Les investisseurs se ruent sur les monnaies refuges après la doctrine nucléaire du Kremlin

Le dollar américain a légèrement augmenté mardi pour se rapprocher de son plus haut niveau en un an, les investisseurs surveillant de près la recherche d'un secrétaire au Trésor par le président élu Donald Trump, qui s'élargit après avoir été bloquée au cours du week-end.

Parmi les noms (link) actuellement envisagés figurent le directeur général d'Apollo Global Management Marc Rowan et l'ancien gouverneur de la Réserve fédérale Kevin Warsh.

Les analystes soulignent que M. Warsh est considéré comme moins protectionniste que les autres candidats. La probabilité croissante qu'il obtienne le poste pourrait avoir été un facteur important dans la reprise intrajournalière du Trésor lundi, disent-ils.

Les rendements du Trésor américain (link) ont légèrement baissé lundi, les opérateurs digérant une économie américaine toujours forte et les politiques probables de l'administration Trump.

"La pertinence du choix pour les marchés financiers sera probablement la façon dont le marché du Trésor américain réagira", a déclaré Chris Turner, responsable de la stratégie de change chez ING.

Compte tenu de l'ampleur du déficit budgétaire, "un candidat qui offrirait moins de contrepoids à certains des projets du président élu Trump pourrait voir le long terme du marché du Trésor américain se vendre et peut-être même adoucir le dollar", a-t-il déclaré.

Les marchés s'attendent à ce que M. Trump réduise les impôts, ce qui pourrait accroître le déficit budgétaire.

L'indice du dollar américain , qui mesure sa valeur par rapport à un panier d'autres devises majeures, a augmenté de 0,1% à 106,33, après avoir chuté de 0,4% lors de la session précédente. Il a atteint 107,07 la semaine dernière, son plus haut niveau depuis début novembre 2023.

Le dollar a augmenté de plus de 2 % depuis le début du mois, soutenu par des attentes réduites quant à l'ampleur des réductions de taux de la Réserve fédérale et par l'idée que Trump (link) mettra en place des politiques inflationnistes.

Les investisseurs attendent également les chiffres des salaires négociés dans la zone euro, prévus mercredi, et les enquêtes régionales sur les directeurs d'achat, prévues vendredi, qui pourraient être cruciales pour la décision de la Banque centrale européenne en décembre.

Les marchés tablent sur une baisse des taux de 25 points de base et sur un peu moins de 20 % de chances d'une baisse de 50 points de base qui, selon certains analystes, est toujours d'actualité.

Lundi, deux hauts responsables de la BCE (link) ont indiqué qu'ils étaient plus préoccupés par les dommages que les nouveaux tarifs commerciaux américains prévus pourraient causer à la croissance que par l'impact sur l'inflation.

"(Les commentaires du président de la Bundesbank, Joachim) Nagel, réitèrent le risque que des pressions soient exercées sur la BCE pour qu'elle ne se contente pas de réagir aux chocs de l'offre, qui entraînent une hausse des prix et une baisse de la croissance, en resserrant sa politique, mais qu'elle la maintienne préventivement plus stricte afin de se prémunir contre le risque de tels chocs de prix", a déclaré Christian Schulz, économiste européen en chef adjoint chez Citi.

L'euro a baissé de 0,2 % à 1,0578 $. Il a atteint 1,0496 $ la semaine dernière, son plus bas niveau depuis début octobre 2023.

Le yen a baissé de 0,30% à 154,26 pour un dollar, après avoir chuté lors de la session précédente, le gouverneur de la Banque du Japon, Kazuo Ueda, n'ayant donné aucune indication (link) sur la possibilité d'une hausse de taux (link) en décembre.

"La faiblesse récente du yen () a conduit de nombreux participants au marché à s'attendre à ce que M. Ueda se montre optimiste, mais finalement le gouverneur s'en est tenu à son discours récent", a déclaré Rodrigo Catril, stratège principal en matière de change à la National Australia Bank.

"Nous pensons que l'économie et les pressions sur les prix plaident en faveur d'une hausse en décembre, mais tout dépendra de l'éventualité d'un recul politique, étant donné que le PLD cherche à regagner le soutien de l'opinion publique, après une piètre performance lors des récentes élections à la Chambre basse (link)."

Le yen a chuté de 7% depuis octobre et a dépassé le niveau de 156 dollars pour la première fois depuis juillet la semaine dernière, mettant les traders en alerte pour toute intervention des autorités japonaises pour soutenir la monnaie.

