Simplifier le droit de l’UE : une tâche fastidieuse aux résultats mitigés

Économique

Résumé:

Le volume et la complexité des lois de l’UE continuent d’augmenter malgré les mesures prises au cours des mandats précédents pour alléger la législation existante.

La simplification du droit de l’Union européenne, l’amélioration de sa qualité et la réduction de la charge législative et réglementaire pesant sur les entreprises et les citoyens de l’Union sont depuis longtemps un objectif de la Commission européenne. À l’approche de la fin d’une législature de cinq ans et du début de la suivante, il convient de faire le point sur l’efficacité des mesures de simplification.

La charge réglementaire comporte de nombreux éléments différents. Dans cette analyse, nous nous limiterons uniquement à certains des plus évidents et des plus élémentaires :

Le volume de la nouvelle législation de l'UE a-t-il augmenté dans l'ensemble ? Y a-t-il eu des réductions notables du volume de la législation de l'UE ou des simplifications ? Le taux d'augmentation annuel du volume de la législation de l'UE a-t-il augmenté, diminué ou est resté à peu près stable ?

La question de la lourdeur du droit de l’Union est plus complexe que toutes les autres. Mais si le volume du droit augmente, il est peu probable que le niveau de la lourdeur diminue.

Les entreprises européennes perçoivent le droit européen comme de plus en plus complexe

Une enquête de la Banque européenne d’investissement (BEI) révèle une inquiétude croissante de la part des entreprises. 60,2 % des grandes entreprises et 65,4 % des petites et moyennes entreprises (PME) considèrent que les réglementations commerciales telles que les licences et les permis, ainsi que les taxes, constituent un sérieux obstacle à l’investissement (Marcus et Rossi, 2024). Il n’est pas surprenant que les entreprises se plaignent de la réglementation, mais dans ce cas, nous pensons qu’elles sont fondées.

Une étude réalisée pour le Parlement européen (Rzepecka et al, 2024) sur l’impact de la législation européenne, notamment sur les transitions numérique et verte, sur les PME – qui sont celles qui ont tendance à ressentir le plus le fardeau réglementaire – a révélé qu’il fallait prendre au sérieux les inquiétudes des PME concernant « l’introduction, dans un court laps de temps, d’un grand nombre de nouvelles règles européennes favorisant la transition numérique et verte [et] concernant l’impact cumulé des changements et la perception que les règles peuvent ne pas être totalement cohérentes dans tous les cas ». Même si de nombreuses nouvelles mesures comprennent des articles qui cherchent à réduire l’impact sur les PME, ces dispositions ne sont que partiellement efficaces car les PME sont souvent des fournisseurs de grandes entreprises qui sont obligées de répercuter leurs obligations sur leurs fournisseurs (Rzepecka et al, 2024).

Un décompte approximatif basé sur l’ensemble de données sur la législation numérique fourni par Zenner et al (2023) montre une augmentation spectaculaire du rythme des nouvelles lois de l’UE impliquant la numérisation après 2015. Cela correspond au moment où la Commission européenne a introduit sa stratégie pour un marché unique numérique (Commission européenne, 2015). En 2000, il n’y avait que sept lois de ce type en vigueur. En 2011, il n’y en avait encore que 20. Plus des trois quarts de la croissance à 88 lois en 2024 ont eu lieu après 2011 (Marcus et al, 2024). Peut-être plus important encore, on peut s’attendre à ce qu’un certain nombre de lois promulguées au cours des deux derniers mandats quinquennaux soient particulièrement contraignantes pour les entreprises qu’elles impactent.

Tentatives de simplification de la législation européenne

Dans ses orientations politiques de 2014, le président de la Commission de l’époque, Jean-Claude Juncker, avait déjà mis l’accent sur la réalisation d’une « Union européenne plus grande et plus ambitieuse sur les grandes choses, et plus petite et plus modeste sur les petites choses » (Juncker, 2014). Cet objectif était clairement reflété dans le plan de travail de la Commission pour 2017, qui annonçait :

« Cette année, nous proposons le retrait de 19 propositions législatives en suspens qui sont devenues obsolètes, et nous abrogerons 16 textes de loi existants qui sont devenus obsolètes… Bon nombre des initiatives clés que nous présenterons l’année prochaine font suite aux examens de l’aptitude et de la performance réglementaires (REFIT) et mettront à jour et amélioreront la législation existante afin qu’elle continue d’atteindre ses objectifs de manière efficace et sans fardeaux excessifs. »

L'un des résultats tangibles de l'accent mis par Juncker sur une législation européenne plus simple et plus efficace a été la mise à jour substantielle de l'accord interinstitutionnel en 2016, dans lequel la Commission, le Conseil et le Parlement se sont engagés à mettre en œuvre en coopération une bonne législation. Sur les dix sections de l'accord interinstitutionnel, une section entière est consacrée à la simplification.

Les trois institutions se sont engagées conjointement à «… coopérer afin de mettre à jour et de simplifier la législation et d’éviter la surréglementation et les charges administratives pour les citoyens, les administrations et les entreprises, y compris les PME, tout en veillant à ce que les objectifs de la législation soient atteints». Malheureusement, le Parlement et le Conseil ont fait relativement peu pour mettre en œuvre l’ambitieux accord interinstitutionnel. Ainsi, de nombreux objectifs ne sont que des paroles qui n’ont pas été suivies d’actes.

Sous la Commission von der Leyen, la volonté de réduire la charge réglementaire s’est largement transformée en un principe de « Think Small » et un principe de « One in one out ». Ces deux programmes sont très peu performants (Marcus et Rossi, 2024). L’étude réalisée pour le Parlement européen par Rzepecka et al (2024) a observé de manière euphémistique que le principe « Think Small » « … est souvent considéré comme une procédure administrative, plutôt que substantielle, au niveau européen, et qu’il y a une marge d’amélioration dans son application ».

Le programme « One in one out » – bien qu’il soit bien intentionné – doit être sérieusement repensé. Il vise à réduire la charge administrative des nouvelles lois, ignorant ainsi les coûts potentiellement bien plus élevés de la transition et de la mise en œuvre de ces lois. Même dans ce cadre restreint, il est mesuré selon des méthodes largement hors de propos, car il se base sur les coûts administratifs de la loi telle que proposée, qui sont souvent bien inférieurs aux coûts de la loi telle qu’elle est promulguée. Les économies réelles dans tous les cas sont minimes par rapport à ce qui est nécessaire (Marcus et Rossi, 2024).

Mesures adoptées par mandat de cinq ans

Il est relativement simple d’analyser le nombre de propositions législatives présentées par la Commission par an ou par mandat. Si le nombre de propositions législatives a augmenté régulièrement d’un mandat à l’autre, une pause marquée a été constatée pendant le mandat Juncker. Le nombre de propositions législatives a augmenté de 16 % entre la Commission Prodi et la Commission Barroso I. Il a encore augmenté de 14,2 % entre Barroso I et Barroso II, soit une augmentation combinée d’environ un tiers (32,6 %) pour les deux mandats (graphique 1).

La Commission Juncker a explicitement cherché à réduire le nombre de propositions législatives. Cela semble avoir conduit à une réduction d'environ 24 % du nombre de propositions législatives par rapport au second mandat de Barroso. Cependant, étant donné que le volume des nouvelles mesures législatives aurait pu augmenter, la réduction réelle a été nettement plus importante.

Au cours du premier mandat d’Ursula von der Leyen, le nombre de propositions législatives a toutefois repris sa tendance de croissance : il a augmenté de 14 % par rapport à celui de Juncker, mais il était parti d’une base plus basse. Dans le même temps, le nombre de propositions sous Ursula von der Leyen a été inférieur de 13 % à celui du second mandat de Barroso, la baisse de production étant probablement davantage due à la pandémie de Covid-19 qu’à une tentative délibérée de réduire le nombre de nouvelles lois.

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Complexité des lois promulguées par mandat de cinq ans

Si la Commission se notait uniquement en fonction du nombre de mesures législatives introduites, elle pourrait évidemment contourner ce critère en introduisant moins de mesures, mais des mesures plus longues et plus complexes. Est-ce vraiment le cas ?

