Source : AP

Indice PMI d'octobre en France

Ventes de maisons existantes en septembre

Les trois premières séances de la semaine n'ont pas été appétissantes, car les incertitudes politiques américaines, les tensions géopolitiques persistantes au Moyen-Orient et l'attente croissante d'un ralentissement du rythme de l'assouplissement monétaire par la Réserve fédérale (Fed) ont poussé les investisseurs à l'écart.

L’or a atteint des sommets records malgré la hausse des rendements américains, qui, en retour, augmentent non seulement en raison de l’affaiblissement de la confiance dans les paris sur une baisse des taux de la Fed, mais aussi en raison d’un manque général d’appétit avant la prochaine élection présidentielle américaine. Le monde craint qu’une éventuelle victoire de Trump ne pèse davantage sur le commerce international et n’attise les pressions inflationnistes mondiales. Le FMI a abaissé ses prévisions de croissance mondiale pour l’année prochaine à 3,2 % en raison de l’accélération des risques liés aux guerres et au protectionnisme. Il a toutefois laissé inchangées ses projections pour 2024 et s’attend à ce que l’inflation ralentisse à 4,3 % en 2025 contre 5,8 % cette année.

Mary Daly, de la Fed, a déclaré qu'elle n'avait vu aucune information suggérant que la Fed ne devrait pas continuer à baisser ses taux, mais d'autres membres, dont Neel Kashkari, estiment que les baisses de taux devraient se poursuivre à un rythme modéré. Les marchés à terme sur les fonds fédéraux évaluent à environ 92 % la probabilité d'une baisse de 25 pb lors de la réunion de novembre, mais les spéculations se multiplient selon lesquelles la Fed pourrait faire une pause dans sa politique d'assouplissement naissante en décembre.

Le dollar américain continue de se redresser face à la plupart des principales devises. Le billet vert est offert ce matin en Asie, mais l'indice du dollar a progressé de plus de 4 % depuis la baisse de septembre. L'EUR/USD a chuté à 1,0761 hier, les paris sur une baisse des taux dans la zone euro restant forts en raison d'une inflation qui semble sous contrôle et de données économiques et d'entreprises faibles. De nombreux membres de la Banque centrale européenne (BCE) semblent de plus en plus accommodants. Olli Rehn a par exemple déclaré que la « mauvaise économie » de la zone pourrait renforcer les pressions désinflationnistes, François Villeroy, de la Banque de France, a appelé à plus d'agilité avec les futures baisses de taux pour éviter d'agir trop lentement et Mario Centeno a déclaré que la BCE devrait envisager d'intensifier l'assouplissement monétaire si les données soutiennent une telle décision. La divergence croissante entre les perspectives de la Fed et de la BCE devrait continuer à soutenir une vente plus profonde de l'EUR/USD. Les hausses de prix devraient rencontrer une résistance près de 1,0870, qui abrite le retracement mineur de Fibonacci de 23,6 % sur la vente massive de septembre-octobre et la paire devrait rester dans la tendance baissière en dessous de 1,0935 - le retracement majeur de Fibonacci de 38,2 % sur cette vente massive.

Ailleurs, l'USD/JPY a franchi la résistance des 150, a dépassé la moyenne mobile sur 200 jours et évolue au-delà des 152 ce matin, dans la continuité du rallye qui a débuté avec les remarques conciliantes du nouveau Premier ministre, qui a suggéré que le pays n'avait pas besoin d'une nouvelle hausse des taux cette année. Le yen pourrait cependant avoir besoin d'une autre intervention sur le marché des changes pour l'empêcher de chuter trop vite et trop bas.

En Grande-Bretagne, le câble est passé sous la moyenne mobile à 100 jours et reste sous pression vendeuse alors que le gouverneur de la Banque d'Angleterre (BoE), Bailey, déclare que l'inflation en Grande-Bretagne faiblit plus rapidement que prévu, et au Canada, le huard a atteint les niveaux les plus bas par rapport au dollar américain depuis le début du mois d'août après que la Banque du Canada (BoC) a procédé hier à une baisse de 50 pb, comme prévu.

Il y aura certainement une correction et une consolidation du rallye du dollar américain, mais cela est peu probable avant les élections américaines.

En Bourse, les valeurs européennes restent sous pression. Les voix accommodantes de la BCE sont favorables, mais la saison des résultats ne se déroule pas bien pour les entreprises européennes. ASML a annoncé des résultats faibles, Deutsche Bank a mis en garde contre la hausse des créances douteuses en raison d'un environnement économique morose et a annoncé qu'elle mettrait de côté plus d'argent que prévu pour faire face à la montée en flèche des prêts, tandis que les constructeurs automobiles et de produits de luxe européens subissent la pression d'un affaiblissement de la demande sur leur marché intérieur et en Chine. Hermès doit publier ses résultats aujourd'hui et pourrait révéler le trimestre le plus lent depuis trois ans - une faiblesse qui ne concerne pas les affaires de l'autre côté de l'océan Atlantique.

Au contraire, les grandes banques américaines ont annoncé un trimestre solide, TSM a dépassé les attentes la semaine dernière, laissant entendre que les fabricants de puces électroniques américains ont probablement connu un bon trimestre, Netflix a fait mieux que prévu et Tesla - qui a connu des difficultés ces derniers temps - a publié hier, après la clôture, des résultats meilleurs que prévu. La société a annoncé une croissance de 8 % de son chiffre d'affaires et une hausse de 17 % de son bénéfice net, a déclaré que ses coûts par véhicule étaient tombés à leurs plus bas niveaux (autour de 35 100 $), la marge opérationnelle a été renforcée de 7,6 % à 10,8 % depuis l'année dernière et Cybertruck a atteint la rentabilité pour la première fois. Les actions Tesla ont bondi de 12 % dans les échanges après la clôture. Ce dernier pourrait donner un coup de pouce au SP500 et au Nasdaq 100 après quelques jours d'hésitation et de recul.