Ailleurs, le dollar australien s'est accroché à ses gains de la session précédente et s'est échangé pour la dernière fois à 0,6515 $.

La Reserve Bank of Australia a offert un soutien indirect à (link) en réitérant qu'il était peu probable que les taux d'intérêt soient réduits prochainement, et qu'ils pourraient même devoir être augmentés dans certains scénarios.

Les principales Bourses européennes sont attendues en progression mardi à l'ouverture, dans un contexte attentiste avant la publication des chiffres de Nvidia plus tard dans la semaine.

Les contrats à terme suggèrent une ouverture en progression de 0,27% pour le CAC 40 parisien , de 0,44% pour le FTSE à Londres CURRENCYCOM:UK100, 0,2% pour le Dax à Francfort , et 0,33% pour l'EuroStoxx 50 .

Les résultats de Nvidia sont attendus mercredi. Il s'agira d'un facteur clé pour la poursuite du rallye sur les marchés d'actions américains.

L'importance du fabricant de semi-conducteur est telle, en terme de capitalisation et de positionnement, que Deutsche Bank calcule que la publication des chiffres du groupe égale en impact celle du rapport mensuel sur l'emploi ou de l'inflation CPI aux Etats-Unis.

Les investisseurs attendent par ailleurs davantage de précisions sur la composition du gouvernement Trump, le poste de secrétaire du Trésor et celui du représentant au Commerce demeurant à pourvoir.

Dans ce contexte, les marchés se concentrent sur la trajectoire monétaire de part et d'autre de l'Atlantique.

Aux Etats-Unis, la Réserve fédérale a rappelé qu'elle pourrait assouplir sa politique monétaire plus lentement, face à la vigueur de l'économie américaine.

En zone euro, les chiffres d'inflation définitifs sur un mois pour octobre devraient être revus en légère hausse, selon le consensus.

LES VALEURS A SUIVRE :

A WALL STREET

La Bourse de New York a fini lundi en ordre dispersé, le S&P-500 et le Nasdaq parvenant à rebondir avec le soutien de Tesla, tandis que le Dow Jones a continué de souffrir dans le prolongement de la fin de semaine dernière.

L'indice Dow Jones a perdu 0,13%, ou 55,39 points, à 43.389,60 points.

Le S&P-500 , plus large, a gagné 23,00 points, soit 0,39%, à 5.893,62 points.

Le Nasdaq Composite a pris 111,69 points (0,60%) à 18.791,806 points.

Tesla a encore gagné 5,62% alors que, selon Bloomberg, des membres de l'équipe de transition du président Trump plaident pour un assouplissement de la réglementation sur les voitures à conduite autonome.

EN ASIE

La Bourse de Tokyo progresse, soutenue par les valeurs liées aux semi-conducteurs. L'indice Nikkei gagne 0,37% à 38.361,95 points. Le Topix , plus large, prend 0,56% à 2.706,82 points.

Le fabricant d'équipements de test de puces Advantest prend 3%, le fabricant de plaques de silicium pour semi-conducteurs Shin-Etsu Chemical 1,1%.

Les actions chinoises touchent un plus bas en deux semaines, les investisseurs attendant davantage de clarté sur les plans de soutien à l'économie chinoise, la composition du gouvernement Trump, et l'état de l'activité en Chine. L'indice hongkongais Hang Seng progresse de 0,29%, le SSE Composite de Shanghai recule de 0,07%, le CSI 300 3 décroît de 0,12%.

TAUX

Les rendements américains sont stables en l'absence de nouvelles données.

Le rendement du Treasury à dix ans est stable à 4,4099%, tandis que le rendement du titre à deux ans (US2YT=RR) est inchangé à 4,2804%.

CHANGES

L'euro s'affaiblit face au dollar, les investisseurs se positionnant pour un assouplissement de la politique monétaire américaine moins rapide que prévu.

Le dollar gagne 0,02% face à un panier de devises de référence , l'euro s'érode de 0,12% à 1,0586 dollar, et la livre sterling perd 0,05% à 1,267 dollar.

En Asie, le yen avance de 0,12% à 154,47 yens pour un dollar, le dollar australien se hisse de 0,05% à 0,651 dollar.

PÉTROLE

Les tensions géopolitiques, liées à la décision américaine d'autoriser l'Ukraine à utiliser des armes fournies par les Etats-Unis pour frapper en profondeur le territoire russe, soutiennent le baril.