Dans une certaine mesure, oui. Si l'on considère la longueur composite du texte actif des propositions législatives (articles plus annexes, c'est-à-dire le texte actif), celle-ci a augmenté au cours de chacune des cinq législatures (graphique 2). Sous Prodi, la longueur moyenne était de 4 501 mots, tandis que sous von der Leyen, elle était de 8 582 mots. De Prodi à Barroso II, la longueur moyenne combinée des articles et des annexes a augmenté de 76 pour cent. De Barroso II à Juncker, la longueur moyenne a diminué de seulement 1,4 pour cent, suivie d'une augmentation modeste de 9,7 pour cent pendant le premier mandat de von der Leyen.

Les préambules (c'est-à-dire les considérants), les états financiers et les notes explicatives ont également augmenté, mais cela ne devrait pas se traduire par une augmentation de la charge réglementaire.

Simplifying EU Law: A Cumbersome Task with Mixed Results_2

Abroger certaines lois, en simplifier d’autres

La manière la plus efficace de réduire la complexité réglementaire est peut-être d’abroger complètement les lois. Conformément à la tendance observée en matière de nombre de lois introduites, la Commission Juncker, plutôt déréglementatrice, a abrogé plus de lois que toute autre Commission avant ou après elle. Le nombre de mesures abrogées sous la Commission von der Leyen est plus proche de ce qui était typique lors des mandats quinquennaux précédents. Dans certains cas, de nouvelles lois ont remplacé les lois qui avaient été abrogées ; ainsi, chaque abrogation ne constitue pas une diminution nette de la complexité.

Simplifying EU Law: A Cumbersome Task with Mixed Results_3

Toutes les mesures législatives n'augmentent pas la complexité. Les codifications visent à simplifier les lois existantes. Une codification regroupe toutes les dispositions d'un acte juridique existant et ses modifications dans un nouvel acte juridique ; une refonte va plus loin en intégrant des modifications de fond en même temps que la codification.

Cependant, très peu de simplifications de ce type ont été réalisées, probablement parce que c’est un travail difficile et parce que les responsables politiques ne sont pas susceptibles de se sentir appréciés de leurs électeurs. La Commission von der Leyen a préparé 17 refontes et 8 codifications. La Commission Juncker a proposé 22 refontes et 8 codifications. La Commission Barroso II n’a proposé que 2 codifications et 14 refontes (Figure 4).

Simplifying EU Law: A Cumbersome Task with Mixed Results_4

Conclusions

Si l'on se base uniquement sur les critères bruts du nombre net de nouvelles lois introduites et de leur durée, les progrès réalisés jusqu'à présent en matière de simplification législative et de réduction de la complexité réglementaire sont limités. Le nombre de nouvelles lois a chuté de 24 % au cours du mandat de cinq ans de Juncker, qui a mis l'accent sur la simplification réglementaire. Ce chiffre est remarquable en comparaison de la croissance de 14 à 16 % d'une législature à l'autre qui caractérise par ailleurs la tendance à long terme depuis l'an 2000.

Si de nombreuses lois ont été abrogées et d’autres simplifiées, de nouvelles lois ont été introduites à un rythme sensiblement plus rapide que celui auquel les anciennes lois sont abrogées. En outre, la longueur du texte de loi en vigueur (et sans doute sa complexité) continue de croître.

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Macro Trader : La courbe est revenue à la normale

Pierre poivrée

Économique

Banque centrale

Adieu à la courbe des taux inversée.

C'était amusant tant que cela a duré, mais les marchés des obligations d'État des DM ont connu un retour à la normale au cours des dernières semaines, les courbes 2s10 aux États-Unis, au Royaume-Uni et enfin en Allemagne s'étant désinversées après une inversion prolongée au cours des deux dernières années.

Macro Trader: The Curve Is Back To Normal_1

Bien sûr, l’inversion de la courbe est un phénomène inhabituel : contrairement à la courbe traditionnelle à pente ascendante où un rendement plus élevé est offert pour la dette à plus longue échéance, l’inverse est vrai, la dette à plus long terme produisant un rendement inférieur à celui des obligations à court terme comparables.

C’est aux banques centrales que nous devons le retour à une certaine normalité sur le marché obligataire, alors que la normalisation des politiques est en marche et que les baisses de taux sont appliquées dans l’ensemble des pays du G10. Ces baisses de taux, alors que le marché anticipe un nouvel assouplissement à court terme, ont entraîné une baisse des rendements à court terme, le segment à court terme étant – comme toujours – particulièrement sensible aux évolutions des politiques.

Dans le même temps, les titres à plus longue échéance ont récemment connu une forte baisse, notamment aux États-Unis, ce qui a entraîné une pentification de la courbe dans son ensemble. Aux États-Unis, cette pentification baissière a porté le 2s10 à un peu moins de 20 pb, son niveau le plus élevé depuis la mi-2022.

Macro Trader: The Curve Is Back To Normal_2

Naturellement, le marché obligataire reste l’un des signaux les plus importants des attentes du marché – qu’elles concernent les taux directeurs, l’inflation ou la croissance économique.

La pentification de la courbe des taux du Trésor semble envoyer un message relativement clair : les participants affichent un degré croissant d'inquiétude quant au fait que la baisse de 50 pb décidée par le FOMC la semaine dernière était trop importante et trop précoce en termes de suppression des restrictions de politique monétaire. Naturellement, cela attise les flammes de l'inquiétude quant à l'ampleur de l'assouplissement de la politique monétaire, dans une économie qui continue de croître à un rythme soutenu, augmentant potentiellement le risque d'une nouvelle apparition de l'inflation.

En conséquence, il semble que la pentification actuelle, qui devrait se poursuivre dans les DM, devrait rester plus importante sur la courbe des taux du Trésor. Alors que l'économie américaine a progressé à un taux annualisé supérieur à 2 % au cours de sept des huit derniers trimestres et devrait enregistrer une croissance du PIB de 2,9 % au troisième trimestre selon l'indicateur de la Fed d'Atlanta, la croissance ailleurs reste nettement plus anémique.

La volonté manifeste du FOMC d'agir de manière agressive en réduisant les taux d'intérêt de l'autre côté de l'Atlantique renforce les arguments en faveur d'une accélération de la politique monétaire. Le FOMC a adopté une approche beaucoup plus rapide que ses homologues du G10 pour revenir à la neutralité. Alors que la BoE semble par exemple prête à procéder à des baisses trimestrielles de 25 pb, le FOMC devrait procéder à une telle baisse à chaque réunion, avec la perspective d'une hausse plus importante de 50 pb restant sur la table si le marché du travail devait encore faiblir, c'est-à-dire si le chômage augmentait au-delà de la prévision médiane de 4,4 % du SEP.

Un retour aussi rapide à la neutralité est susceptible de constituer un obstacle pour l'USD, avec un rallye vendant la stratégie préférée à court terme, réduisant à néant toute approbation explicite des autres banques centrales du G10 en faveur de réductions plus importantes dans les mois à venir - la BoC et la BCE ont ici le plus grand potentiel pour un virage accommodant.

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Les actions, quant à elles, devraient rester soutenues dans un avenir prévisible, le chemin de moindre résistance continuant de mener à la hausse, dans un contexte de politique monétaire énergique de la banque centrale, grâce à laquelle les investisseurs conserveront la confiance nécessaire pour rester plus loin dans la courbe de risque, sûrs de savoir que les décideurs politiques ont jusqu'à 200-250 pb de marge de manœuvre supplémentaire pour assouplir leur politique monétaire si nécessaire, en plus de pouvoir ralentir, voire mettre fin, au processus de réduction du bilan si un apport de liquidités supplémentaire s'avère nécessaire.

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Rapport spécial sur la relocalisation : le Vietnam connaît la plus forte croissance liée à la relocalisation au cours de l'année écoulée

S&P Global Inc.

