Fusions et acquisitions

Halozyme Therapeutics a déclaré jeudi qu'elle avait proposé d'acheter le développeur de médicaments allemand Evotec pour environ 2 milliards d'euros (2,10 milliards de dollars), afin d'étoffer son portefeuille de découverte et de développement de médicaments.

Halozyme a l'intention d'acheter toutes les actions d'Evotec au prix de 11 euros par action, ce qui représente une prime de 27,5 % par rapport au dernier cours de clôture d'Evotec.

Les actions d'Evotec cotées aux États-Unis ont augmenté de 6,3 %, tandis que celles de Halozyme ont baissé de 5,1 % dans les échanges après bourse.

En début de semaine, la société de capital-investissement Triton aurait également exploré (link) la possibilité d'un rachat d'Evotec, après avoir confirmé une participation de près de 10 % dans la société.

Les autres principaux actionnaires d'Evotec sont Novo Nordisk , la société mère Novo Holdings, et Mubadala Investment.

"La combinaison de Halozyme et d'Evotec permettrait de diversifier et de prolonger la croissance et la durabilité des revenus et de l'Ebitda de Halozyme au cours de la prochaine décennie et au-delà", a déclaré Helen Torley, présidente-directrice générale de Halozyme.

Les actions d'Evotec ont chuté d'environ 60 % cette année, les revenus continuant à s'effondrer en raison de la faiblesse du marché des organismes de recherche clinique.

L'entreprise collabore avec des sociétés biotechnologiques dans le cadre d'alliances et de partenariats de recherche afin de contribuer au développement de médicaments.

Le projet d'acquisition d'Evotec par Halozyme a été rapporté pour la première fois par Bloomberg News plus tôt dans la journée de jeudi.

(1 dollar = 0,9504 euro)

La Bourse de New York a fini en baisse jeudi des commentaires du président de la Réserve fédérale (Fed), Jerome Powell, selon lesquels la banque centrale américaine n'a pas besoin de se précipiter pour assouplir sa politique monétaire, tempérant l'espoir des investisseurs d'une nouvelle baisse des taux en décembre.

L'indice Dow Jones a cédé 0,47%, ou 207,33 points, à 43.750,86 points.

Le S&P-500 , plus large, a perdu 36,21 points, soit 0,60%, à 5.949,17 points.

Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 123,07 points (0,64%) à 19.107,65 points.

Au cours d'un événement organisé par la Fed de Dallas, Jerome Powell a déclaré que la Fed pouvait prendre le temps d'aborder "avec prudence" ses décisions sur les taux d'intérêt, citant notamment la solidité de l'économie et du marché du travail.

Ces commentaires ont douché les espoirs que la banque centrale américaine opère en décembre un assouplissement supplémentaire de sa politique monétaire.

Les traders misent désormais à 62% sur une baisse des taux de 25 point de base lors de la réunion de la Fed des 17-18 décembre, contre 76% avant les commentaires de Jerome Powell et 82,5% mercredi, d'après les données de FedWatch

Adam Hetts, cadre dirigeant chez Janus Henderson Investors, a déclaré que les commentaires de Jerome Powell ont "versé davantage d'eau froide sur des prévisions qui étaient très optimistes pour la trajectoire des taux d'intérêt".

"Cependant", a-t-il ajouté, "nous ne pouvons pas considérer pour acquis le fait que l'inflation et le marché du travail sont en équilibre, ce qui est un message encourageant pour l'économie".

Un rapport publié dans la journée montre que les prix à la production aux Etats-Unis ont progressé le mois dernier de 0,2% en rythme mensualisé, comme anticipé, même si la hausse sur un an a dépassé le consensus.

Par ailleurs, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont reculé plus qu'attendu.

"Il y a de plus en plus d'éléments montrant que l'inflation demeure supérieure à l'objectif de 2% de la Fed", a commenté Melissa Brown, directrice générale des investissements chez SimCorp, New York.

"Si les données ont globalement été conformes aux attentes, les investisseurs prennent parfois du recul et s'interroge sur la signification de celles-ci. Cela entraîne davantage d'incertitude à propos de ce que la Fed fera à l'issue de sa réunion de décembre", a-t-elle ajouté.

Le souffle donné aux principaux indices de Wall Street par les résultats de l'élection présidentielle américaine du 5 novembre a été atténué cette semaine par des préoccupations sur les possibles pressions inflationnistes qui découleront des politiques de Donald Trump quand celui-ci effectuera en janvier son retour à la Maison blanche.

Parmi les secteurs majeurs du S&P-500, l'industrie a été la moins performante, déclinant de 1,7% sous l'effet du repli des entreprises de défense qui avaient connu une nette hausse la semaine dernière.

Côté valeurs, à noter, Walt Disney a pris 6% après avoir publié des résultats trimestriels supérieurs aux attentes et communiqué des prévisions encourageantes.