Le Brent progresse de 0,16% à 73,42 dollars le baril, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) se renchérit de 0,14% à 69,26 dollars.

PRINCIPAUX INDICATEURS ÉCONOMIQUES À L'AGENDA DU 19 NOVEMBRE

Les Bourses européennes ont terminé en ordre dispersé lundi, les investisseurs hésitant dans un contexte incertain après l'élection de Donald Trump et alors que la présidente de la Banque centrale européenne (BCE) devait s'exprimer plus tard dans la journée.

À Paris, le CAC 40 a gagné 0,12% à 7.278,23 points. À Francfort, le Dax a reculé de 0,11% et à Londres, le FTSE 100 CURRENCYCOM:UK100 a pris 0,57%.

L'indice EuroStoxx 50 a fini sur une baisse de 0,09%, le FTSEurofirst 300 (.FTEU3) a pris 0,06% et le Stoxx 600 a reculé de 0,06%.

Les craintes liées à la politique commerciale du futur président américain, concernant en particulier l'impact que d'éventuels droits de douane pourraient avoir sur les perspectives de croissance et d'inflation dans la zone euro, ont une nouvelle fois donné le ton des marchés lors d'une séance volatile et sans catalyseur majeur.

Plusieurs hauts responsables de la Banque centrale européenne (BCE) ont exprimé lundi leur inquiétude quant aux conséquences du protectionnisme promis par l'ancien président américain lors de sa campagne électorale, bien qu'ils se soient dits plus préoccupés par son impact sur la croissance économique que sur la trajectoire des prix.

La Commission européenne vient en effet de revoir légèrement à la baisse ses prévisions de produit intérieur brut (PIB) pour 2025, citant des risques liés à la géopolitique et à l'augmentation des mesures protectionnistes.

Dans ce contexte, les investisseurs surveilleront de très près le discours de la présidente de la BCE Christine Lagarde au Collège des Bernardins, prévu lundi à 18h30 GMT.

La prudence est également de mise avant la publication des résultats du géant Nvidia mercredi, susceptibles de peser sur les grandes capitalisations technologiques de part et d'autre de l'Atlantique, ainsi que des indices PMI préliminaires de la zone euro pour le mois de novembre, attendus vendredi.

VALEURS

Le compartiment de l'immobilier (SX86P), sensible à l'évolution des taux d'intérêt, a perdu 1,56% lundi.

Les actions technologiques européennes (.SX8P) ont pour leur part reculé de 0,38% en attendant les résultats trimestriels de Nvidia mercredi prochain.

À Paris, Vivendi a perdu 1,6% après avoir annoncé lundi matin s'attendre à une stabilité des revenus en 2024 pour Havas et Canal +.

L'entreprise britannique Melrose Industries a pris 7,5%, le propriétaire du fabricant de pièces aéronautiques GKN Aerospace ayant fait état d'une hausse de 7% de son chiffre d'affaires pour la période de quatre mois se terminant le 31 octobre.

A WALL STREET

A l'heure de la clôture en Europe, le Dow Jones recule de 0,03%, tandis que le Standard & Poor's 500 prend 0,42% et le Nasdaq Composite 0,67%.

Tesla poursuit par ailleurs sont rallye après la victoire de Donald Trump et avance de plus de 6%.

CHANGES

Sur le marché des changes, le dollar américain recule, tout en restant proche de son plus haut niveau depuis un an, les opérateurs digérant les craintes liées aux politiques jugées inflationnistes de Donald Trump.

Le dollar perd 0,32% face à un panier de devises de référence .

L'euro gagne pour sa part 0,42% à 1,0585 dollar .

TAUX

Les rendements obligataires de la zone euro ont terminé en hausse lundi, suivant ceux du Trésor américain, et alors que le marché attend des données économiques susceptibles d'ajuster les attentes en matière de taux plus tard dans la semaine.

Le rendement du Bund allemand à dix ans (DE10YT=RR) a pris 2 points de base à 2,3700%. Le deux ans (DE10YT=RR) a gagné 4,6 points de base à 2,1660%.

Aux Etats-Unis, les rendements des bons du Trésor à long terme sont en progression lundi, les opérateurs digérant toujours l'impact des politiques protectionnistes probables de l'administration Trump sur les perspectives d'inflation et les baisses de taux qui en découlent.

Le rendement des Treasuries à dix ans affiche ainsi un gain de 1,3 points de base à 4,4394%.

