Le TSX progresse grâce au soutien des actions minières

LES ACTIONS AMERICAINES SONT DANS L'ATTENTE DES RESULTATS DE NVIDIA ET DE LA VENTE AU DETAIL

Les principaux indices boursiers américains sont mitigés et n'enregistrent que de modestes variations en début de séance lundi, les investisseurs attendant des résultats d'entreprises cruciaux, notamment ceux de Nvidia, leader des puces d'intelligence artificielle, après l'effondrement de Wall Street la semaine précédente.

Les résultats de Nvidia , qui publiera ses résultats du troisième trimestre mercredi, seront déterminants car les investisseurs évalueront si l'optimisme autour de l'IA, responsable de l'essentiel de la hausse des marchés technologiques cette année, peut être maintenu.

Et avec le lancement de la saison des achats pour les fêtes de fin d'année, les résultats des principaux détaillants tels que Walmart , Lowe's Companies et Target cette semaine seront suivis de près afin d'évaluer la force du consommateur américain.

La majorité des secteurs du S&P 500 sont en hausse ce lundi, le secteur de la consommation discrétionnaire , en hausse de plus de 1,5%, étant le principal gagnant. Le secteur technologique , en baisse d'environ 0,25%, est le groupe le plus faible.

Sous la surface, l'indice S&P 500 des banques (.SPXBK) a atteint un nouveau record intrajournalier, avant de redescendre.

Les valeurs aurifères (.HUI), en hausse de plus de 4 %, surperforment fortement.

Voici un ENQUÊTE de la situation des marchés juste après 10 heures, heure de l'Est:

(Terence Gabriel)

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LA BOJ EST OUVERTE À UN RESSERREMENT, MAIS RESTE MUETTE SUR LE CALENDRIER - CLIQUEZ ICI (link)

La Bourse de New York a ouvert sur une note prudente lundi, cherchant une direction après une séquence mouvementée depuis l'élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis.

Dans les premiers échanges, le Dow Jones s'effritait de 0,19%, tandis que l'indice Nasdaq (+0,07%) et l'indice élargi S&P 500 (-0,02%) étaient proche de l'équilibre.

"C'est un test pour ceux qui étaient positionnés à la hausse", les "bulls", selon Adam Sarhan. "On a eu un élan après l'élection, puis les vendeurs ont pointé leur nez la semaine dernière et les gains post-scrutin ont été effacés", rappelle le gérant.

"Donc maintenant, les investisseurs essayent de déterminer si le reflux était ponctuel ou si l'histoire a changé", explique Adam Sarhan.

La semaine s'annonce clairsemée, avec aucun indicateur majeur.

La place new-yorkaise va recevoir des nouvelles des consommateurs américains avec les publications de Walmart et Lowe's (bricolage), mardi, de Target et TJX (prêt-à-porter dégriffé), mercredi, puis Gap, jeudi.

Mais le grand jalon de la semaine sera, sans conteste, Nvidia, attendu mercredi après la clôture.

Le géant des semi-conducteurs décrochait lundi (-2,63%) après que le site The Information a fait état de problèmes liés à sa nouvelle puce Blackwell, qui provoquerait un phénomène de surchauffe sur certains serveurs informatiques.

"Nvidia est le porte-drapeau de l'IA (intelligence artificielle)", souligne Adam Sarhan. "S'ils déçoivent, les investisseurs vont s'interroger sur leur portefeuille IA. S'ils font mieux qu'attendu, cela pourrait être le catalyseur qu'attend le marché", décrit-il.

En manque d'inspiration, Wall Street subissait une nouvelle remontée des taux obligataires. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans ressortait à 4,46%, contre 4,44% vendredi en clôture.

"Les taux et le dollar sont très importants", considère Adam Sarhan, qui rappelle qu'une envolée des rendements et du billet vert avaient poussé le marché actions à une correction, à l'automne 2022.

A la cote, Tesla (+6,92%) était porté par des informations de l'agence Bloomberg selon lesquelles l'équipe Trump souhaiterait faire une priorité de la définition d'un cadre réglementaire pour les véhicules autonomes. Ce développement est considéré comme favorable au constructeur automobile, qui souhaite lancer son robotaxi en 2026.

Le spécialiste des logiciels de conduite autonome Mobileye (+6,77%) était aussi à la fête.