Économique

Les entreprises des indices PMI du secteur manufacturier de Malaisie, du Mexique, de Turquie et du Vietnam ont été invitées à participer à une enquête spéciale sur la relocalisation en mai 2024. Les entreprises ont donné leur avis sur l'impact de la relocalisation sur les carnets de commandes, leurs attentes pour l'année à venir et les défis anticipés. Les données ont également été analysées en détail par secteur, région et taille de l'effectif de l'entreprise.

En résumé, la plus forte augmentation des ventes liées à la relocalisation (sur le marché intérieur et à l’exportation) au cours de l’année écoulée a été observée au Vietnam, tandis que les fabricants du Mexique et du Vietnam étaient les plus optimistes quant à leur capacité à tirer parti des opportunités de relocalisation au cours des 12 prochains mois. Dans tous les cas, les grandes entreprises étaient les plus susceptibles d’avoir vu la demande s’améliorer grâce à la relocalisation et étaient les plus optimistes.

Lorsqu’on leur a demandé d’identifier les défis/risques susceptibles d’empêcher les entreprises de tirer pleinement parti des opportunités de croissance, les fabricants ont généralement cité le coût/la disponibilité du capital comme un obstacle majeur. D’autres problèmes nationaux plus spécifiques étaient en jeu. Au Mexique, la sécurité a été citée comme un obstacle majeur, tandis qu’en Turquie et en Malaisie, la pénurie de main-d’œuvre qualifiée occupait une place importante. Les entreprises vietnamiennes craignaient de ne pas pouvoir accéder à la technologie requise.

Le Vietnam mène la croissance en matière de relocalisation

Près de deux cinquièmes des fabricants vietnamiens (37 %) ont indiqué avoir constaté une amélioration de la demande au cours des 12 derniers mois grâce à la relocalisation, de loin le plus élevé des quatre pays pour lesquels des données ont été collectées, où le chiffre équivalent se situait autour de 20 % dans chaque cas. Au Mexique, où cette enquête a été menée pour la deuxième année consécutive, la proportion d'entreprises déclarant une croissance grâce à la relocalisation était globalement conforme à celle observée en 2023 (18 % en 2024 contre 19 % en 2023).

Et , aux côtés du Mexique, il signale le plus fort degré d'optimisme

Bien que les progrès réalisés au cours de l’année écoulée au Mexique aient été inférieurs aux attentes, les fabricants se montrent de plus en plus optimistes quant aux opportunités de croissance qui pourraient résulter de la relocalisation au cours de l’année à venir. Près de la moitié (47 %) des entreprises mexicaines se montrent optimistes, ce qui correspond globalement aux chiffres enregistrés au Vietnam (46 %). Parallèlement, les proportions d’entreprises s’attendant à une croissance liée à la relocalisation sont plus faibles en Malaisie (30 %) et en Turquie (24 %).

Dans tous les cas, les grandes entreprises sont celles qui ont le plus de chances d’avoir vu leur demande s’améliorer grâce à la relocalisation.

Comme dans tous les pays, les grands fabricants sont plus susceptibles de signaler une croissance liée à la relocalisation que les petites et moyennes entreprises. Les grandes entreprises du Vietnam arrivent en tête (40 %), juste devant la Turquie (35 %). À l’autre extrémité de l’échelle, les petits fabricants du Mexique sont les moins susceptibles de signaler une amélioration de la demande due à la relocalisation, avec seulement 9 % des entreprises ayant répondu oui à cette question.

Parallèlement, les grandes entreprises mexicaines se montrent très optimistes quant aux bénéfices qu’elles pourraient tirer de la relocalisation au cours de l’année à venir. Près des deux tiers d’entre elles se disent optimistes. Elles devancent ainsi le Vietnam, où 54 % des grands fabricants prévoient une croissance au cours des 12 prochains mois. Là encore, les grandes entreprises sont plus optimistes que les PME, l’écart étant particulièrement marqué au Mexique.

Le coût/disponibilité du capital était un risque majeur dans les quatre pays surveillés

Lorsqu’on leur a demandé de commenter les défis nationaux qui pourraient les empêcher de tirer pleinement parti de la relocalisation au cours de l’année à venir, les entreprises des quatre pays ont souligné que le coût et la disponibilité du capital étaient l’un des facteurs les plus importants, voire le plus important. La Turquie arrive en tête, où environ 71 % des fabricants ont indiqué que cela poserait un problème, contre un peu plus de la moitié au Mexique et en Malaisie.

Les fabricants turcs ont également largement pointé du doigt la pénurie de main d'œuvre qualifiée, évoquée par 64 % des entreprises. En outre, les entreprises ont également évoqué les défis liés à l'inflation et à l'approvisionnement en matières premières, en particulier les produits importés.

Pour le Mexique, le deuxième risque national le plus important concernait la sécurité (40 %), notamment le vol de marchandises, les pénuries d'eau et d'électricité ainsi que la concurrence d'autres pays comme la Chine continentale. La concurrence internationale a également été mentionnée par des entreprises de Malaisie et du Vietnam.

Le Vietnam est le seul pays étudié où le coût et la disponibilité du capital ne constituent pas le principal défi national, même s'il arrive en deuxième position. Ici, le risque le plus important est l'accès à la technologie requise, signalé par 46 % des répondants.

En Malaisie, les fluctuations du taux de change et les coûts de la main-d’œuvre sont des facteurs supplémentaires cités comme pouvant potentiellement compliquer la possibilité de bénéficier des opportunités de délocalisation, tandis qu’un quart des entreprises ont également souligné le risque de pénurie de main-d’œuvre qualifiée.

À l’exception du Mexique, la sécurité n’est pas considérée comme un obstacle probable aux bénéfices de la relocalisation ailleurs, les infrastructures venant généralement plus bas dans la liste des préoccupations.

Andrew Harker, directeur économique chez SP Global, a déclaré : « Il ressort clairement de cette enquête spéciale que le coût et la disponibilité du capital sont un facteur clé qui détermine le succès des entreprises qui cherchent à se développer et à tirer parti de la relocalisation de la chaîne d'approvisionnement. »

Malaisie : le secteur chimique et pharmaceutique devrait bénéficier le plus de la relocalisation au cours de l'année à venir

Parmi les neuf grands secteurs de l'industrie manufacturière pour lesquels des données suffisantes étaient disponibles, les produits chimiques et pharmaceutiques ont obtenu la meilleure position dans le classement des opportunités de croissance, l'optimisme ayant été signalé par 44 % des entreprises. En deuxième position se trouve le secteur des équipements de transport (43 %), qui comprend les fabricants de véhicules automobiles, de chemins de fer, d'avions et de motos. La troisième place est partagée par les équipements électriques et électroniques et les produits minéraux (tous deux à 37 %).

Environ 35 % des entreprises du secteur Alimentation, Boissons et Tabac prévoient des opportunités de croissance pour l'année à venir, suivies de près par la Réparation de machines (33 %). Le sentiment était relativement modéré chez les producteurs de Métaux, Produits métalliques (13 %) et de Papier et produits en papier (18 %).

En analysant les données par répartition géographique, les résultats ont mis en évidence que le sud de la Malaisie était la région où les entreprises étaient les plus optimistes quant aux opportunités de relocalisation. Près de 40 % des entreprises de Johor, Malacca et Negeri Sembilan ont indiqué un sentiment positif. De plus, en examinant si les volumes de ventes avaient augmenté au cours des 12 derniers mois en raison de la relocalisation, près de 30 % des entreprises ont répondu « Oui ».

La proportion de panélistes des régions du Centre (Kuala Lumpur et Selangor) et du Nord (Kedah, Penang, Perak et Perlis) signalant un optimisme était globalement similaire, avec des valeurs respectives de 32 % et 30 %. En ce qui concerne les entreprises ayant déjà bénéficié du reshoring en termes de volumes de carnet de commandes, la part des entreprises signalant une croissance était égale (17 %).

En Malaisie orientale (Sabah et Sarawak), environ 27 % des fabricants du panel PMI ont attribué la croissance des nouvelles commandes au cours des 12 derniers mois à la relocalisation. Ce chiffre est supérieur à la moyenne nationale de 20 %. Cela dit, si l’on examine les scores de classement des perspectives, la région de l’Est arrive en dernière position, avec 27 % des entreprises locales qui s’attendent à des opportunités de croissance liées à la relocalisation au cours de l’année à venir. La taille de l’échantillon pour la côte est (Pahang) était insuffisante pour générer des résultats fiables.

