Bourse de Paris: le CAC 40 termine en forte hausse après avoir frôlé son record

Les industries américaines sont en train d'affronter "le premier choc opérationnel" résultant de la mise en place de nouvelles taxes sur les importations, selon un indice publié lundi montrant des inquiétudes grandissantes vis-à-vis des prix et de la demande.

L'activité manufacturière a continué à progresser en février aux Etats-Unis (50,3%), mais à un rythme moins élevé que le mois précédent (50,9%), selon un indice de la fédération professionnelle ISM.

La publication est légèrement en-dessous des attentes des analystes, d'après le consensus publié par MarketWatch.

Ces deux mois marquent un changement de tendance après "26 mois consécutifs de contraction" de cet indice, selon le communiqué.

L'horizon s'est pourtant obscurci dans le même temps, les secteurs industriels rapportant un surcroît de difficultés et d'inquiétudes.

"La demande a diminué, la production s'est stabilisée et la réduction des effectifs s'est poursuivie alors que les entreprises sondées subissent le premier choc opérationnel de la politique en matière de droits de douane" du nouveau gouvernement Trump, relève le responsable de l'enquête, Timothy Fiore, cité dans le communiqué.

"Les hausses de prix se sont accélérées en raison des droits de douane, ce qui a entraîné des retards dans la passation de nouvelles commandes, des arrêts de livraison de la part des fournisseurs et des répercussions sur les inventaires", poursuit-il.

Industriels de la chimie, des transports, des machines outils, des appareils électriques ou encore de l'agroalimentaire... Tous commencent à mentionner de plus en plus ouvertement l'impact des droits de douane sur leur activité.

"Les consommateurs suspendent leurs projets d'achats en raison de l'incertitude liée aux droits de douane", a ainsi rapporté une entreprise du secteur des transports, qui inclut l'industrie automobile.

"Nous constatons que les prix ont un impact sur les volumes, avec des consommateurs qui achètent moins et cherchent des options alternatives", a relevé une autre entreprise, issue du secteur groupant agroalimentaire et tabac.

La Bourse de New York évolue en baisse lundi, après une ouverture dans le vert, la publication d'un indice de production industrielle aux Etats-Unis renforçant les inquiétudes sur la politique commerciale américaine et ses conséquences.

Vers 15H40 GMT, le Dow Jones reculait de 0,03%, l'indice Nasdaq lâchait 0,31% et l'indice élargi S&P 500 perdait 0,08%.

Les industries américaines sont en train d'affronter "le premier choc opérationnel" résultant de la mise en place de nouvelles taxes sur les importations, selon un indice publié lundi quelques minutes après l'ouverture de Wall Street et montrant des inquiétudes grandissantes vis-à-vis des prix et de la demande.

L'activité manufacturière a continué à progresser en février aux Etats-Unis (50,3%), mais à un rythme moins élevé que le mois précédent (50,9%), selon un indice de la fédération professionnelle ISM.

Ces deux mois marquent un changement de tendance après "26 mois consécutifs de contraction" de cet indice, selon le communiqué.

L'horizon s'est pourtant obscurci dans le même temps, les secteurs industriels rapportant un surcroît de difficultés et d'inquiétudes.

"La demande a diminué, la production s'est stabilisée et la réduction des effectifs s'est poursuivie alors que les entreprises sondées subissent le premier choc opérationnel de la politique en matière de droits de douane" du nouveau gouvernement Trump, relève le responsable de l'enquête, Timothy Fiore, cité dans le communiqué.

Le secrétaire au Commerce américain Howard Lutnick a confirmé dimanche à la télévision américaine que les droits de douane visant le Mexique et le Canada entreront en vigueur mardi, tout en laissant "au président et à son équipe le soin de négocier la nature exacte de ces droits".

Donald Trump avait annoncé une hausse à partir du 4 février de 25% des droits de douane sur les produits provenant du Canada et du Mexique, avant de repousser l'échéance au 4 mars.

Le président américain a déjà relevé de 10% les droits de douane sur les produits chinois et promis d'imposer des surtaxes supplémentaires de 10% dès mardi.

"Les droits de douane ont pesé sur l'esprit des investisseurs depuis l'élection" de Donald Trump en novembre, et "aujourd'hui, il semble que nous marchions à nouveau sur la corde raide : ces mesures seront-elles annulées" à la veille de leur entrée en vigueur ou bien confirmées ? "C'est là toute l'inconnue", a souligné auprès de l'AFP Art Hogan, de B. Riley Wealth Management.