Jour de deuil pour les actionnaires de Spirit Airlines, dont le plan de continuation d'activité prévoit un dépôt de bilan, la perte totale de valeur des titres existants et une sortie de la cote. La cotation de l'action était suspendue, lundi.

Incapable de se remettre de l'annulation de son rachat par son concurrent JetBlue, Spirit a déjà négocié une restructuration de sa dette, qui inclut notamment la conversion partielle en actions.

Netflix a commencé en baisse (-0,04%) pour sa première séance après le combat de boxe entre la légende Mike Tyson et le YouTubeur Jake Paul diffusé en direct vendredi soir. L'événement a rassemblé jusqu'à plus de 60 millions d'abonnés mais a connu des défaillances techniques.

Le groupe de médias Warner Bros Discovery était recherché (+3,63%) après avoir annoncé un accord avec la ligue professionnelle nord-américaine de basket NBA qui met fin à un contentieux vieux de plusieurs mois.

WBD va perdre les droits de diffusion aux Etats-Unis mais continuera à produire du contenu relatif à la NBA et s'assurer certains droits à l'étranger.

L'éditeur de logiciels MicroStrategy progressait (+3,25%) après avoir révélé un nouvel achat massif de bitcoins, pour 4,6 milliards de dollars. Le groupe détient désormais plus de 331.000 bictoins, achetés pour un montant global de 16,5 milliards de dollars et qui en valent maintenant environ 30 milliards.

Les Bourses mondiales avancent avec prudence lundi, à l'approche de la publication des résultats du géant technologique américain Nvidia mercredi, et gardent un oeil sur la politique américaine dans l'attente de la nomination du futur secrétaire au Trésor.

A Wall Street, vers 14H50 GMT, le Nasdaq était stable (-0,01%), tout comme le S&P 500 (-0,04%). Le Dow Jones cédait 0,11%.

En Europe, la Bourse de Paris perdait 0,16%, Francfort 0,41% et Londres grappillait 0,18%.

L'agenda de la semaine "est plus calme, après les vagues successives de nouvelles macroéconomiques et politiques venues des Etats-Unis" au cours de la première moitié du mois de novembre, a commenté Jim Reid, économiste de Deutsche Bank.

Quelques indicateurs seulement sont attendus, dont la publication mardi de l'indice des prix à la consommation pour octobre en zone euro (consolidé) et au Canada, avant ceux du Royaume-Uni et de l'Allemagne mercredi.

C'est surtout la publication mercredi des résultats du géant américain des semi-conducteurs Nvidia qui retiendra toute l'attention des investisseurs, le groupe étant devenu début novembre la première capitalisation mondiale, après avoir dépassé Apple.

Le groupe de Santa Clara (Californie) affiche une capitalisation d'environ 3.480 milliards de dollars, devant les 3.400 milliards de la firme à la pomme.

"À titre de comparaison", l'indice boursier britannique FTSE, l'allemand DAX et le français CAC 40 "ont respectivement une capitalisation boursière de 2.080 milliards de livres sterling, 1.710 milliard d'euros et 2.310 milliards d'euros", souligne Jim Reid.

"C'est comme si toutes les entreprises cotées d'un pays du G7 publiaient leurs résultats exactement au même moment", a-t-il encore noté.

A la cote new yorkaise, les actions de Nvidia reculaient de 2,99% vers 14H55 GMT, après des informations publiées par The Information concernant un problème de surchauffe sur la nouvelle puce Blackwell, "la plus puissante du monde" selon l'entreprise, qui doit être commercialisée d'ici la fin de l'année.

Autre point d'attention des investisseurs: l'identité du futur secrétaire au Trésor américain.

Il est probable que "la personne choisie soit favorable à la mise en oeuvre de droits de douane", mais le choix de Donald Trump "pourrait influencer le calendrier et l'ampleur des droits de douane qui seront introduits, ce qui est important pour la performance du dollar américain", souligne Lee Hardman, analyste chez MUFG.

Sur le marché des changes, le billet vert était sans grand changement (+0,03%) face à la monnaie unique, à 1,0571 dollar pour un euro, après avoir grimpé ces deux dernières semaines.

Le rendement des obligations américaines à dix ans évoluaient à 4,46% vers 14H40 GMT, à son plus haut depuis juillet, contre 4,44% en clôture vendredi.

