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Amazon a fait état jeudi d'un bénéfice et de ventes au troisième trimestre supérieurs aux attentes de Wall Street, rassurant les marchés après avoir exprimé sa prudence plus tôt cette année et voyant son titre rebondir dans les échanges boursiers d'après-clôture.

Le titre du groupe basé à Seattle, dans l'Etat de Washington, prenait 6% après avoir fini la séance de jeudi en baisse de 3,4%.

Sur la période juillet-septembre, Amazon a enregistré un revenu net de 15,3 milliards de dollars, contre un consensus qui ressortait à 12,2 milliards selon des données LSEG. Il s'agit d'une hausse de 55% sur un an.

La division Amazon Web Services (AWS), plus grand fournisseur de services "cloud", a enregistré une hausse de son chiffre d'affaires de 19% à 27,5 milliards de dollars au troisième trimestre, une progression conforme aux attentes des analystes selon des données LSEG.

Trois mois plus tôt, des dirigeants du géant technologique avaient prévenu que les consommateurs faisaient preuve de "prudence dans leurs dépenses", des commentaires qui avaient fait plonger le titre Amazon de 8%, alors que le groupe affronte une concurrence accrue illustrée par des détaillants à bas prix comme Shein et Temu.

Les ventes publicitaires d'Amazon ont progressé de 19% à 14,3 milliards de dollars au troisième trimestre, un montant légèrement supérieur aux attentes, grâce à ses efforts pour trouver des "niches" publicitaires, via notamment sa plateforme de 'streaming'.

Les ventes du groupe en Amérique du Nord ont progressé au troisième trimestre de 9% à 95,5 milliards de dollars.

Amazon a publié un bénéfice de 1,43 dollar par action, contre un consensus de 1,14 dollar.

Il a enregistré un chiffre d'affaires trimestriel de 158,9 milliards de dollars, battant les attentes des analystes qui ressortaient en moyenne à 157,20 milliards selon des données LSEG. C'est un montant supérieur à la fourchette communiquée par le groupe en août (154 milliards à 158,5 milliards de dollars).

Lestrois indices boursiers américains ont clôturé en baisse jeudi après que Microsoft et Meta Platforms aient mis en évidence les coûts croissants de l'intelligence artificielle qui pourraient affecter leurs bénéfices, freinant l'enthousiasme pour les mégacaps qui ont alimenté le rallye du marché cette année.

Les actions de Meta Platforms , propriétaire de Facebook, ont glissé de 4,1 % et celles de Microsoft ont chuté de 6 %, bien que les deux sociétés aient dépassé les estimations de bénéfices dans les résultats publiés après la cloche mercredi.

Parmi les sept autres mégacapitales technologiques , Amazon.com et Apple ont publié leurs résultats trimestriels après la clôture du marché. Amazon a dépassé les estimations de chiffre d'affaires (link), grâce à la forte croissance de son unité de services en nuage. Apple a également dépassé les prévisions de revenus (link) et de bénéfices grâce à l'augmentation des ventes d'iPhone.

Les actions d'Alphabet , qui a publié ses résultats mardi, ont chuté de 1,9 %.

"Les investisseurs n'aiment pas entendre cela", a déclaré Carol Schleif, responsable des investissements chez BMO Family Office.

"Les implications à moyen et long terme de ce développement sont vraiment importantes pour la croissance et la productivité à long terme des États-Unis.... À court terme, les investisseurs se demandent où est le profit?"

Microsoft et Meta ont tous deux déclaré que les dépenses d'investissement (link) augmentaient en raison des investissements dans l'IA, ce qui pourrait réduire la rentabilité.

Le Dow Jones Industrial Average a perdu 378,08 points, soit 0,90 %, à 41 763,46. Le S&P 500 a perdu 108,22 points, soit 1,86%, à 5 705,45 et le Nasdaq Composite a perdu 512,78 points, soit 2,76%, à 18 095,15.