Les constructeurs de véhicules électriques Tesla et Rivian ont reculé, respectivement de 5,8% et 14,3%, après que Reuters a rapporté que l'équipe de transition de Donald Trump prévoyait de mettre fin au bonus fiscal de 7.500 dollars accordé pour l'achat d'un véhicule électrique.

Tapestry a bondi de 12,8%, pour s'établir à un record depuis juillet 2013, après avoir annoncé abandonner le rachat pour 8,5 milliards de dollars de Capri Holdings , une opération bloquée par un juge américain.

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• (XDIV) Prévisions pour le Dow Jones et le S&P
• (STXUS)

** Les actions de Tapestry augmentent de13,8 % pour atteindre un sommet de 58,34 $

** La société mère Coach met fin à (link) son accord de 8,5 milliards de dollars pour Capri .

** Les sociétés conviennent mutuellement de mettre fin à l'accord car l'issue du processus juridique est incertaine et ne sera probablement pas résolue avant le 10 février 2025, date limite de l'accord

** Les actions de CPRI font marche arrière; dernière hausse de 6,6 % à 20,95 $ après que le directeur financier Thomas Edwards ait déclaré que la société prévoit de réduire les dépenses en fermant les magasins non rentables et en optimisant la main-d'œuvre supplémentaire

** TPR a accepté d'acheter CPRI l'année dernière afin de créer un géant américain du luxe pour concurrencer les grands rivaux européens

** TPR remboursera à Capri les dépenses de 45 millions de dollars engagées dans le cadre de la transaction

** La fusion proposée n'a pas eu d'impact sur les perspectives de Coach, tandis que Capri devra se concentrer sur ses stratégies, maintenant que Tapestry ne l'achètera pas - David Swartz, analyste chez Morningstar

** Jusqu'à la clôture de mercredi, l'action TPR a augmenté d'environ 39% et l'action CPRI a baissé d'environ 61% depuis le début de l'année

Tapestry a renoncé à son offre de 8,5 milliards de dollars sur Capri , propriétaire de Michael Kors, après qu'un juge l'a bloquée à la suite d'une action en justice intentée par la Commission fédérale du commerce des États-Unis (FTC), dans le cadre du dernier resserrement de la réglementation sous l'administration Biden.

Voici d'autres accords qui ont été annulés ou qui font l'objet d'un examen réglementaire:

ACCORDS QUI ONT ÉTÉ ANNULÉS

TRANSACTIONS SOUS SURVEILLANCE

** Les actions du producteur américain de pétrole et de gaz Ovintiv's augmentent de 4,3 % à 43,99 $

** La société achète les actifs pétroliers (link) dans le schiste de Montney au Canada à Paramount Resources pour un montant de 2,38 milliards de dollars en espèces

** Les nouveaux actifs ajouteront 70 000 barils d'équivalent pétrole par jour à la production et doubleront presque la production existante d'Ovintiv dans le schiste

** Les actifs ont un faible coût d'entrée et ont le potentiel d'augmenter la production de pétrole", affirment les analystes de Siebert Williams Shank

** Ovintiv vendra également ses actifs du bassin d'Uinta dans l'Utah à FourPoint Resources pour 2 milliards de dollars

** OVV financera l'opération Montney avec le produit de la vente d'Uinta, les liquidités disponibles et les emprunts contractés dans le cadre de sa facilité de crédit ou d'un financement temporaire

** Ovintiv suspend également son plan de rachat d'actions

Reliance Industries et Walt Disney ont finalisé jeudi la fusion de leurs actifs médiatiques indiens pour un montant de 8,5 milliards de dollars, qui ont été divisés en trois divisions, chaque unité ayant son propre directeur général.

Les sociétés ont déclaré que les divisions nouvellement formées sont le divertissement, qui abrite les chaînes de télévision Colours de Reliance et Star de Disney; le numérique, qui abrite les plateformes de streaming en ligne JioCinema et Hotstar, et les sports.

L'ancien cadre de Google Kiran Mani, qui dirige JioCinema, prendra en charge l'organisation numérique.

Reuters a rapporté le mois dernier que le directeur général de Disney Hotstar, Sajith Sivanandan, avait démissionné (link) de son poste alors que l'intégration des activités s'accélérait en vue de la fusion.

La division divertissement sera dirigée par Kevin Vaz, qui est actuellement le plus haut responsable de Viacom 18 Media, propriété de Reliance.

Sanjog Gupta, qui dirige les sports au sein des opérations médiatiques indiennes de Disney, prendra en charge la division des sports de la société fusionnée.

L'achèvement de la fusion intervient après que les entreprises ont obtenu l'approbation clé (link) de l'autorité indienne de régulation concurrence en août, après avoir apaisé les inquiétudes des régulateurs concernant leur mainmise sur les droits de diffusion du cricket, le sport favori des Indiens.

La fusion donnera naissance au plus grand acteur du divertissement en Inde, avec 120 chaînes de télévision et deux services de diffusion en continu, et concurrencera Sony , Netflix et Amazon .