Les fabricants de vaccins européens chutent alors que Trump choisit RFK Jr pour diriger la principale agence de santé américaine

Les valeurs pharmaceutiques européennes chutent en Bourse vendredi à la suite de la nomination de Robert F. Kennedy Jr, figure anti-vaccin, pour diriger le département de la Santé dans le gouvernement du président élu Donald Trump.

Vers 08h55 GMT, le secteur de la santé (.SXDP) accuse la plus forte baisse en Europe en abandonnant 2% contre un repli de 0,42% pour le STOXX 600 .

Aux valeurs, le danois Bavarian Nordic chute de 16,9%, les britanniques Astrazeneca et GSK perdent respectivement 2,8% et 3,3%. A Paris, Valneva lâche 9% et Sanofi 3,2%.

A Wall Street, l'annonce de la nomination de Robert F. Kennedy Jr a aussi pesé sur les fabricants de vaccins américains. Pfizer Inc a perdu 2,7% et Moderna a chuté de 5,6%.

Par le passé, Robert F. Kennedy Jr. a accusé de manière erronée les vaccins d'être à l'origine de l'autisme. Il s'est opposé aux restrictions imposées à travers le pays durant la crise sanitaire du COVID-19, pendant laquelle il lui a été reproché de répandre de la désinformation à propos du virus.

LE SECTEUR DE LA SANTÉ ENTRAÎNE L'EUROPE DANS SA CHUTE

La chute des valeurs de la santé entraîne les principaux indices boursiers européens à la baisse vendredi, les marqueurs de vaccins étant particulièrement touchés après la nomination par Trump de RFK Jr. (link) à la tête du principal organisme de santé américain.

M. Kennedy a été critiqué pour avoir fait de fausses déclarations médicales, notamment en affirmant que les vaccins étaient liés à l'autisme.

Les fabricants de vaccins cotés en Europe - GSK , Sanofi et Biontech entre autres - sont en baisse de 3,3 % à 9 %.

Dans l'ensemble, le sous-secteur de la santé (.SXDP) est moins performant, en baisse de 2,2 %, contre une baisse de 0,7 % pour l'indice plus large STOXX 600 .

L'indice est en passe de terminer une semaine agitée en baisse d'environ 0,5 %.

Le SMI suisse, qui a une forte pondération en valeurs de santé, est la bourse la moins performante d'Europe, avec une baisse d'environ 1%.

Dans le domaine des entreprises, les actions d'Evotec ont bondi de près de 18% après que la société a reçu une offre de rachat (link) de Halozyme Therapeutics .

Voici l'instantané d'ouverture:

Les principales Bourses européennes sont orientées à la baisse vendredi dans la matinée, les dernières déclarations du président de la Réserve fédérale américaine (Fed) ayant tempéré les espoirs des investisseurs sur le rythme de la baisse des taux aux Etats-Unis en 2025.

La tendance est aussi pénalisée par le repli des valeurs pharmaceutiques après la nomination par le président élu américain Donald Trump de Robert F. Kennedy Jr, figure antivaccin, pour diriger le départ de la Santé.

À Paris, le CAC 40 se replie de 0,76% à 7.256,35 points vers 08h18 GMT. Le Dax à Francfort abandonne 0,63% tandis que le FTSE à Londres CURRENCYCOM:UK100 décline de 0,43%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 (.FTEU3) perd 0,73%, l'EuroStoxx 50 recule de 0,74% et le Stoxx 600 décline de 0,69%.

Jerome Powell, président de la Fed, a expliqué jeudi soir que la banque centrale américaine pouvait prendre le temps d'aborder avec prudence ses décisions sur les taux d'intérêts face à la résistance de l'économie américaine.

Ces commentaires viennent étayer l'hypothèse, qui a dernièrement gagné en épaisseur sur les marchés financiers, que la Fed ralentira l'an prochain le rythme de son assouplissement monétaire par rapport à ce qui était anticipé au préalable.

Ces propos rappellent aussi que les conséquences des politiques que mènera Donald Trump ne sont pas encore complétement connues, même si elles sont largement anticipées comme inflationnistes.

Aux valeurs, les fabricants européens de vaccins accusent le coup après la nomination de Robert F. Kennedy Jr. A Paris, Sanofi abandonne 3,27% et Valneva perd 4,27%. A Londres, GSK recule de 3,6% et Astrazeneca perd 2,4%.

Le secteur européen de la santé (.SXDP) recule de 2,18%.

Le dollar, dopé par l'élection de Donald Trump, continue vendredi sa folle ascension face à un yen affaibli, ce qui a soutenu la Bourse de Tokyo, tandis que les actions sous-traitants de Tesla s'enfoncent suite aux inquiétudes sur le marché américain des voitures électriques.