PÉTROLE

Le Brent prend 2,77% à 73,01 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) avance de 2,72% à 68,84 dollars, soutenus par l'annonce de l'arrêt de la production du gisement pétrolier de Johan Sverdrup, situé en mer du Nord, en Norvège. À cela s'ajoute l'intensification du conflit entre Moscou et Kyiv, qui vient d'être autorisé par les États-Unis à utiliser des missiles de longue portée contre la Russie.

A SUIVRE LE 19 NOVEMBRE:

(Certaines données peuvent accuser un léger décalage)

Wall Street est attendue en ordre dispersé lundi et les Bourses européennes hésitent à mi-séance sans grand catalyseur, tandis que les investisseurs attendent les discours de dirigeants de la Banque centrale européenne (BCE) pour se faire une idée de l'évolution possible des taux d'intérêt après le retour de Donald Trump à la Maison blanche.

À Paris, le CAC 40 perd 0,29% à 7.248,86 points vers 11h49 GMT. À Francfort, le Dax recule de 0,36% et à Londres, le FTSE 100 CURRENCYCOM:UK100 prend 0,16%.

L'indice EuroStoxx 50 est en baisse de 0,59%, le FTSEurofirst 300 (.FTEU3) perd 0,28% et le Stoxx 600 abandonne 0,33%.

À New York, les contrats à terme donnent une ouverture en baisse de 0,36% pour le Dow Jones , tandis que le Standard & Poor's-500 et le Nasdaq sont attendus en hausse de 0,03% et 0,37% respectivement.

Les Bourses européennes commencent la semaine sans direction après avoir clôturé vendredi avec des pertes en raison des inquiétudes concernant les risques potentiels liés à l'élection de Donald Trump aux Etats-Unis, tandis que les investisseurs attendent les discours de l'économiste en chef de la BCE Philip Lane et de la présidente Christine Lagarde plus tard dans la journée pour obtenir des indices sur l'évolution des taux d'intérêt.

Les indices PMI préliminaires de la zone euro auprès des directeurs d'achat pour le mois de novembre, attendus vendredi, devraient pour leur part donner un aperçu de l'activité économique du bloc, y compris en Allemagne, où la crise politique reste au coeur des préoccupations.

Le "modèle" allemand qui était si performant dans la dernière phase de la mondialisation est aujourd'hui épuisé. Il doit s'adapter à la concurrence de la Chine, à l'électrification du secteur automobile, au coût prohibitif de l'énergie, au protectionnisme débridé du président Trump nouvellement réélu. Les enquêtes PMI de novembre pourraient porter la trace du choc politique, qui s'ajoute à tant d'autres qui ont affaibli les conditions d'activité", écrivent les analystes d'ODDO BHF.

Luis de Guindos, vice-président de la BCE, a dit lundi lors d'un événement à Francfort que les tensions commerciales mondiales ajoutaient un risque à une économie de la zone euro déjà faible.

La Commission européenne a confirmé vendredi sa perspective de croissance du produit intérieur brut (PIB) de la zone euro pour 2024, tout en revoyant légèrement à la baisse ses attentes pour 2025, les risques à la baisse sur ses prévisions étant devenus plus importants en raison de la géopolitique et d'une augmentation des mesures protectionnistes.

Les investisseurs sont également suspendus aux résultats de Nvidia, attendus mercredi, car une surprise sur les chiffres du géant des puces d'intelligence artificielle est susceptible d'avoir des répercussions bien au-delà des marchés américains.

Les investisseurs digèrent par ailleurs les derniers commentaires du président de la Réserve fédérale (Fed), Jerome Powell, qui a déclaré la semaine dernière qu'il n'était pas nécessaire pour la banque centrale américaine de se précipiter pour réduire ses taux directeurs, du fait de la croissance économique, de la solidité du marché de l'emploi et d'une inflation toujours supérieure à l'objectif de 2%.

LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

Nvidia recule de 2,7% en avant-Bourse avant la publication de ses résultats mercredi. Le chiffre d'affaires du géant américain des semi-conducteurs devrait bondir de plus de 80% pour atteindre 33 milliards de dollars, selon les données de LSEG, et la société devrait publier un bénéfice net de 18,4 milliards de dollars.

Le fabricant de voitures électriques Tesla est en hausse de 8,1% en avant-Bourse, prolongeant ses gains après la victoire de Donald Trump dans la course à la Maison Blanche.