Dans ce contexte, sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat américains à dix ans était pratiquement stable par rapport à la clôture vendredi, à 4,19% vers 15H40.

A l'agenda cette semaine, sont attendus plusieurs résultats de géants du secteur de la vente et de la distribution, avec notamment Costco, Kroger, Target et Macy's

Au tableau des valeurs, les actions des entreprises associées aux cryptomonnaies étaient globalement en hausse lundi, comme Coinbase (+2,03%), Riot Platforms (+3,77%) et MicroStrategy (+5,12%), après que Donald Trump a identifié dimanche cinq cryptomonnaies à l'étude pour une nouvelle "réserve stratégique" américaine, faisant bondir leur cours sur les marchés.

Sur son réseau Truth Social, le président américain a déclaré qu'un groupe de travail qu'il avait mis en place peu de temps après son entrée en fonction allait de l'avant s'agissant de cette réserve, qui comprendra le Bitcoin et l'Ethereum ainsi que trois cryptomonnaies plus petites: XRP, Solana et Cardano.

Le constructeur automobile américain Ford était recherché (+2,19%) malgré la publication de ventes en baisse de près de 9% en février. Son concurrent Tesla reprenait 1,45% après sa lourde chute de la semaine passée.

Le géant des semi-conducteurs Nvidia chutait (-4,48%) après que Singapour a annoncé enquêter sur un possible acheminement de ses puces sophistiquées vers des pays sous sanctions américaines par des intermédiaires. Selon des informations de presse, des serveurs de Dell (-3,08%) et Super Micro Computer (-3,59%) contenant ces puces auraient été envoyées en Malaisie depuis Singapour, et les enquêteurs cherchent désormais à savoir si elles ont ensuite été acheminées vers d'autres pays, comme la Chine.

La Bourse de New York a ouvert en hausse prudente lundi, alors que les droits de douane imposés par les États-Unis à certains de ses principaux partenaires commerciaux prendront effet dans les prochaines heures et que les investisseurs attendent une série de données clé plus tard dans la semaine.

Dans les premiers échanges, l'indice Dow Jones gagne 88,21 points, soit 0,20%, à 43.929,12 points et le Standard & Poor's 500 , plus large, progresse de 0,26% % à 5.970,23 points.

Le Nasdaq Composite prend 0,37%, soit 69,79 points, à 18.917,07 points.

Les indices boursiers américains commencent le mois avec des gains après un mois de février difficile en raison des craintes d'une inflation persistante, des doutes sur l'économie et de l'effet attendu des droits de douane dont le président Donald Trump menace ses principaux partenaires commerciaux.

Les importations canadiennes et mexicaines aux Etats-Unis devraient être ciblées à partir de mardi par des droits de douane supplémentaires, même si le niveau exact de surtaxe doit encore être arrêté par Donald Trump, ce qui alimente l'espoir qu'ils pourraient être inférieurs aux 25% annoncés initialement.

"La majeure partie de Wall Street continue de penser que les droits de douane ne sont qu'une rhétorique et non une réalité", a déclaré Sam Stovall, stratège en chef chez CFRA Research.

L'incertitude quant à la portée des mesures commerciales de Trump s'inscrit dans un contexte de prudence sur l'état de l'économie américaine après à une récente série d'indicateurs médiocres publiés au cours des dernières semaines.

Le rapport mensuel sur l'emploi américain, attendu vendredi, constituera donc un indicateur clé à cet égard alors que les nombreux licenciements au sein du gouvernement fédéral pourraient notamment avoir un impact sur les chiffres du chômage.

Ces données seront d'autant plus surveillées que la Réserve fédérale (Fed) a maintenu ses taux d'intérêt inchangés depuis décembre en raison de la perspective d'une inflation encore robuste et d'une économie résiliente.

Aux valeurs, Intel prend 2,9% après que Reuters a rapporté ce week-end que Nvidia et Broadcom effectuaient des tests de fabrication avec le groupe américain, ce qui témoigne d'une certaine confiance dans ses techniques de production avancées.

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Les Bourses européennes battent des records lundi, portées par le secteur de la défense notamment, les investisseurs anticipant la hausse des dépenses de la défense du continent dans un contexte de fortes tensions géopolitiques entre les Etats-Unis et l'Ukraine.

Ebranlés par le rapprochement entre Washington et Moscou et sonnés par les virulentes attaques dont le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a fait l'objet vendredi à la Maison Blanche, les alliés européens de Kiev ont tenté dimanche de resserrer les rangs.