Le billet vert avait ralenti sa progression jeudi après une semaine en lévitation initiée par l'élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis, mais il continuait de gagner du terrain vendredi face aux devises asiatiques, en particulier le yen.

Relèvement des droits de douane, baisses d'impôts et dérégulation de l'économie... les mesures promises par le président élu pourraient gonfler le déficit et l'endettement et donc les rendements obligataires américains. Or, des taux élevés encouragent à investir en dollars.

Vers 06H30 GMT, le billet vert grimpait à 156,21 yens pour un dollar, après s'être élevé à un nouveau sommet en quatre mois. Il reprenait son souffle face à la monnaie commune européenne, à 1,0545 dollar pour un euro.

"Les conditions ne sont pas réunies pour l'heure pour voir le dollar se replier significativement", prévient Lloyd Chan, de la banque MUFG. Selon lui, les devises asiatiques devraient rester sous pression face au dollar au premier semestre 2025, "étant donné les conséquences négatives de probables hausses de droits de douane américains pour la croissance en Asie".

Le bitcoin continuait de reculer légèrement, s'échangeant à 87.791 dollars vers 06H30 GMT, après avoir atteint des sommets historiques ces derniers jours.

A la Bourse de Tokyo, l'indice vedette Nikkei a clôturé en hausse de 0,28% à 38.642,91 points, tandis que l'indice élargi Topix engrangeait 0,39% à 2.711,64 points.

Les méga-banques japonaises Mizuho (+6,62%) et MUFJ (+1,44%) sont montées de concert, dopées par le relèvement de leurs perspectives respectives de bénéfices annuels, accompagnées de projets de rachats d'actions.

Surtout, l'affaiblissement du yen "continue de soutenir les titres des entreprises exportatrices" - à l'image des constructeurs automobiles Toyota (+1,42%) ou Nissan (+4,46%)-- et les performances boursières moroses des derniers jours encourageaient un rebond de la cote avec des achats à bon compte, note Kosuke Oka, de Monex Securities.

L'énergéticien Kansai Electric Power a regagné un peu de terrain (+1,17%): il s'était effondré de 18% jeudi, après avoir annoncé vouloir lever jusqu'à 3,2 milliards de dollars sur les marchés, alimentant les craintes d'une forte dilution pour ses actionnaires actuels.

L'industrie des véhicules électriques avait déraillé jeudi à Wall Street après la publication d'une information de l'agence Reuters, selon laquelle l'équipe de Donald Trump prévoit de mettre un terme au crédit d'impôt de 7.500 dollars pour l'achat d'une voiture électrique aux Etats-Unis.

De quoi faire plonger vendredi en Asie les actions des sous-traitants et fournisseurs de Tesla, le géant américain de l'électrique: LG Energy Solution (-12% vers 06H30 GMT) et Samsung SDI (-6,81%) à Séoul, les fabricants de batteries Panasonic (-1,97%) à Tokyo et CATL (-2,66%) à Shanghai.

Vers 06H30 GMT, l'indice composite de Shanghai perdait 0,73% à 3.355,54 points, et celui de Shenzhen 1,59% à 2.027,45 points. A Hong Kong, l'indice Hang Seng progressait de 0,26% à 19.485,42 points.

Les investisseurs digéraient un indicateur encourageant: un fort rebond des ventes de détail en Chine en octobre, qui ont gonflé à leur rythme le plus élevé depuis février. Pour autant, le marché immobilier continue de stagner. Les analystes guettent désormais d'éventuelles mesures de relance économique supplémentaires de la part de Pékin.

Et les Bourses chinoises restent sous forte pression dans la perspective de tensions commerciales accrues sous un nouveau mandat de Donald Trump: l'indice Hang Seng à Hong Kong a abandonné 15% depuis son élection.

Le mastodonte du commerce en ligne Alibaba, baromètre de la consommation en Chine, cédait 0,51% à Hong Kong avant la publication de ses résultats trimestriels plus tard vendredi.

Les cours du pétrole baissaient fortement vendredi dans les échanges asiatiques, après leur rebond technique de la veille, dans un marché toujours plombé par la perspective d'une offre excédentaire dans les mois à venir - le gonflement de la production rencontrant une demande minée par l'assombrissement de la conjoncture.

Vers 06H30 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord cédait 1,05% à 71,81 dollars, et son équivalent américain West Texas Intermediate (WTI) reculait de 1,06% à 67,97 dollars le baril.

Le dollar, dopé par les perspectives de politiques inflationnistes de Donald Trump, continue vendredi sa folle ascension face au yen, et l'affaiblissement de la monnaie nippone contribue à soutenir la Bourse de Tokyo où les titres des banques et groupes exportateurs sont à la fête.

Le billet vert avait ralenti sa progression jeudi après une semaine en lévitation initiée par l'élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis, mais il continue de gagner du terrain vendredi face aux devises asiatiques, en particulier le yen.