Mexique : la réparation de machines en tête des attentes concernant les opportunités de nearshoring

La plus forte proportion d'entreprises s'attendant à des opportunités de croissance pour l'année à venir grâce au nearshoring se trouve dans le segment de la réparation de machines (82 %). Comme l'année dernière, le secteur des équipements électriques et électroniques arrive en deuxième position (74 %), suivi par celui des produits chimiques et pharmaceutiques (53 %). Exactement 40 % des entreprises du secteur des équipements de transport (fabricants de véhicules automobiles, de matériel ferroviaire, d'avions et de motos) se montrent optimistes quant aux perspectives du nearshoring, tandis que le secteur des textiles et de l'habillement soutient le classement (8 %).

En ce qui concerne les entreprises ayant déjà bénéficié des tendances du nearshoring, la part des entreprises indiquant une croissance des ventes au cours des 12 derniers mois a augmenté dans environ la moitié des sous-secteurs surveillés par rapport à 2023. Parmi elles se trouvent les produits chimiques et pharmaceutiques (33 %), les produits minéraux (25 %) et les produits métalliques (12 %).

La côte du Golfe (Nuevo León, San Luis Potosí, Tamaulipas et Veracruz) a enregistré la plus grande proportion d'entreprises signalant une hausse de leurs ventes au cours des 12 derniers mois grâce au nearshoring. Lorsqu'elles ont évalué les avantages potentiels du nearshoring au cours des 12 prochains mois, 73 % des entreprises se sont montrées optimistes.

Environ un panéliste sur cinq dans le nord du Mexique (Basse-Californie, Basse-Californie du Sud, Chihuahua, Coahuila, Durango, Sinaloa et Sonora) a indiqué que les ventes ont augmenté au cours des 12 mois jusqu'en mai 2024 en raison du nearshoring, tandis que près de la moitié des participants à l'enquête (46 %) prévoient des opportunités de croissance liées au nearshoring dans l'année à venir.

En ce qui concerne l’ouest du Mexique, 42 % des entreprises prévoient une croissance. La région centrale, qui comprend Hidalgo, México, Morelos, Puebla, Querétaro et Tlaxcala, arrive en deuxième position dans le classement des opportunités de croissance (59 %). Parallèlement, 43 % des entreprises de la ville de Mexico sont convaincues qu’elles bénéficieront de la délocalisation au cours de l’année à venir. Enfin, dans l’est du Mexique, 53 % des entreprises prévoient des opportunités de croissance au cours de l’année à venir.

Turquie : les équipements de transport sont les principaux bénéficiaires des tendances de relocalisation

Les fabricants d'équipements de transport ont été et seront les principaux bénéficiaires de la relocalisation dans le secteur manufacturier. Environ 38 % des entreprises du secteur ont vu leur demande s'améliorer grâce à la relocalisation, et une proportion similaire (35 %) s'attend à des augmentations au cours de l'année à venir.

Les autres catégories qui ont connu une croissance notable de la demande au cours des 12 derniers mois en raison de la relocalisation sont le caoutchouc, les plastiques (30 %), le papier, les produits en papier et les textiles et vêtements (25 % chacun). À l'autre extrémité de l'échelle, le secteur des produits minéraux (12 %) était le moins susceptible d'avoir vu la demande s'améliorer, juste derrière le bois, les produits du bois (13 %) et les produits chimiques et pharmaceutiques (14 %).

En ce qui concerne les perspectives de la demande pour l'année à venir, le secteur des textiles et de l'habillement arrive juste derrière celui des équipements de transport, 32 % des répondants du secteur prévoyant des opportunités de croissance accrues en raison de la relocalisation. Environ un tiers des fabricants de caoutchouc et de plastique sont confiants pour les 12 prochains mois, juste devant la catégorie de la réparation de machines (29 %).

Les entreprises du secteur des produits du bois sont les moins optimistes quant à l'avenir, mais les fabricants de produits minéraux s'attendent à pouvoir mieux profiter des tendances de relocalisation au cours de l'année à venir (19 %) par rapport à la situation des 12 derniers mois (12 %).

La région de l'Anatolie centrale a enregistré la plus forte proportion de fabricants signalant une augmentation de leur demande en raison de la relocalisation au cours des 12 derniers mois, soit 43 %. Les autres régions qui ont surpassé la moyenne nationale sont l'Anatolie occidentale, qui comprend la province d'Ankara, et l'Ouest de Marmara (toutes deux à 30 %). Juste derrière se trouve l'Est de Marmara, avec 27 % des fabricants ayant constaté une augmentation de la demande en raison de la relocalisation.

En ce qui concerne les perspectives pour l'année à venir, la région de West Marmara a enregistré les meilleurs résultats, puisque 40 % des répondants ont prédit des opportunités de croissance accrues, juste devant la région de l'Anatolie centrale (38 %).

Parmi les autres régions les plus performantes figurent l'Anatolie occidentale et l'Est de Marmara. Les régions de l'Ouest de la mer Noire (13 %) et du Centre-Est de l'Anatolie (12 %) figurent parmi les moins confiantes, mais la région méditerranéenne est également relativement faible, avec un score de seulement 14 %.

Vietnam : les régions de Hanoï et de Ho Chi Minh-Ville connaissent un optimisme sain en matière de relocalisation

Les réponses à l’enquête spéciale sur la relocalisation étaient fortement concentrées dans les régions du delta du fleuve Rouge et du Sud-Est, qui contiennent respectivement les deux principales villes vietnamiennes de Hanoi et de Ho Chi Minh-Ville.

Environ 43 % des fabricants de la région du delta du fleuve Rouge ont indiqué avoir constaté une augmentation de la demande en raison de la relocalisation au cours des 12 derniers mois. Ce chiffre passe à 45 % si l’on se projette dans l’avenir, ce qui indique que les entreprises de la capitale Hanoi s’attendent à pouvoir continuer à bénéficier des opportunités de relocalisation.

Dans le même temps, dans la région du Sud-Est (qui comprend Ho Chi Minh-Ville), un peu plus d’un tiers (36 %) des fabricants ont constaté une augmentation de la demande au cours de l’année écoulée grâce au rapatriement. Les entreprises de cette région se montrent toutefois plus optimistes quant à l’avenir, près de la moitié (48 %) prévoyant une amélioration au cours des 12 prochains mois.

La situation est moins positive dans le delta du Mékong, où environ un quart (24 %) des répondants ont constaté une hausse de la demande en raison de la relocalisation au cours de l’année écoulée, et 41 % prévoient une expansion au cours des 12 prochains mois.

En examinant les performances des sous-secteurs au cours des 12 derniers mois, les catégories de réparation de machines et d'équipements de transport sont les plus susceptibles d'avoir connu une croissance en raison de la relocalisation, avec un score de 54 % chacune. Parallèlement, un peu moins de la moitié des répondants ont signalé une amélioration de la demande dans les secteurs du textile, de l'habillement, des métaux, des produits métalliques et du caoutchouc et des plastiques.

À l’autre extrémité de l’échelle, les entreprises du secteur des produits chimiques, pharmaceutiques (21 %), des équipements électriques et électroniques (22 %) et des produits du bois (26 %) étaient les moins susceptibles de signaler des gains de relocalisation.

En ce qui concerne l'avenir, les entreprises de réparation de machines sont extrêmement confiantes dans leur capacité à se développer en fonction des opportunités de relocalisation, avec environ 71 % des entreprises du secteur prévoyant une croissance. Le chiffre pour les équipements de transport (46 %) était inférieur à celui observé pour la question sur l'année écoulée.

Ailleurs, les secteurs du caoutchouc, des plastiques (59 %), des textiles, des vêtements (55 %) et des métaux et produits métalliques (54 %) se sont tous montrés optimistes quant aux perspectives de relocalisation. Parallèlement, les mêmes catégories qui ont connu des difficultés de croissance liées à la relocalisation au cours de l'année écoulée étaient les moins confiantes quant au potentiel d'amélioration au cours des 12 prochains mois.