Côté cryptomonnaies, le bitcoin s'échangeait à 90.871 dollars (+1,93%), après s'être envolé de plus de 17% au cours de la semaine précédente.

Le géant italien de l'énergie Enel perdait 1,56% à Milan après avoir annoncé augmenter ses investissements à environ 43 milliards d'euros sur les trois prochaines années et une hausse des dividendes pour ses actionnaires.

Les cours du pétrole sont à la hausse lundi après avoir lourdement chuté la semaine dernière en raison d'une demande chinoise qui inquiète le marché.

Vers 14H50 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, prenait 1,62% à 72,19 dollars et celui du baril de West Texas Intermediate (WTI) américaine avançait de 1,04% à 68,06 dollars.

Les offres, fusions, acquisitions et cessions suivantes ont été signalées à 14h30 GMT lundi:

** La société sud-africaine Telkom a suspendu ses plans de vente d'une partie de son activité de fibre optique, a déclaré le directeur général Serame Taukobong, alors que le service fixe à large bande a contribué à augmenter le revenu semestriel de la société.

** Orla Mining achètera la mine d'or Musselwhite dans l'Ontario à Newmont dans le cadre d'une transaction évaluée à 850 millions de dollars qui permettra de plus que doubler sa production de métal précieux, a déclaré la société minière canadienne.

** Le fonds canadien Brookfield prévoit d'offrir environ 7 milliards d'euros (7,4 milliards de dollars) pour le fabricant de médicaments espagnol Grifols après avoir terminé la vérification préalable, a rapporté le site Web El Confidencial, citant des sources proches de l'affaire.

** Le groupe indien Tata Electronics a accepté d'acheter une participation majoritaire dans la seule usine de fabrication d'iPhone du fabricant taïwanais Pegatron en Inde, formant ainsi une nouvelle coentreprise qui renforce la position de Tata en tant que fournisseur d'Apple, ont déclaré deux sources à Reuters.

** Les actions de la société minière canadienne Orla Mining cotée aux États-Unis augmentent de 4,6 % à 4,12 $ avant la mise sur le marché

** La société a acquis (link) la mine d'or Musselwhite, en Ontario, de la société américaine Newmont dans le cadre d'une transaction évaluée à 850 millions de dollars

** La combinaison de la mine Musselwhite et de l'exploitation d'oxyde à faible coût Camino Rojo d'Orla fait plus que doubler la production annuelle d'or de la société, qui passe à plus de 300 000 onces

** Musselwhite devrait générer plus de 150 millions de dollars en flux de trésorerie libre annuel moyen au cours des 6 prochaines années - ORLA

** La transaction devrait être conclue au cours du premier trimestre de l'année 25

** Les actions de NEM augmentent de 2,9 % à 42,10 $ dans les transactions de pré-marché

** Pour l'année, ORLA a augmenté de 21,2 % et NEM a baissé de 1,1 %, jusqu'à la dernière clôture

Les actions de Tesla ont augmenté de près de 7% dans les échanges avant la cloche lundi après que Bloomberg News a rapporté que l'équipe de transition du président élu Donald Trump prévoyait de mettre en place des réglementations fédérales pour les véhicules autonomes.

Ce rapport intervient quelques jours après que M. Trump a nommé le directeur général du constructeur automobile, Elon Musk, au poste de co-responsable (link) du département de l'efficacité gouvernementale de l'administration entrante.

Le mois dernier, Elon Musk a qualifié d'"incroyablement pénible" le processus d'approbation État par État requis pour les véhicules autonomes, quelques semaines après avoir dévoilé (link) un robotaxi "Cybercab" à deux places, sans volant ni pédales, dont la production est prévue pour 2026.

L'équipe de M. Trump recherche des responsables politiques pour le département des transports afin d'élaborer un cadre réglementaire fédéral, a indiqué le rapport, citant des personnes familières avec le sujet.

"Une réglementation fédérale unifiée pourrait rationaliser le processus d'approbation (), permettant à Tesla de faire avancer plus rapidement les tests FSD", a déclaré Mamta Valechha, analyste chez Quilter Cheviot.

Toutefois, la réglementation n'est pas le principal obstacle qui freine Tesla pour le moment, c'est la technologie d'aide à la conduite Full Self-Driving (FSD) de l'entreprise qui n'est pas encore totalement autonome et qui nécessite la supervision d'un conducteur.