Relèvement des droits de douane, baisses d'impôts et dérégulation de l'économie... les mesures promises par le président élu pourraient encore creuser le déficit public américain - gonflant l'endettement et donc les rendements obligataires américains. Or, des taux élevés encouragent à investir en dollars.

Vers 03H00 GMT, le billet vert grimpait à 156,36 yens pour un dollar, après s'être élevé à un nouveau sommet en quatre mois. Il reprenait son souffle face à la monnaie commune européenne, à 1,0546 dollar pour un euro.

Le yuan chinois se trouve également affaibli, obligeant la banque centrale (PBOC) à soutenir la monnaie.

"Il est trop tôt pour déterminer l'impact économique exact des futures politiques douanières et fiscales de Trump" mais "les conditions ne sont pas réunies pour l'heure pour voir le dollar se replier significativement", prévient Lloyd Chan, de la banque MUFG.

Selon lui, les devises asiatiques devraient rester sous pression face au dollar durant le premier semestre 2025, "étant donné les conséquences négatives de probables hausses de droits de douane américains pour la croissance économique en Asie".

Le bitcoin continuait de reculer légèrement dans les échanges asiatiques, s'échangeant à 88.312 dollars vers 03H00 GMT, après avoir atteint des sommets historiques ces derniers jours.

A la Bourse de Tokyo, l'indice vedette Nikkei a terminé la séance du matin en hausse de 0,80% à 38.842,13 points, tandis que l'indice élargi Topix engrangeait 0,86% à 2.724,35 points.

Des méga-banques japonaises, Mizuho (+6,34%), MUFJ (+1,19%) ou encore SMFG (+1,13%) montaient de concert, dopées par le relèvement de leurs perspectives respectives de bénéfices annuels à de nouveaux niveaux records, accompagné de projets de rachats d'actions.

Surtout, l'affaiblissement du yen "continue de soutenir les titres des entreprises exportatrices" - à l'image du constructeur Toyota (+2,04%) ou du géant des cosmétiques Shiseido (+1,32%) -, dont les prix de vente deviennent plus attractifs, et les performances boursières moroses des derniers jours encourageaient un rebond de la cote, note Kosuke Oka, de Monex Securities.

L'énergéticien Kansai Electric Power regagnait un peu de terrain (+1,79%): il s'était effondré de 18% jeudi, après avoir annoncé vouloir lever jusqu'à 3,2 milliards de dollars sur les marchés, alimentant les craintes d'une forte dilution pour ses actionnaires actuels.

Vers 03H30 GMT, l'indice composite de Shanghai perdait 0,33% à 3.368,46 points, et celui de Shenzhen 0,76% à 2.044,51 points. A Hong Kong au contraire, l'indice Hang Seng progressait de 0,59% à 19.550,08 points.

Les places chinoises restaient sous forte pression dans la perspective de tensions commerciales accrues sous un nouveau mandat de Donald Trump: l'indice Hang Seng à Hong Kong a abandonné 15% depuis son élection.

Les analystes guettent par ailleurs d'éventuelles mesures de relance économique supplémentaires de la part de Pékin face à une conjoncture toujours morose, les plans annoncés jusqu'ici - via des marges d'endettement accrues pour les collectivités locales - n'ayant guère convaincu.

Le mastodonte du commerce en ligne Alibaba, baromètre de la consommation en Chine, grimpait de 0,17% à Hong Kong avant la publication de ses résultats trimestriels plus tard vendredi.

Les cours du pétrole repartaient à la baisse vendredi dans les échanges asiatiques, après leur rebond technique de la veille, dans un marché toujours plombé par la perspective d'une offre excédentaire dans les mois à venir - le gonflement de la production rencontrant une demande minée par l'assombrissement de la conjoncture.

Vers 03H30 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord cédait 0,65% pour clôturer à 72,09 dollars, et son équivalent américain West Texas Intermediate (WTI) reculait de 0,68% à 68,23 dollars le baril.

** Les actions des fabricants de vaccins ont chuté à la fin de la séance de jeudi, alors que le président élu Donald Trump a choisi Robert F Kennedy Jr (link) pour diriger le ministère de la Santé et des Services sociaux

** BioNTech , Moderna , Pfizer , GSK et Sanofi ont terminé en baisse de 2,1% à 7,1%

** Kennedy a fait de fausses déclarations médicales, notamment en affirmant que les vaccins étaient liés à l'autisme

** Dans les échanges après les heures de bureau, les mouvements de prix des actions des fabricants de médicaments ont été plus modérés

** Les actions de Sysco ont chuté de 2% pour la journée et Kraft Heinz KHC.O> a chuté de 1%, tandis que PepsiCo s'est redressé plus tôt pour terminer en hausse de 0,2%