L'indice des prix des dépenses de consommation personnelle , la mesure préférée de l'inflation de la Réserve fédérale, a augmenté (link) 0,2 % en septembre, conformément aux attentes des économistes. Cependant, le chiffre de base était de 2,7 % en glissement annuel, légèrement supérieur à la prévision de 2,6 %, alors que les dépenses de consommation ont augmenté un peu plus que prévu.

Après la publication de ces données, les opérateurs ont continué à parier (link) sur une réduction de 25 points de base des taux d'intérêt lors de la réunion de la Fed qui se tiendra les 6 et 7 novembre .

"Nous nous attendons à ce qu'ils réduisent leur taux d'un quart la semaine prochaine car il n'y a rien dans les données de cette semaine qui devrait les faire changer d'avis", a déclaré M. Schleif.

La Bourse de New York a fini en baisse jeudi après que Microsoft et Meta ont prévenu de coûts accrus liés au développement de l'intelligence artificielle (IA) qui pourraient peser sur leurs futurs résultats, avec pour effet d'enrayer l'enthousiasme des investisseurs pour les valeurs technologiques, moteurs des records établis cette année par Wall Street.

L'indice Dow Jones a cédé 0,90%, ou 378,08 points, à 41.763,46 points.

Le S&P-500 , plus large, a perdu 108,22 points, soit 1,86%, à 5.705,45 points.

Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 512,78 points (2,76%) à 18.095,15 points.

La semaine est marquée par un éventail de résultats trimestriels, dont cinq des "Sept Magnifiques" de Wall Street.

Si Microsoft et Meta Platforms ont battu les attentes au troisième trimestre, les communiqués publiés mercredi après-clôture ont alimenté les préoccupations sur les lourds investissements consentis pour l'IA. Ils ont respectivement perdu jeudi 6% et 4,1%.

Deux autres géants technologiques, Amazon et Apple , ont également reculé avant la publication après-clôture de leurs résultats trimestriels. Alphabet , premier de ce groupe des cinq à avoir publié ses résultats, mardi, a cédé 1,9%.

"Trois des Sept Magnifiques ont dit grosso modo qu'ils avaient des budgets sans fin pour les dépenses liées à l'IA, et les investisseurs n'aiment pas entendre ça", a commenté Carol Schleif, directrice des investissements de BMO Family Office.

"Les incidences à moyen et long termes sont vraiment importantes pour la croissance et la productivité américaines sur le long terme (...) A court terme, les investisseurs se demandent où sont les profits", a-t-elle ajouté.

Microsoft et Meta ont tous les deux averti mercredi soir que leurs dépenses en capital continuaient de croître afin de disposer des structures alimentant les services liés à l'IA, avec pour potentielle conséquence d'amenuiser leur rentabilité.

Ajoutant aux pressions sur les actions et la "tech", le rendement des bons du Trésor américain à dix ans a progressé pour s'établir au-delà de 4,3%.

Un rapport publié dans la journée montre que l'indice des prix à la consommation personnelle aux Etats-Unis a progressé de 0,2% en septembre, comme attendu, confortant les traders dans leur pari que la Réserve fédérale (Fed) procèdera lors de sa réunion de novembre à une baisse des taux de 25 points de base.

"Rien dans les données publiées cette semaine ne devrait écarter (la Fed) d'une baisse d'un quart de point la semaine prochaine", a déclaré Carol Schleif.

Parmi les principaux secteurs du S&P-500, les technologies de l'information ont marqué le plus important repli.

A noter également, côté valeurs, Estee Lauder a connu la pire séance de son histoire, chutant de 20,9%, après avoir retiré ses prévisions pour l'an prochain.

Uber Technologies a plongé de 9,3% après avoir communiqué des prévisions inférieures aux attentes pour le quatrième trimestre.

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Amazon a été porté par le cloud et a largement dépassé les attentes du marché au troisième trimestre avec un bénéfice net de 15,3 milliards de dollars, en hausse de plus de 54% sur un an, soit plus de trois milliards que ce que prévoyaient les analystes.