VALEURS EN EUROPE

Les actions technologiques européennes (.SX8P) reculent de 0,84% en attendant les résultats trimestriels de Nvidia mercredi prochain.

À Paris, Vivendi recule de 1,8% après avoir annoncé lundi s'attendre à une stabilité des revenus en 2024 pour Havas et Canal +.

L'entreprise britannique Melrose Industries prend 5,5%, le propriétaire du fabricant de pièces aéronautiques GKN Aerospace ayant fait état d'une hausse de 7% de son chiffre d'affaires pour la période de quatre mois se terminant le 31 octobre.

TAUX

Les rendements obligataires américains sont en hausse lundi, se maintenant près de leurs plus hauts de plusieurs mois, alors que les investisseurs digèrent les derniers commentaires de Jerome Powell sur les taux.

Le rendement des Treasuries à dix ans prend 4,1 points de base à 4,4671%. Le deux ans (US2YT=RR) gagne 0,9 points de base à 4,3098%.

En zone euro, le rendement du Bund allemand à dix ans (DE10YT=RR) avance de 3,4 points de base à 2,3840%, tandis que celui de son homologue à deux ans (DE10YT=RR) progresse de 4,9 points de base à 2,1690%.

CHANGES

Les marchés de change sont atones, aucun indicateur de premier plan n'étant attendu lundi.

Le dollar, qui a grimpé à son plus haut niveau depuis un an la semaine dernière en raison des craintes que les politiques de Donald Trump n'entravent la lutte de la banque centrale contre l'inflation, grappille 0,06% lundi face à un panier de devises de référence .

L'euro perd à son tour 0,01% à 1,0540 dollar .

PÉTROLE

Les prix du pétrole avancent lundi, soutenus par l'intensification des combats entre la Russie et l'Ukraine au cours du week-end et la levée des restrictions qui empêchaient jusqu'à présent Kyiv d'utiliser des armes fournies par les États-Unis pour frapper en profondeur le territoire russe. Les inquiétudes concernant la demande en Chine et les prévisions de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) selon lesquelles l'offre mondiale de pétrole dépassera la demande en 2025 pèsent toutefois sur le marché.

Le Brent prend 0,66% à 71,51 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) avance de 0,52% à 67,37 dollars.

AUCUN INDICATEUR ÉCONOMIQUE MAJEUR À L'AGENDA DU 18 NOVEMBRE

(Certaines données peuvent accuser un léger décalage)

Le dollar, dopé par l'élection de Donald Trump, continue vendredi sa folle ascension face à un yen affaibli, ce qui a soutenu la Bourse de Tokyo, tandis que les actions sous-traitants de Tesla s'enfoncent suite aux inquiétudes sur le marché américain des voitures électriques.

Le billet vert avait ralenti sa progression jeudi après une semaine en lévitation initiée par l'élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis, mais il continuait de gagner du terrain vendredi face aux devises asiatiques, en particulier le yen.

Relèvement des droits de douane, baisses d'impôts et dérégulation de l'économie... les mesures promises par le président élu pourraient gonfler le déficit et l'endettement et donc les rendements obligataires américains. Or, des taux élevés encouragent à investir en dollars.

Vers 06H30 GMT, le billet vert grimpait à 156,21 yens pour un dollar, après s'être élevé à un nouveau sommet en quatre mois. Il reprenait son souffle face à la monnaie commune européenne, à 1,0545 dollar pour un euro.

"Les conditions ne sont pas réunies pour l'heure pour voir le dollar se replier significativement", prévient Lloyd Chan, de la banque MUFG. Selon lui, les devises asiatiques devraient rester sous pression face au dollar au premier semestre 2025, "étant donné les conséquences négatives de probables hausses de droits de douane américains pour la croissance en Asie".

Le bitcoin continuait de reculer légèrement, s'échangeant à 87.791 dollars vers 06H30 GMT, après avoir atteint des sommets historiques ces derniers jours.

A la Bourse de Tokyo, l'indice vedette Nikkei a clôturé en hausse de 0,28% à 38.642,91 points, tandis que l'indice élargi Topix engrangeait 0,39% à 2.711,64 points.

Les méga-banques japonaises Mizuho (+6,62%) et MUFJ (+1,44%) sont montées de concert, dopées par le relèvement de leurs perspectives respectives de bénéfices annuels, accompagnées de projets de rachats d'actions.

