Le secteur de la santé entraîne l'Europe à la baisse

** Les actions d'Evotec ont bondi d'environ 18% après que la société de biotechnologie Halozyme a fait une offre de rachat de 2 milliards d'euros (2,11 milliards de dollars) (link) pour la société allemande de développement de médicaments

** Si les gains se maintiennent, l'action Evotec connaîtra sa meilleure journée depuis juillet 2012

** Halozyme a déclaré son intention d'acheter toutes les actions d'Evotec à 11 euros par action, ce qui correspond à une prime de 27,5 % par rapport au cours de clôture de jeudi

** Lundi, Evotec a augmenté suite à l'annonce de l'achat par la société d'investissement privée Triton de (link) plus de 9% des parts de la société et d'un rapport indiquant qu'elle envisageait un rachat potentiel

** Les nouvelles concernant Halozyme pourraient déclencher une bataille pour un rachat,selon un négociant local

** Jefferies déclare que Just Evotec, la plate-forme de fabrication continue de produits biologiques différenciés d'Evotec, semble être un facteur clé de l'intérêt d'Halozyme

** Il ajoute qu'une transaction potentielle permettrait probablement de réaliser une partie de la valeur des 140+ actifs en partenariat d'Evotec

(1 $ = 0,9493 euros)

Les principales Bourses européennes sont orientées à la baisse vendredi dans la matinée, les dernières déclarations du président de la Réserve fédérale américaine (Fed) ayant tempéré les espoirs des investisseurs sur le rythme de la baisse des taux aux Etats-Unis en 2025.

La tendance est aussi pénalisée par le repli des valeurs pharmaceutiques après la nomination par le président élu américain Donald Trump de Robert F. Kennedy Jr, figure antivaccin, pour diriger le départ de la Santé.

À Paris, le CAC 40 se replie de 0,76% à 7.256,35 points vers 08h18 GMT. Le Dax à Francfort abandonne 0,63% tandis que le FTSE à Londres CURRENCYCOM:UK100 décline de 0,43%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 (.FTEU3) perd 0,73%, l'EuroStoxx 50 recule de 0,74% et le Stoxx 600 décline de 0,69%.

Jerome Powell, président de la Fed, a expliqué jeudi soir que la banque centrale américaine pouvait prendre le temps d'aborder avec prudence ses décisions sur les taux d'intérêts face à la résistance de l'économie américaine.

Ces commentaires viennent étayer l'hypothèse, qui a dernièrement gagné en épaisseur sur les marchés financiers, que la Fed ralentira l'an prochain le rythme de son assouplissement monétaire par rapport à ce qui était anticipé au préalable.

Ces propos rappellent aussi que les conséquences des politiques que mènera Donald Trump ne sont pas encore complétement connues, même si elles sont largement anticipées comme inflationnistes.

Aux valeurs, les fabricants européens de vaccins accusent le coup après la nomination de Robert F. Kennedy Jr. A Paris, Sanofi abandonne 3,27% et Valneva perd 4,27%. A Londres, GSK recule de 3,6% et Astrazeneca perd 2,4%.

Le secteur européen de la santé (.SXDP) recule de 2,18%.

En dernière position du CAC40, Sanofi trébuche de 4% à 90,6 euros en début de séance à Paris. Si l'actualité en matière de produits autour du géant français est plutôt riche, le titre fait les frais de l'annonce de la nomination de Robert F. Kennedy Jr au poste de ministre de la Santé aux Etats-Unis. Ce dernier n'a jamais caché son scepticisme face aux vaccins et avait affiché une position clairement antivaccin durant l'épidémie de Covid-19.

Plu globalement, l'industrie pharmaceutique souffre ce matin après les propos du candidat républicain sur 'X' : "pendant trop longtemps, les Américains ont été écrasés par le complexe agroalimentaire et les sociétés pharmaceutiques qui se sont livrées à la tromperie, à la désinformation et au mensonge en matière de santé publique".

Sanofi SA :

• LA FDA A ACCEPTÉ L'EXAMEN DE LA SBLA POUR LE DUPIXENT DANS LE TRAITEMENT DE L'URTICAIRE CHRONIQUE SPONTANÉE

• LA DÉCISION DE LA FDA ATTENDUE D'ICI LE 18 AVRIL 2025 ; S'IL EST APPROUVÉ, DUPIXENT SERAIT LA PREMIÈRE THÉRAPIE CIBLÉE POUR L'UCS EN UNE DÉCENNIE

• LA NOUVELLE DEMANDE COMPREND DE NOUVELLES DONNÉES PIVOTS QUI CONFIRMENT QUE DUPIXENT RÉDUIT CONSIDÉRABLEMENT LES DÉMANGEAISONS ET L'ACTIVITÉ DE L'URTICAIRE

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Le dollar, dopé par l'élection de Donald Trump, continue vendredi sa folle ascension face à un yen affaibli, ce qui a soutenu la Bourse de Tokyo, tandis que les actions sous-traitants de Tesla s'enfoncent suite aux inquiétudes sur le marché américain des voitures électriques.

Le billet vert avait ralenti sa progression jeudi après une semaine en lévitation initiée par l'élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis, mais il continuait de gagner du terrain vendredi face aux devises asiatiques, en particulier le yen.

Relèvement des droits de douane, baisses d'impôts et dérégulation de l'économie... les mesures promises par le président élu pourraient gonfler le déficit et l'endettement et donc les rendements obligataires américains. Or, des taux élevés encouragent à investir en dollars.