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Panique sur les indices PMI de la zone euro : 5 ETF pour protéger vos investissements dans un contexte de ralentissement de l'activité économique

SAXO

Économique

Comme expliqué dans l' analyse , les derniers chiffres PMI pour septembre soulignent le risque croissant d'une récession en Europe, l'Allemagne et la France connaissant toutes deux des contractions importantes dans leurs secteurs manufacturier et des services.

En outre, la désinversion de la courbe des taux allemande pour la première fois depuis novembre 2022 indique des risques de récession croissants, car les marchés s'attendent désormais à ce que la Banque centrale européenne (BCE) s'oriente vers des baisses de taux pour soutenir le ralentissement de l'économie.

Sur la base de ce contexte macroéconomique, nous évaluons désormais les risques et les opportunités à venir pour les investisseurs, notamment dans le contexte des changements potentiels de politique de la BCE et des défis économiques plus larges.

Opportunités et risques pour les investisseurs

Opportunités :

Gains sur le marché obligataire : Alors que la probabilité d'une baisse des taux de la BCE augmente, les obligations européennes, en particulier celles à court terme, peuvent offrir des opportunités. Le marché intègre désormais une baisse des taux de la BCE d'environ 10 points de base d'ici octobre, et les spéculations sur un nouvel assouplissement en réponse à la détérioration des perspectives économiques se multiplient.

Dépréciation de l’euro : L’euro continue de s’affaiblir face au dollar américain, offrant une opportunité aux investisseurs dans les exportations européennes et aux multinationales qui bénéficient d’une monnaie plus compétitive.

Risques :

Risques de récession croissants : les chiffres décevants de l'indice PMI augmentent les risques d'un ralentissement économique plus profond en Europe. Les investisseurs doivent se méfier des secteurs les plus touchés par la baisse de la demande des consommateurs et de l'industrie, comme l'industrie manufacturière.

Instabilité politique en France : L'incertitude persistante sur la stabilité du gouvernement Macron pourrait entraîner une volatilité accrue des spreads des obligations françaises, rendant les investissements dans les actifs français plus risqués.

Principales informations sur les investissements :

Obligations souveraines à court terme : un choix solide pour la préservation du capital dans un contexte de baisses des taux de la BCE susceptibles de s’accélérer ;

Obligations souveraines à moyen et long terme : potentiel d’appréciation du capital, mais gardez un œil sur les surprises d’inflation ou les changements de politique de la BCE ;

Obligations d’entreprises de qualité investissement : un investissement plus sûr pour un revenu stable, même si les dégradations de notation pourraient présenter des risques ;

Obligations d’entreprises à haut rendement : rendements attractifs, mais risque de défaut plus élevé dans une économie en déclin ;

EUR/GBP EUR/USD : la vulnérabilité de l'euro demeure ; baisse potentielle si la BCE réduit encore ses taux et si les données de la zone euro continuent de sous-performer.

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Avertissements sur les risques et avertissements en matière d'investissement

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Comment l’économie circulaire peut relancer les Objectifs de développement durable

ChathamMaison

Économique

Énergie

Alors que les inquiétudes grandissent quant à la faisabilité de l’Agenda 2030 pour le développement durable, une opportunité se présente de promouvoir l’économie circulaire comme la solution de l’avenir – et de placer le concept au cœur de l’action sur tous les fronts, de la lutte contre le changement climatique à la réduction de la pauvreté.

Le potentiel transformateur de l’économie circulaire pour relever les défis environnementaux et sociaux mondiaux fait l’objet d’une attention internationale croissante, notamment en raison de la prise de conscience du fait que le programme de développement durable actuel mené par l’ONU est en train de vaciller. Jusqu’à présent, l’économie circulaire a été largement marginale par rapport à ce programme, bien qu’elle soit largement présente dans la réflexion des gouvernements et qu’elle soit de plus en plus reconnue comme une alternative durable aux modèles économiques gaspilleurs et polluants actuels. Cependant, alors que la communauté politique multilatérale examine de toute urgence la manière de relancer les progrès bloqués dans la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) et le contenu de tout cadre qui remplacerait ou prolongerait les ODD après 2030, il est possible d’intégrer les principes de l’économie circulaire de manière plus complète et plus formelle au sein du système international.

Ce document de recherche a été rédigé dans le but exprès de contribuer à cette réinitialisation émergente des ODD, à la fois lors des prochains événements de l’automne 2024 – notamment le Sommet de l’avenir de l’ONU – et dans le cadre des discussions continues jusqu’en 2025 et au-delà. Nous plaidons en faveur d’une accélération et d’un approfondissement de la transition vers des modèles économiques circulaires, en tenant compte des compromis potentiels et des conséquences imprévues que les innovations disruptives peuvent entraîner. Le document souligne le rôle vital que l’expansion de l’économie circulaire pourrait jouer pour soutenir les ODD et pour façonner ce qui viendra après eux. Sur ce dernier point, en particulier, nous présentons un plan d’action pour le développement de l’économie circulaire à l’horizon 2050 (voir chapitre 4, tableau 2).

Au cœur de notre argumentation se trouve l’idée que l’économie circulaire et les ODD sont naturellement complémentaires. Une place importante dans le cadre des ODD pourrait aider l’économie circulaire à atteindre une échelle et une portée critiques, ce qui à son tour améliorerait les perspectives d’atteindre de nombreuses cibles des ODD (voir tableau 1). L’association des deux présente des avantages mutuels. L’économie circulaire a besoin de l’imprimatur du système des Nations Unies et d’autres institutions multilatérales pour s’établir à l’échelle mondiale. Dans le même temps, l’économie circulaire offre la perspective d’une action beaucoup plus efficace face à la triple crise planétaire de la pollution, du changement climatique et de la perte de biodiversité – précisément le type de catalyseur dont pourrait avoir besoin l’Agenda 2030 de développement durable des Nations Unies, qui est en difficulté.

L’économie circulaire peut être considérée comme un système conçu pour assurer la prospérité sociale et économique sans nécessiter des niveaux insoutenables d’extraction de matières premières, de consommation ou de pollution. En termes simples, une économie circulaire combine trois principes de conception : éliminer les déchets et la pollution ; prolonger la durée de vie des produits et des matériaux aussi longtemps que possible ; et régénérer les systèmes naturels. Elle peut impliquer de nombreux types d’activités différentes : l’écoconception des biens, les alternatives « produit-en-tant-que-service » à la propriété des produits, l’agriculture régénératrice et réparatrice et l’utilisation de biens remis à neuf et d’occasion ne sont que quelques exemples. Pour parvenir à une économie circulaire, il ne s’agit pas simplement de recycler davantage : il faut réorienter et repenser les objectifs et les structures fondamentaux des systèmes d’approvisionnement sociétaux (alimentation, transport, énergie, logement) de manière à réduire considérablement la consommation de matières premières et d’énergie.

De nombreuses études scientifiques soulignent les avantages des modèles économiques circulaires par rapport aux modèles actuels, essentiellement extractifs et gourmands en ressources (souvent qualifiés de « linéaires » par les chercheurs). Selon certaines estimations, le passage à une économie circulaire pourrait générer jusqu’à 1 500 milliards de dollars de valeur dans seulement trois secteurs de l’économie américaine. Elle pourrait contribuer à atteindre 45 % des réductions des émissions mondiales de gaz à effet de serre nécessaires pour atténuer le changement climatique en transformant la manière dont les produits et les matériaux sont fabriqués et utilisés. Elle pourrait également restaurer la biodiversité mondiale à ses niveaux de 2000 en un peu plus d’une décennie. Pourtant, sans l’introduction de l’économie circulaire à grande échelle, la consommation de ressources pourrait augmenter de 60 % par rapport aux niveaux de 2020 d’ici 2060, tandis que plus de la moitié des 169 cibles des 17 ODD pourraient être irréalisables. En d’autres termes, l’économie circulaire devient trop importante pour que les décideurs politiques puissent l’ignorer, d’autant plus dans un contexte d’inquiétudes croissantes concernant la hausse des températures mondiales, le manque de progrès sur les ODD et l’incapacité du monde à atteindre de nombreux objectifs environnementaux.