Invités par le Premier ministre britannique Keir Starmer, quinze dirigeants européens, dont le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz, ont affiché leur engagement à soutenir Kiev et à se réarmer face à la Russie.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a dit vouloir présenter un plan pour "réarmer l'Europe" jeudi lors d'un sommet spécial de l'UE prévu à Bruxelles.

"Davantage de pays européens vont augmenter leurs dépenses de défense", a assuré Mark Rutte, secrétaire général de l'Otan, saluant une "très bonne nouvelle".

"L'espoir que les tensions récentes avec l'administration Trump incitent les Européens à prendre à bras le corps le sujet d'une défense européenne autonome" alimente les marchés lundi, commente Christopher Dembik, conseiller en investissement pour Pictet AM.

"Cela pourrait entraîner des ramifications économiques potentiellement très positives puisqu'on sait que beaucoup d'innovations à application militaire peuvent avoir des retombées civiles importantes", a-t-il poursuivi.

En Europe, l'indice vedette de la Bourse de Paris, le CAC 40 (+1,44%), a dépassé en séance le niveau du dernier record en clôture qu'il a signé le 15 mai 2024 (8.239,99 points), atteignant 8.241,57 points vers 12H30 GMT.

La Bourse de Francfort s'envolait de 2,46% et son indice vedette a touché un nouveau record en séance à 23.170,13 points, tout comme celui de Londres (+0,89%) à 8.890,11 points. Milan avançait nettement de 1,03%.

Les valeurs de la défense étaient en très forte hausse. Par ailleurs, Londres a annoncé dimanche soir un accord pour fournir à Kiev plus 5.000 missiles de défense aérienne fabriqués par l'usine de Thales à Belfast, en Irlande du Nord, pour un montant de 1,6 milliard de livres (1,94 milliard d'euros). Il s'agit du "plus gros contrat jamais reçu" par le groupe français dans cette usine, selon le gouvernement britannique.

A Paris, Thales bondissait de 13,23% et Dassault Aviation de 16,72%. A Londres, BAE Systems gagnait 14,11%.

A Francfort, Rheinmetall s'envolait de 11,62%, Saab de 9,94% à Stockholm et Leonardo de 11,62% à Milan.

A Wall Street, selon les contrats à terme, le S&P 500 prenait 0,51%, le Nasdaq 0,76% et le Dow Jones 0,36%.

"Sur le plan budgétaire, l'augmentation des dépenses signifie également une augmentation des emprunts", note Ipek Ozkardeskaya, analyste pour Swissquote Bank, ce qui faisait grimper les rendements européens, alors que les pays européens ont pendant des décennies largement délégué aux Etats-Unis le coût de leur sécurité, et ont réduit leurs dépenses militaires.

Sur le marché obligataire, le rendement à 10 ans de l'Allemagne était à 2,50% contre 2,41%, le britannique à 4,58% contre 4,48%, l'italien à 3,59% contre 3,54% vendredi.

L'équivalent français évoluait à 3,22%, contre 3,14% à la dernière clôture, aussi après que l'agence de notation S&P a laissé inchangée la note de la dette française, l'assortissant toutefois d'une perspective négative.

Sur le marché des changes, la monnaie unique avançait de 0,92% face au billet vert, à 1,0471 dollar pour un euro.

Les cours du pétrole sont incertains lundi, les investisseurs étant partagés entre les effets négatifs sur la demande des droits de douane de Donald Trump et les signes d'une reprise chinoise positive pour l'or noir.

Vers 12H55 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord prenait 0,34% à 73,06 dollars et son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, 0,24% à 69,93 dollars.

Le bitcoin reculait de 2,15% à 93.041 dollars.

Les actions européennes et l'euro se sont redressés lundi, après que les dirigeants de la région ont accepté d'élaborer un plan de paix pour l'Ukraine (link), tandis que le bitcoin a bondi après que le président Donald Trump a dévoilé des plans pour une nouvelle réserve stratégique américaine de crypto-monnaies (link).

Les dirigeants européens se sont mis d'accord ce week-end pour rédiger le plan de paix à présenter aux États-Unis, à la suite de l'affrontement entre le président Volodimir Zelensky et M. Trump dans le bureau ovale.

Leur reconnaissance de la nécessité de dépenser davantage pour la défense a fait grimper en flèche les actions des fabricants d'armes européens (link) (.SXPARO), ce qui a soutenu l'ensemble des marchés boursiers.

Reuters a rapporté que les partis en pourparlers pour former le nouveau gouvernement allemand (link) envisagent de créer un fonds de défense. Les investisseurs ont vendu la dette allemande à 30 ans (DE30YT=RR), ce qui a fait grimper les rendements de plus de 10 points de base.