Le géant américain du commerce en ligne a réalisé des ventes estivales de 158,9 milliards de dollars, en hausse de 11% et également supérieures aux attentes du marché qui tablait sur 157,2 milliards, selon un communiqué publié jeudi.

"Alors que nous entrons dans la saison des fêtes, nous sommes très enthousiastes quant à ce que nous avons en stock pour nos clients", a prévenu Andy Jassy, patron du groupe qui prévoit des ventes comprises entre 181,5 et 188,5 milliards de dollars pour le prochain trimestre.

Le marché a immédiatement bien réagi dans les échanges après la clôture de Wall Street où le titre prenait environ 5% peu après l'annonce des résultats.

Les attentes des investisseurs étaient concentrées sur la filiale spécialisée du numéro un mondial de l'informatique à distance, AWS. Le cloud est en effet essentiel au déploiement de l'intelligence artificielle (IA), notamment générative, et nécessite des investissements massifs dans des centres de données dédiés très énergivores.

La filiale, qui pourrait franchir pour la première fois cette année les 100 milliards de revenus, a enregistré un chiffre d'affaires de 27,5 milliards de dollars, en hausse de 19%, dont elle a tiré 10,4 milliards de bénéfice opérationnel (indicateur clé de la rentabilité), soit près des deux tiers du total du groupe (17,4 milliards).

"Les attentes ont été réinitialisées à des niveaux plus réalistes après le loupé, rare pour Amazon, du deuxième trimestre", estimait avant la publication Sky Canaves de Emarkerter.

Malgré des profits trimestriels doublés grâce à la rentabilité du cloud et de l'IA, Amazon avait déçu au deuxième trimestre sur son coeur de métier, le marché attendant des performances solides sur les activités traditionnelles pour mieux digérer les investissements massifs nécessaires au déploiement de l'IA.

Les indices boursiers mondiaux ont chuté jeudi, le Nasdaq perdant plus de 2 % après que Meta Platforms , propriétaire de Facebook, et Microsoft ont tous deux mis en garde contre l'augmentation des coûts (link) pour l'intelligence artificielle, tandis que le dollar s'est légèrement affaibli après que les données américaines n'ont guère suggéré de changement dans la politique de la Réserve fédérale.

Ces rapports ont renforcé les inquiétudes des investisseurs, qui craignent que les retombées des dépenses importantes consacrées à l'intelligence artificielle ne prennent plus de temps qu'ils ne l'espéraient.

Les actions de Meta ont baissé de 4,1 % et celles de Microsoft de 6 %, ce qui a pesé sur le Nasdaq et le S&P 500.

Tous les regards seront tournés vers les résultats d'Amazon.com et d'Apple lorsqu'ils seront publiés après la cloche de clôture.

Les données de jeudi ont montré que les dépenses de consommation américaines ont augmenté légèrement plus que prévu en septembre, plaçant l'économie sur une trajectoire de croissance plus élevée à l'approche des trois derniers mois de l'année.

Un autre rapport américain (link) a montré que l'indice du coût de l'emploi (ECI), la mesure la plus large du coût de la main-d'œuvre, a augmenté de 0,8% au troisième trimestre. Il s'agit de la hausse la plus faible depuis le deuxième trimestre 2021, après une augmentation non révisée de 0,9 % au deuxième trimestre.

"Les dépenses ont augmenté, mais elles sont de plus en plus concentrées dans des domaines non discrétionnaires tels que les soins de santé, les médicaments sur ordonnance, le logement et les services publics", a déclaré Brian Jacobsen, économiste en chef chez Annex Wealth Management à Menomonee Falls, dans le Wisconsin.

Le dollar a également subi des pressions contre le yen après que la Banque du Japon a pris (link) un ton moins dovish que prévu, tandis que l'euro a été plus fort après que les données ont montré que l'inflation de l'Union européenne s'est accélérée plus que prévu en octobre, renforçant les arguments en faveur de la prudence dans les réductions des taux d'intérêt de la Banque centrale européenne.