Pourtant, l’histoire de l’économie circulaire a souvent été celle d’une ambition modeste, d’initiatives localisées et de projets à petite échelle ou expérimentaux mis en œuvre de manière incohérente. Comme nous le soutenons dans cet article, l’économie circulaire doit être à la fois développée et coordonnée à l’échelle mondiale. L’un des défis les plus fondamentaux est que l’activité de l’économie circulaire est insuffisante : selon une estimation, l’économie mondiale n’est « circulaire » qu’à 7,2 %, si l’on mesure le pourcentage de matières secondaires (c’est-à-dire recyclées) qu’elle consomme. Un deuxième problème est le manque de représentation institutionnelle dédiée. Alors que la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) existe pour la coordination de la politique climatique mondiale et que l’Agence internationale de l’énergie (AIE) fournit une structure de coordination pour le secteur de l’énergie, il n’existe pas d’équivalent pour l’économie circulaire. Ce qu’il faut, c’est une sorte d’AIE pour l’économie circulaire, pour ainsi dire : un organisme multilatéral qui puisse défendre l’économie circulaire auprès des décideurs politiques et au sein du système des Nations Unies, et qui puisse coordonner les politiques, la réglementation et les normes.

Un troisième problème, qui découle en partie de ce qui précède, est que l’action en faveur de l’économie circulaire reste fragmentée au niveau mondial. Tous les pays dépendent à des degrés divers du commerce extérieur pour les matériaux, biens et services associés aux activités circulaires. De même, les normes d’écoconception exigeant que les produits répondent à des critères stricts de circularité auront des répercussions sur les chaînes d’approvisionnement mondiales, avec des implications potentiellement au-delà des juridictions où ces normes sont adoptées. Cependant, l’interdépendance fondamentale de l’économie circulaire n’est pas pleinement reflétée dans les politiques. Plus de 75 plans d’action, feuilles de route et stratégies nationaux en matière d’économie circulaire ont été lancés à ce jour (14 autres sont en cours d’élaboration). Ces documents ont été rédigés unilatéralement par les pays concernés, ce qui donne lieu à un kaléidoscope d’environ 3 000 engagements en évolution rapide couvrant 135 domaines politiques et 17 secteurs. Si le volume d’activité est un signe positif de l’intérêt croissant pour l’économie circulaire, la fragmentation de ses environnements opérationnels et réglementaires risque d’accroître les obstacles au commerce (par exemple, lorsque les réglementations sur l’exportation de déchets industriels ou d’électronique recyclée sont incompatibles entre un pays et un autre).

Quatrièmement, les pratiques gouvernementales actuelles en matière d’économie circulaire risquent d’encourager un nationalisme contreproductif et une concurrence économique à somme nulle, ce qui nuit particulièrement aux pays en développement pauvres en ressources et compromet la réalisation des ODD. Dans certains cas, les plans d’action et les feuilles de route nationaux mentionnés ci-dessus ont des objectifs nationaux étroits, tels que le renforcement de la compétitivité face aux partenaires commerciaux, le soutien à la relocalisation (souvent motivée par des raisons politiques) de l’industrie et des emplois et la réduction de la dépendance aux matières premières critiques importées. Les tendances à la démondialisation et au nationalisme augmentent la tentation pour les gouvernements de considérer l’économie circulaire comme une occasion d’affirmer, ou de contester, le contrôle des approvisionnements en matières premières critiques.

Résumé des recommandations

Pour relever ces défis, le présent document propose des solutions et des idées en deux parties. La première partie couvre la période jusqu'en 2030, date butoir actuellement envisagée par l'ONU pour la réalisation des ODD. La seconde se concentre sur la période 2030-2050, période au cours de laquelle les ODD pourraient être prorogés (très probablement sous une forme modifiée) ou remplacés par de nouveaux objectifs dans le cadre d'un programme de développement durable actualisé.

En ce qui concerne les mesures immédiates à prendre pour sauver les ODD d’ici 2030, nous avons identifié cinq domaines prioritaires de collaboration internationale sur l’économie circulaire. Ces propositions d’actions s’appuient sur les contributions des ateliers et des consultations des parties prenantes avec des participants d’Afrique, d’Asie, d’Europe et d’Amérique latine, et sont destinées à un public varié d’institutions multilatérales, de gouvernements et d’entreprises. L’échéance des ODD de 2030 approchant, les travaux de mise en œuvre de ces recommandations devraient commencer immédiatement. Les cinq priorités sont les suivantes :

Intégrer les principes de justice et d’inclusion dans le développement de l’économie circulaire

Il ne s’agit pas seulement d’un impératif moral, mais d’une nécessité pragmatique, tant pour s’engager auprès du système des Nations Unies, où ces valeurs sous-tendent déjà les ODD, que pour obtenir un soutien politique et populaire dans le monde entier en faveur des réformes économiques qu’implique l’économie circulaire. Les principales tâches consistent à remédier aux injustices environnementales telles que le déversement illégal de déchets dans les pays à revenu faible et intermédiaire, à fournir un travail décent et un emploi valorisant, et à consulter un large éventail de pays et de parties prenantes sur la conception de politiques d’économie circulaire. Parmi les autres recommandations figurent l’établissement de lignes directrices des Nations Unies sur l’équité sociale dans l’économie circulaire ; la mise en place d’une plateforme sous l’égide du Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC) pour faciliter le partage de l’expertise et des meilleures pratiques des communautés autochtones ; et le lancement d’une campagne d’information mondiale sur les avantages de l’économie circulaire.

Améliorer la coordination des politiques mondiales sur l’économie circulaire

Un mécanisme multilatéral ou intergouvernemental de coordination des politiques est nécessaire pour aider les gouvernements à élaborer et à mettre en œuvre des feuilles de route nationales pour l’économie circulaire. Une option serait de créer une alliance intersectorielle pour l’économie circulaire entre les agences de développement des Nations Unies. Une telle alliance pourrait travailler avec les gouvernements nationaux, les banques multilatérales de développement (BMD), le secteur privé et la société civile pour proposer des lignes directrices, des exemples de bonnes pratiques et des connaissances techniques. L’Alliance mondiale pour l’économie circulaire et l’efficacité des ressources (GACERE), qui ne comprend actuellement que 16 pays plus l’UE, pourrait être réorientée et élargie pour jouer ce rôle. Une autre option serait de créer une agence internationale des ressources6, semblable à l’Agence internationale de l’énergie (AIE) à certains égards, mais avec un mandat spécifique aux ressources matérielles et à l’économie circulaire. En outre, le G7 et le G20 devraient être encouragés à accroître leurs ambitions en matière d’économie circulaire et à aligner leurs politiques dans des domaines tels que les normes relatives aux produits et aux producteurs (voir chapitre 3). La coordination internationale entre les agendas environnementaux pourrait également être améliorée en appliquant les principes de l’économie circulaire pour atteindre les objectifs fixés dans les accords environnementaux multilatéraux tels que la Convention sur la diversité biologique et l’Accord de Paris sur les changements climatiques.

Réformer l’architecture financière mondiale

Le développement de l’économie circulaire nécessitera des investissements importants. À l’heure actuelle, l’économie circulaire est mal intégrée dans l’architecture financière mondiale et, par conséquent, largement ignorée par de nombreux investisseurs ou perçue comme trop risquée. La création d’un cadre spécifique à l’économie circulaire pour les institutions financières internationales pourrait faciliter l’élaboration de taxonomies d’investissement, de références financières et de critères techniques qui sous-tendraient le financement de projets, de technologies et de modèles commerciaux à grande échelle. Le financement multilatéral du développement – bien qu’historiquement axé sur des modèles économiques « linéaires » – a également un rôle à jouer dans la réduction des risques liés aux investissements dans l’économie circulaire. La réforme en cours des BMD offre l’occasion d’intégrer les principes de circularité dans les finances publiques internationales. Plus fondamentalement, les BMD devront accroître leur capacité de prêt et ajuster leurs mandats pour permettre le financement des biens publics mondiaux. Un Fonds mondial pour l’économie circulaire, financé par des sources publiques et calqué sur le Fonds vert pour le climat, pourrait également être créé pour mobiliser des capitaux privés, en se concentrant sur les pays à revenu faible et intermédiaire qui pourraient autrement avoir du mal à attirer des financements pour leur transition vers l’économie circulaire.