"C'est un point d'inflexion et l'Europe se rend compte qu'elle doit faire le gros du travail (sur la défense et la sécurité), a déclaré Peter Schaffrik, stratège macroéconomique mondial de RBC Marchés des Capitaux.

"Les élections allemandes ont ouvert la porte à davantage de dépenses. L'effondrement de Zelenskiy-Trump a tout accéléré."

L'indice européen STOXX 600 a gagné 1 % sur la journée, les actions de sociétés telles que Rheinmetall , Leonardo et BAE Systems ayant bondi de 11 % à 15 %.

L'euro a augmenté de près de 1 % à 1,047 $, après avoir chuté de 0,4 % à un moment donné vendredi, après l'échec des négociations entre Trump et Zelensky.

Les contrats à terme du S&P 500 et du Nasdaq étaient tous deux en hausse de 0,2%.

CRYPTO MANIA

Bitcoin a volé la vedette lundi, augmentant de 20% par rapport à son niveau le plus bas de la semaine dernière, sous les 80 000 dollars, après que Trump (link) a annoncé sur les médias sociaux cinq actifs numériques qu'il prévoyait d'inclure dans une nouvelle réserve, y compris bitcoin, ether (ETH=), XRP (XRP=), solana (SOL=CCCL) et cardano (ADA=CCCL).

Trump n'a fourni aucun détail sur le fonctionnement du fonds, mais cela a suffi à revitaliser les bulls crypto, qui ont pris un sérieux coup la semaine dernière.

"Trump vient de donner le coup de pouce que les négociants en cryptomonnaies attendaient avec impatience", a déclaré Matt Simpson, analyste principal du marché chez City Index.

L'Ether, la deuxième crypto-monnaie la plus importante, a reculé à 2 366 dollars après avoir grimpé de 13 % dimanche.

PERSPECTIVES NUAGEUSES

La Banque centrale européenne se réunit jeudi et l'on s'attend généralement à ce qu'elle réduise ses taux d'intérêt, bien qu'il y ait moins de conviction quant à ce que la banque centrale pourrait signaler sur les perspectives de la politique monétaire, compte tenu du contexte géopolitique.

Les attentes concernant la Réserve fédérale américaine sont encore plus incertaines. Les contrats à terme prévoient des réductions de 60 points de base cette année, alors qu'ils prévoyaient à peine 25 points de base il y a quelques semaines.

Les inquiétudes concernant les perspectives économiques se sont aggravées dimanche lorsque le secrétaire américain au commerce, Howard Lutnick ((link)), a déclaré que les droits de douane sur le Canada et le Mexique entreraient en vigueur mardi, mais que M. Trump déterminerait s'il convient de s'en tenir au niveau prévu de 25 %.

Un prélèvement supplémentaire de 10 % sur les importations chinoises devrait également entrer en vigueur cette semaine, juste au moment où le Congrès national du peuple du pays ouvre sa troisième session annuelle mercredi, au cours de laquelle des mesures de relance et d'éventuelles représailles (link) contre les États-Unis pourraient être annoncées.

"Comme pour les autres annonces de tarifs douaniers de Trump jusqu'à présent, il est difficile de savoir s'il s'agit d'un coup de bluff ou d'un véritable changement de politique", a déclaré Michael Feroli, économiste chez JPMorgan.

Pour ajouter au mélange, une série de données économiques américaines peu encourageantes ((link)) a fait basculer l'indicateur Atlanta Fed GDPNow, très surveillé, de +2,3 % à -1,5 % en rythme annuel, ce qui a fait naître des rumeurs sur une possible récession.

Lundi, le dollar canadien (CAD=EBS) et le peso mexicain se sont légèrement raffermis, gagnant respectivement 0,4 % et 0,25 % par rapport au dollar américain.

Le prochain événement macroéconomique majeur est le rapport sur les salaires de janvier aux États-Unis, prévu pour vendredi. Le président de la Fed, Jerome Powell, doit s'exprimer quelques heures après le rapport sur l'emploi, et au moins sept autres responsables s'exprimeront cette semaine.

Dans les matières premières, l'or était en hausse de 0,6% à 2 876 dollars l'once , tandis que le pétrole était également en hausse de 0,6%, à 73,72 dollars le baril.

L'administration Trump avait reporté d'un mois la mise en œuvre des nouveaux prélèvements sur le Mexique et le Canada, les principaux partenaires commerciaux des États-Unis. Mais le sursis prend fin mardi à l'adresse (link).