L'indice du dollar , qui mesure le billet vert par rapport à un panier de devises, était en baisse de 0,1% à 103,95, avec l'euro en hausse de 0,1% à 1,0866 $. Face au yen japonais , le dollar s'est affaibli de 0,53% à 152,59.

Les traders considèrent qu'une réduction de 25 points de base lors de la réunion de la Fed des 6 et 7 novembre est presque certaine, mais qu'il n'y a que 70 % de chances qu'une réduction de 25 points de base ait lieu lors des réunions de novembre et de décembre, selon l'outil FedWatch du CME Group.

Le rapport sur l'emploi américain de vendredi pour le mois d'octobre sera suivi de près, de même que l'élection présidentielle américaine de mardi.

Les sondages d'opinion placent toujours le républicain Donald Trump et la vice-présidente démocrate Kamala Harris au coude à coude.

Le Dow Jones Industrial Average a perdu 378,35 points, soit 0,90%, à 41 763,19, le S&P 500 a perdu 108,30 points, soit 1,86%, à 5 705,37 et le Nasdaq Composite a perdu 512,78 points, soit 2,76%, à 18 095,15.

L'indice MSCI des valeurs mondiales EURONEXT:IACWI a perdu 12,08 points, soit 1,43%, à 832,86.

En Europe, le STOXX 600 a atteint son niveau le plus bas depuis sept semaines dans une journée chargée en bénéfices. L'indice STOXX 600 a terminé en baisse de 1,2%.

Les rendements du Trésor américain ont augmenté (link) après les données économiques américaines.

Le rendement des obligations américaines de référence à 10 ans a augmenté de 0,8 point de base à 4,272%, contre 4,264% mercredi en fin de journée. Ils ont atteint un plus haut de près de quatre mois de 4,339% mardi.

Dans les cryptomonnaies, le bitcoin a chuté de 3,17% à 70 523,00 dollars.

L'or a reculé après avoir atteint un niveau record, mais était en voie de réaliser son quatrième gain mensuel consécutif.

Les prix du pétrole ont étendu leurs gains (link) après l'établissement, augmentant sur un rapport que l'Iran se prépare à attaquer Israël à partir du territoire irakien dans les prochains jours.

Les contrats à terme sur le pétrole brut WTI ont augmenté de 1,81 $ pour atteindre 70,42 $ à 15h00 HAE, après règlement, et les contrats à terme sur le Brent pour livraison en janvier ont augmenté de 1,82 $ pour atteindre 73,98 $. Le brut américain a augmenté de 1,33% à 69,52 $ le baril et le Brent a augmenté à 73,23 $ le baril, en hausse de 0,94% sur la journée.

Amazon.com a battu les estimations du marché pour son chiffre d'affaires trimestriel jeudi, stimulé par une forte croissance de son unité de services cloud grâce à l'augmentation des dépenses des entreprises en matière d'IA.

Les actions de la société ont augmenté de 6 % dans les échanges prolongés.

Amazon Web Services, l'activité cloud de la société, a déclaré une augmentation de 19% des ventes à 27,5 milliards de dollars, conformément aux estimations, selon les données de LSEG.

L'augmentation du principal fournisseur de services en nuage est à comparer à la hausse de 33 % du service Azure de Microsoft et de 35 % du service Google Cloud pour le trimestre juillet-septembre.

Amazon, dont le siège est à Seattle, a déclaré que les ventes de son segment Amérique du Nord ont augmenté de 9 % pour atteindre 95,5 milliards de dollars au troisième trimestre.

Elle a déclaré un bénéfice de 1,43 dollar par action, alors que les prévisions étaient de 1,14 dollar par action.

La société a déclaré un chiffre d'affaires de 158,9 milliards de dollars au cours du troisième trimestre qui s'est achevé en septembre, contre une estimation moyenne des analystes de 157,20 milliards de dollars, selon les données de LSEG.