Repenser le système commercial mondial

Des changements de politique et de réglementation sont nécessaires pour soutenir le commerce favorisant l'économie circulaire tout en prévenant les problèmes tels que le déversement illégal de déchets et le commerce de biens qui entravent l'économie circulaire. La reconfiguration des chaînes d'approvisionnement mondiales pour qu'elles soient de nature circulaire nécessitera des politiques et des réglementations visant à rationaliser le commerce de nombreux types de biens et de services, notamment : les équipements de reconditionnement et de recyclage, les biens d'occasion, les matières premières secondaires, les déchets et résidus industriels non dangereux, et les services de conception, de location et de réparation. Des systèmes de « commerçants circulaires de confiance » pourraient être mis en place pour réduire les formalités administratives, en pré-certifiant les exportateurs conformes à l'économie circulaire. Des « voies de récupération des ressources », similaires aux voies vertes douanières, pourraient accélérer la documentation pour les expéditions de matières premières secondaires. Une coopération technique pour rendre le commerce circulaire compatible avec les codes du Système harmonisé (SH) de l'Organisation mondiale des douanes est également nécessaire. Enfin, le groupe de travail informel sur l'économie circulaire hébergé par les Discussions structurées sur le commerce et la durabilité environnementale (TESSD) de l'OMC bénéficierait d'un statut plus formel.

Développer des normes et des indicateurs partagés

Des normes et des indicateurs communs seront essentiels pour développer l’économie circulaire dans le monde entier et réduire la fragmentation des politiques et des réglementations. En plus de soutenir les entreprises et les organisations dans leurs déclarations, de nouveaux indicateurs seront nécessaires pour surveiller et rendre compte de l’impact global de l’économie circulaire sur d’autres accords environnementaux multilatéraux, tels que l’Accord de Paris sur le changement climatique et le futur instrument contraignant visant à mettre fin à la pollution plastique d’ici 2040. Une taxonomie de normes spécifique à l’économie circulaire devra couvrir de nombreux domaines différents, notamment la conception des produits, l’approvisionnement, la production plus propre, la transparence et la traçabilité de la chaîne d’approvisionnement et la performance financière. La récente publication de la première série de normes ISO 59000 sur l’économie circulaire est un pas en avant, mais les micro, petites et moyennes entreprises (MPME) en particulier pourraient avoir besoin d’aide pour les coûts de mise en conformité. Le nouveau Protocole mondial de circularité (GCP), lancé en 2023, pourrait favoriser le développement d’indicateurs universels pour évaluer la circularité.

Après les ODD – 2030 à 2050

La plupart des ODD ne seront pas atteints d’ici 2030. Seulement 17 % des cibles des ODD sont en voie d’être atteintes à l’échelle mondiale d’ici 2030.7 Certaines voix éminentes proposent qu’au lieu d’abandonner ou de remplacer les ODD, l’ONU révise l’ensemble actuel de cibles et étende le cadre des ODD jusqu’en 2050.8 Pour fournir des idées dans ce domaine, le chapitre 4 présente un plan d’action indicatif à plus long terme à prendre en compte dans le contexte d’un éventuel cadre des ODD étendu ou révisé après 2030.

Plus précisément, nous proposons un ensemble d’objectifs de circularité répartis en 17 catégories pour 2050, ainsi que des leviers et des actions correspondants pour les atteindre. Chaque catégorie d’objectif est associée à l’un des 17 ODD. Par exemple, pour l’ODD 1 (« Pas de pauvreté »), nos objectifs proposés envisagent l’économie circulaire en fournissant des services de base abordables aux pauvres et en soutenant les entreprises locales qui peuvent aider les communautés à résister aux chocs économiques et aux catastrophes environnementales. Pour l’ODD 7 (« Énergie propre et d’un coût abordable »), nous proposons des actions qui permettraient aux sociétés d’accéder pleinement et à un prix abordable à des systèmes énergétiques renouvelables et circulaires. Dans le cadre de cet objectif, la plupart des matériaux critiques seraient fournis par des sources secondaires ou remplacés par des matériaux alternatifs, ce qui souligne l’importance de la circularité pour garantir que les besoins en ressources de la transition énergétique soient réduits autant que possible.

Pour inscrire plus clairement les principes de l’économie circulaire dans la prochaine série d’objectifs post-2030, nous recommandons plusieurs mesures :

Introduire un objectif spécifique de haut niveau, dans le cadre élargi des ODD post-2030, qui reconnaisse le potentiel de transformation de l'économie circulaire pour le développement mondial et pour répondre à la triple crise planétaire. Décrire explicitement des objectifs mondiaux ambitieux mais atteignables liés à la réduction de l'utilisation non durable des ressources, à la réduction de la production mondiale de déchets et à l'amélioration des taux de circularité pour les ressources et matériaux clés. Veiller à ce que les objectifs de l'économie circulaire soient intégrés dans tous les ODD, en soulignant l'interdépendance de la gestion durable des ressources avec les objectifs économiques, sociaux et environnementaux. Aligner le cadre post-2030 et les objectifs de l'économie circulaire sur l'initiative « Au-delà du PIB » qui fait partie de la vision « Notre agenda commun » du secrétaire général de l'ONU. Développer des indicateurs clairs et mesurables pour des pratiques d'économie circulaire inclusives avec des objectifs spécifiques pertinents pour 2050.

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Favoris

Les investissements de la Banque mondiale dans l'IFC atteignent un record de 56 milliards de dollars pour l'exercice 2024, selon le directeur général

Justin

Économique

Les investissements de la branche d'investissement privé de la Banque mondiale ont atteint un record de 56 milliards de dollars au cours de son exercice financier jusqu'à fin juin, a déclaré à Reuters le directeur général de l'institution financière.

Les engagements de la Société financière internationale (IFC), qui couvrent à la fois ses propres financements à court et à long terme ainsi que les financements mobilisés, ont augmenté de 28% sur un an, a déclaré le directeur général Makhtar Diop.

Cette évolution est principalement due aux réformes internes menées dans le cadre de l'initiative du président de la Banque mondiale, Ajay Banga, visant à accélérer les prêts au sein du groupe, qui comprend l'IFC, dont les investissements visent à stimuler la croissance et à réduire la pauvreté dans les pays en développement.

« (Nous) avons été dans un processus de réflexion sur ce que nous pouvons faire différemment », a déclaré Diop, ajoutant qu'en plus de rationaliser les processus, l'IFC avait également décentralisé la prise de décision, permettant aux directeurs sur le terrain d'assumer davantage de responsabilités dans le déploiement des fonds sur leur territoire.

En ce qui concerne l'exercice financier se terminant en juin 2025, Diop s'attend à une nouvelle augmentation, visant un objectif de 62 milliards de dollars, le prêteur concentrant ses efforts sur les infrastructures plus largement, en particulier les routes et les transports, et travaillant avec des entités sous-souveraines, telles que les municipalités.

« Elles (les municipalités) ne sont pas souvent les mieux équipées pour structurer des accords et faire des PPP », a déclaré M. Diop, faisant référence aux partenariats public-privé. « Si vous parvenez à travailler avec elles et à développer un bon pipeline de PPP et à les aider à fournir des services scolaires, des services de santé, des choses qui sont de leur responsabilité, pour les aider à avoir des villes beaucoup plus vertes… vous pouvez obtenir un énorme montant d’investissement qui est nécessaire là-bas. »

Diop a également déclaré qu'il souhaitait accroître ses investissements en actions, en s'éloignant davantage des prêts et obligations traditionnels, peut-être même en tant qu'investisseur de référence qui aiderait les entreprises à entrer en bourse sur leurs marchés boursiers nationaux. Cependant, l'IFC devra considérer ce que cela pourrait signifier pour sa très convoitée note AAA, les investissements en actions comportant plus de risques que l'exposition à la dette.