Le secrétaire américain au commerce, Howard Lutnick, a confirmé (link) que les droits de douane imposés au Canada et au Mexique devraient entrer en vigueur mardi. Toutefois, le président Donald Trump décidera de maintenir ou non le taux de 25 % proposé pour les droits de douane.

Le Canada exporte principalement du pétrole brut et d'autres produits énergétiques, ainsi que des voitures et des pièces détachées dans le cadre de la chaîne de fabrication automobile nord-américaine. Le Mexique exporte divers produits dans les secteurs de l'industrie et de l'automobile.

Voici ce que les principales maisons de courtage ont à dire sur les retombées potentielles des droits de douane sur l'économie, les entreprises et les marchés financiers américains.

ENTREPRISES ET BÉNÉFICES

- Goldman Sachs (link) s'attend à ce que les annonces réduisent ses prévisions de bénéfices par action du S&P 500 (EPS) d'environ 2 à 3 %. Elle a déclaré que chaque augmentation de 5 points de pourcentage des tarifs douaniers américains pourrait potentiellement réduire le BPA d'environ 1 % à 2 %.

- Les droits de douane imposés au Canada, au Mexique et à la Chine pourraient peser à hauteur de 2,8 % sur les bénéfices du S&P 500 s'ils sont pleinement appliqués, les secteurs des matériaux et des produits discrétionnaires étant les plus menacés, ont déclaré les analystes de Barclays le mois dernier.

- Un petit choc sur les prix à l'importation dans le cadre d'un scénario tarifaire étroit est susceptible d'entraîner une compression de 50 points de base de la marge brute du S&P 500, tandis que des droits de douane plus importants pourraient entraîner une contraction des marges de 250 points de base, a déclaré Citigroup avant l'annonce de la loi.

- Les marges bénéficiaires des exportateurs pourraient être touchées, selon BlackRock, si l'inflation entraîne une hausse des taux d'intérêt et déclenche une remontée du dollar jusqu'à son sommet de 2022.

CONSTRUCTEURS AUTOMOBILES

- Selon Daniel Roeska, analyste principal chez Bernstein, le secteur automobile américain (link) pourrait être confronté à un coût supplémentaire de 40 milliards de dollars par an, ce qui correspond à une augmentation moyenne d'environ 7 % par voiture.

- Le Canada et le Mexique représentent près d'un cinquième de la valeur de la consommation et de la production de véhicules aux États-Unis, a déclaré Goldman Sachs avant l'annonce des droits de douane.

- Les surtaxes imposées aux importations mexicaines pourraient s'avérer un problème pour General Motors, tandis que la production pourrait se déplacer vers les États-Unis, ont indiqué les analystes de RBC dans une note datée du 28 janvier.

SIDERURGISTES

- Les sidérurgistes européens dont les chaînes d'approvisionnement de la production américaine sont intégrées au Mexique, au Canada et à l'Europe seront directement touchés, selon J.P. Morgan.

- Les analystes signalent (link) ArcelorMittal et son homologue finlandais Outokumpu comme étant exposés à l'acier mexicain et canadien, tandis qu'Acerinox et SSAB ont une production importante basée aux États-Unis.

- Le Canada représente 70 % des importations américaines d'aluminium, ont indiqué les analystes de J.P. Morgan dans une note datée du 3 février.

SPIRITUEUX

- Environ 85% des ventes consolidées du fabricant de bière Corona Constellation Brands proviennent de la bière mexicaine importée, selon J.P. Morgan. Piper Sandler prévoit un impact potentiel de 3 à 3,75 dollars par action sur les bénéfices de l'exercice 2026 de Constellation si les droits de douane durent une année fiscale complète.

AUTRES

- Les droits de douane sur le Mexique pourraient nuire aux distributeurs d'appareils électroménagers tels que Whirlpool , a déclaré BofA Global Research le 29 janvier.

- Builders FirstSource pourrait bénéficier à court terme des droits de douane sur les importations de bois d'œuvre canadien, mais cela serait probablement compensé par une baisse des mises en chantier des constructeurs d'habitations.

INFLATION

- Les stratèges de Barclays ont déclaré que les droits de douane pourraient augmenter l'indice des dépenses de consommation personnelle, l'indicateur d'inflation préféré de la Fed, de 35 à 40 points de base sur une base annuelle au cours d'une période de 12 mois.

- Goldman Sachs a déclaré que les droits de douane, s'ils étaient appliqués, augmenteraient l'indice PCE américain, excluant les éléments volatils tels que l'alimentation et l'énergie, de 0,9 %, selon les estimations faites le 21 janvier.

(1 dollar = 0,9700 euro)