Vers 06H30 GMT, le billet vert grimpait à 156,21 yens pour un dollar, après s'être élevé à un nouveau sommet en quatre mois. Il reprenait son souffle face à la monnaie commune européenne, à 1,0545 dollar pour un euro.

"Les conditions ne sont pas réunies pour l'heure pour voir le dollar se replier significativement", prévient Lloyd Chan, de la banque MUFG. Selon lui, les devises asiatiques devraient rester sous pression face au dollar au premier semestre 2025, "étant donné les conséquences négatives de probables hausses de droits de douane américains pour la croissance en Asie".

Le bitcoin continuait de reculer légèrement, s'échangeant à 87.791 dollars vers 06H30 GMT, après avoir atteint des sommets historiques ces derniers jours.

A la Bourse de Tokyo, l'indice vedette Nikkei a clôturé en hausse de 0,28% à 38.642,91 points, tandis que l'indice élargi Topix engrangeait 0,39% à 2.711,64 points.

Les méga-banques japonaises Mizuho (+6,62%) et MUFJ (+1,44%) sont montées de concert, dopées par le relèvement de leurs perspectives respectives de bénéfices annuels, accompagnées de projets de rachats d'actions.

Surtout, l'affaiblissement du yen "continue de soutenir les titres des entreprises exportatrices" - à l'image des constructeurs automobiles Toyota (+1,42%) ou Nissan (+4,46%)-- et les performances boursières moroses des derniers jours encourageaient un rebond de la cote avec des achats à bon compte, note Kosuke Oka, de Monex Securities.

L'énergéticien Kansai Electric Power a regagné un peu de terrain (+1,17%): il s'était effondré de 18% jeudi, après avoir annoncé vouloir lever jusqu'à 3,2 milliards de dollars sur les marchés, alimentant les craintes d'une forte dilution pour ses actionnaires actuels.

L'industrie des véhicules électriques avait déraillé jeudi à Wall Street après la publication d'une information de l'agence Reuters, selon laquelle l'équipe de Donald Trump prévoit de mettre un terme au crédit d'impôt de 7.500 dollars pour l'achat d'une voiture électrique aux Etats-Unis.

De quoi faire plonger vendredi en Asie les actions des sous-traitants et fournisseurs de Tesla, le géant américain de l'électrique: LG Energy Solution (-12% vers 06H30 GMT) et Samsung SDI (-6,81%) à Séoul, les fabricants de batteries Panasonic (-1,97%) à Tokyo et CATL (-2,66%) à Shanghai.

Vers 06H30 GMT, l'indice composite de Shanghai perdait 0,73% à 3.355,54 points, et celui de Shenzhen 1,59% à 2.027,45 points. A Hong Kong, l'indice Hang Seng progressait de 0,26% à 19.485,42 points.

Les investisseurs digéraient un indicateur encourageant: un fort rebond des ventes de détail en Chine en octobre, qui ont gonflé à leur rythme le plus élevé depuis février. Pour autant, le marché immobilier continue de stagner. Les analystes guettent désormais d'éventuelles mesures de relance économique supplémentaires de la part de Pékin.

Et les Bourses chinoises restent sous forte pression dans la perspective de tensions commerciales accrues sous un nouveau mandat de Donald Trump: l'indice Hang Seng à Hong Kong a abandonné 15% depuis son élection.

Le mastodonte du commerce en ligne Alibaba, baromètre de la consommation en Chine, cédait 0,51% à Hong Kong avant la publication de ses résultats trimestriels plus tard vendredi.

Les cours du pétrole baissaient fortement vendredi dans les échanges asiatiques, après leur rebond technique de la veille, dans un marché toujours plombé par la perspective d'une offre excédentaire dans les mois à venir - le gonflement de la production rencontrant une demande minée par l'assombrissement de la conjoncture.

Vers 06H30 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord cédait 1,05% à 71,81 dollars, et son équivalent américain West Texas Intermediate (WTI) reculait de 1,06% à 67,97 dollars le baril.

L'Agence fédérale américaine des produits alimentaires et médicamenteux (US Food and Drug Administration, FDA) a accepté d'examiner la nouvelle demande de licence supplémentaire de produits biologiques (Supplemental Biologicals License Application, sBLA) pour Dupixent (dupilumab) dans le traitement de patients adultes et pédiatriques âgés de 12 ans et plus atteints d'urticaire chronique spontanée (UCS) dont la maladie n'est pas adéquatement contrôlée par un traitement antihistaminique H1. La date d'action cible pour la décision de la FDA est le 18 avril 2025.

La nouvelle sBLA est étayée par les données du programme clinique de phase 3 LIBERTY-CUPID (étude A, étude B et étude C) pour Dupixent dans l'UCS. La sBLA inclut les résultats de l'étude C, qui a été menée chez des patients atteints d'UCS non contrôlée sous traitement antihistaminique standard. L'étude C, le deuxième essai clinique pivot LIBERTY-CUPID chez des patients naïfs de biothérapie, a satisfait à ses critères d'évaluation principaux et secondaires clés, confirmant les résultats observés dans l'étude A précédente. Les résultats ont montré que Dupixent réduit significativement les démangeaisons et l'activité de l'urticaire.

Les résultats de sécurité des toutes les études LIBERTY-CUPID de phase 3 ont été généralement cohérents avec le profil de sécurité connu de Dupixent dans ses indications approuvées. Les événements indésirables plus fréquemment observés avec Dupixent (= 5 %) par rapport au placebo étaient des réactions au site d'injection et une infection à la COVID-19.