« L’un des objectifs que je vois dans le secteur des capitaux propres est de commencer à investir dans des entreprises, d’y avoir des capitaux propres, de les préparer à être cotées afin que nous puissions les coter et sortir peut-être lorsqu’elles seront cotées », a déclaré Diop.

Source : khaleejtimes

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L'objectif record du Bitcoin reste le même alors que le prix du BTC rebondit à 64 000 $

Warren Takunda

Crypto-monnaie

Le Bitcoin a re-ciblé 64 000 $ le 1er octobre après que la clôture mensuelle du prix du BTC a établi un nouveau record en septembre.

Graphique horaire du cours BTC/USD. Source : TradingView

Le prix du BTC défie « Rektember » avec des gains de 7 %

Les données de Cointelegraph Markets Pro et TradingView ont montré que le BTC/USD rebondissait après un bref voyage sous la barre des 63 000 $.

À 63 300 $, la clôture mensuelle de septembre a scellé les gains de prix du BTC de 7,3 %, selon les données de la ressource de surveillance CoinGlass - le neuvième mois de l'année le meilleur de l'histoire de Bitcoin. Bitcoin All-Time High Target Remains as BTC Price Bounces Back to $64K_2

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Rendement mensuel du BTC/USD (capture d'écran). Source : CoinGlass

Bien qu'ils n'aient pas réussi à faire basculer les 65 000 $ vers le support après l'avoir atteint la semaine dernière, les haussiers ont néanmoins conservé une ligne de tendance clé à moyen terme sous la forme de la moyenne mobile simple (SMA) sur 21 semaines.

Selon Keith Alan, cofondateur de la ressource commerciale Material Indicators, cela était essentiel pour éviter « d'ouvrir la porte à un nouveau test » des plus bas de la fourchette. Bitcoin All-Time High Target Remains as BTC Price Bounces Back to $64K_3

Bitcoin All-Time High Target Remains as BTC Price Bounces Back to $64K_3

Source : Keith Alan

« Perdre la moyenne mobile sur 200 jours n’est pas un bon signe, mais conserver la moyenne mobile sur 20 semaines (pour l’instant) l’est. Les perdre toutes les deux serait un signe de faiblesse », a-t-il résumé précédemment dans un article sur X.

Le trader populaire Daan Crypto Trades a observé un changement dans la liquidité du carnet d'ordres, celui-ci s'accumulant à 62 700 $ et 67 000 $, marquant respectivement les niveaux de support et de résistance.

« Je teste la moyenne mobile quotidienne de 200 après l'avoir dépassée une nouvelle fois », a-t-il poursuivi, en accord avec Alan.

« Jusqu’à présent cette année, le prix du Bitcoin a eu du mal à se maintenir à ce niveau. Le fait que le prix du Bitcoin évolue au-dessus ou en dessous est un bon indicateur de momentum et de force à moyen/haut terme. » Bitcoin All-Time High Target Remains as BTC Price Bounces Back to $64K_4

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Graphique sur 1 jour de la paire BTC/USD. Source : Daan Crypto Trades/X

Sur des périodes plus courtes, son collègue trader Roman était parmi ceux qui étaient confiants quant à la poursuite de la hausse.

« De belles divergences haussières se forment maintenant sur H4 », a-t-il déclaré aux abonnés de X, faisant référence à une divergence haussière entre le prix et l'indicateur de l'indice de force relative (RSI).

Comme l’a rapporté Cointelegraph, de tels scénarios précèdent souvent une performance haussière du prix du BTC.

« Nous nous attendons à un mouvement à la hausse / une certaine hausse qui, espérons-le, nous donnera une consolidation à la hausse au lieu de notre déviation 1D », a prévu Roman.

Les projets d'achat de Bitcoin battent leur plein

D’autres ont suggéré « d’acheter à la baisse » comme stratégie à court terme appropriée, même si les progrès réalisés jusqu’à présent se réduisent au-delà de 65 000 dollars.

« Le Bitcoin a officiellement atteint un sommet plus élevé en clôturant au-dessus de 65 000 $ - sur la semaine également », a noté le trader, analyste et animateur de podcast Scott Melker, connu sous le nom de « The Wolf of All Streets ».

« Nous recherchons maintenant des creux pour acheter car cela pourrait établir un autre plus bas plus élevé. Les altcoins se ressemblent largement, testant rétrospectivement leurs propres résistances de rupture clés comme support. » Bitcoin All-Time High Target Remains as BTC Price Bounces Back to $64K_5

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Graphique journalier du cours BTC/USD. Source : Scott Melker/X

Le trader crypto, analyste et entrepreneur Michaël van de Poppe a quant à lui doublé ses efforts pour atteindre un nouveau sommet historique pour le Bitcoin.

« La liquidité a dépassé les sommets récents et revient à la baisse », peut-on lire dans une partie d'un article de X avant la fin de la bougie mensuelle.

« Je pense que nous sommes dans une nouvelle tendance haussière, ce qui signifie que les creux sont propices à l'achat. En ce sens, si nous obtenons un nouveau test à 60,5-61,3 000 $, je suis intéressé avant de tester l'ATH. » Bitcoin All-Time High Target Remains as BTC Price Bounces Back to $64K_6

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Graphique BTC/USDT sur 6 heures avec RSI, données de volume. Source : Michaël van de Poppe/X

Source : Cointelegraph

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Données

Simplifier le droit de l’UE : une tâche fastidieuse aux résultats mitigés

Les entreprises européennes perçoivent le droit européen comme de plus en plus complexe

Tentatives de simplification de la législation européenne

Mesures adoptées par mandat de cinq ans

Complexité des lois promulguées par mandat de cinq ans

Abroger certaines lois, en simplifier d’autres

Conclusions

Macro Trader : La courbe est revenue à la normale

Rapport spécial sur la relocalisation : le Vietnam connaît la plus forte croissance liée à la relocalisation au cours de l'année écoulée

Le Vietnam mène la croissance en matière de relocalisation

Et , aux côtés du Mexique, il signale le plus fort degré d'optimisme

Dans tous les cas, les grandes entreprises sont celles qui ont le plus de chances d’avoir vu leur demande s’améliorer grâce à la relocalisation.

Le coût/disponibilité du capital était un risque majeur dans les quatre pays surveillés

Malaisie : le secteur chimique et pharmaceutique devrait bénéficier le plus de la relocalisation au cours de l'année à venir

Mexique : la réparation de machines en tête des attentes concernant les opportunités de nearshoring

Turquie : les équipements de transport sont les principaux bénéficiaires des tendances de relocalisation

Vietnam : les régions de Hanoï et de Ho Chi Minh-Ville connaissent un optimisme sain en matière de relocalisation

Panique sur les indices PMI de la zone euro : 5 ETF pour protéger vos investissements dans un contexte de ralentissement de l'activité économique

Opportunités et risques pour les investisseurs

Risques :

Principales informations sur les investissements :

Comment l’économie circulaire peut relancer les Objectifs de développement durable

Résumé des recommandations

Après les ODD – 2030 à 2050

Les investissements de la Banque mondiale dans l'IFC atteignent un record de 56 milliards de dollars pour l'exercice 2024, selon le directeur général

Source : khaleejtimes

L'objectif record du Bitcoin reste le même alors que le prix du BTC rebondit à 64 000 $

Graphique horaire du cours BTC/USD. Source : TradingView

Le prix du BTC défie « Rektember » avec des gains de 7 %

Rendement mensuel du BTC/USD (capture d'écran). Source : CoinGlass

Source : Keith Alan

Graphique sur 1 jour de la paire BTC/USD. Source : Daan Crypto Trades/X

Les projets d'achat de Bitcoin battent leur plein

Graphique journalier du cours BTC/USD. Source : Scott Melker/X

Graphique BTC/USDT sur 6 heures avec RSI, données de volume. Source : Michaël van de Poppe/X

Source : Cointelegraph

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