Surtout, l'affaiblissement du yen "continue de soutenir les titres des entreprises exportatrices" - à l'image des constructeurs automobiles Toyota (+1,42%) ou Nissan (+4,46%)-- et les performances boursières moroses des derniers jours encourageaient un rebond de la cote avec des achats à bon compte, note Kosuke Oka, de Monex Securities.

L'énergéticien Kansai Electric Power a regagné un peu de terrain (+1,17%): il s'était effondré de 18% jeudi, après avoir annoncé vouloir lever jusqu'à 3,2 milliards de dollars sur les marchés, alimentant les craintes d'une forte dilution pour ses actionnaires actuels.

L'industrie des véhicules électriques avait déraillé jeudi à Wall Street après la publication d'une information de l'agence Reuters, selon laquelle l'équipe de Donald Trump prévoit de mettre un terme au crédit d'impôt de 7.500 dollars pour l'achat d'une voiture électrique aux Etats-Unis.

De quoi faire plonger vendredi en Asie les actions des sous-traitants et fournisseurs de Tesla, le géant américain de l'électrique: LG Energy Solution (-12% vers 06H30 GMT) et Samsung SDI (-6,81%) à Séoul, les fabricants de batteries Panasonic (-1,97%) à Tokyo et CATL (-2,66%) à Shanghai.

Vers 06H30 GMT, l'indice composite de Shanghai perdait 0,73% à 3.355,54 points, et celui de Shenzhen 1,59% à 2.027,45 points. A Hong Kong, l'indice Hang Seng progressait de 0,26% à 19.485,42 points.

Les investisseurs digéraient un indicateur encourageant: un fort rebond des ventes de détail en Chine en octobre, qui ont gonflé à leur rythme le plus élevé depuis février. Pour autant, le marché immobilier continue de stagner. Les analystes guettent désormais d'éventuelles mesures de relance économique supplémentaires de la part de Pékin.

Et les Bourses chinoises restent sous forte pression dans la perspective de tensions commerciales accrues sous un nouveau mandat de Donald Trump: l'indice Hang Seng à Hong Kong a abandonné 15% depuis son élection.

Le mastodonte du commerce en ligne Alibaba, baromètre de la consommation en Chine, cédait 0,51% à Hong Kong avant la publication de ses résultats trimestriels plus tard vendredi.

Les cours du pétrole baissaient fortement vendredi dans les échanges asiatiques, après leur rebond technique de la veille, dans un marché toujours plombé par la perspective d'une offre excédentaire dans les mois à venir - le gonflement de la production rencontrant une demande minée par l'assombrissement de la conjoncture.

Vers 06H30 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord cédait 1,05% à 71,81 dollars, et son équivalent américain West Texas Intermediate (WTI) reculait de 1,06% à 67,97 dollars le baril.

Les principales Bourses européennes sont attendues en baisse vendredi, les investisseurs réagissant aux déclaration de Powell selon lequel la banque centrale américaine n'a pas besoin de se précipiter pour assouplir sa politique monétaire.

Les contrats à terme suggèrent une ouverture en baisse de 0,57% pour le CAC 40 parisien , contre un repli de 0,34% pour le FTSE à Londres CURRENCYCOM:UK100, un déclin de 0,42% pour le Dax à Francfort , et une baisse de 0,56% pour l'EuroStoxx 50 .

Après avoir terminé en hausse jeudi grâce à de bons résultats d'entreprise, les Bourses européennes subissent vendredi les déclarations de Jerome Powell, président de la Réserve fédérale américaine (Fed), pour qui il n'est pas nécessaire que l'institution précipite la baisse des taux d'intérêt.

La résistance de l'économie américaine nourrit l'hypothèse d'un assouplissement monétaire à un rythme plus lent qu'anticipé en 2025 alors que les conséquences des politiques que mettra en place Donald Trump ne sont pas encore connues.

La séance sera par ailleurs marquée par la publication d'indicateurs en Europe, avec par exemple le PIB préliminaire de la Grande-Bretagne pour le troisième trimestre, et de l'autre côté de l'Atlantique avec l'indicateur d'activité "Empire State" pour novembre ainsi que les ventes au détail et la production industrielle pour octobre.

LES VALEURS A SUIVRE :

A WALL STREET

La Bourse de New York a fini en baisse jeudi après des commentaires du président de la Fed Jerome Powell, qui a tempéré l'espoir des investisseurs sur les baisses des taux en rappelant que l'assouplissement monétaire n'était pas pré-déterminé.

L'indice Dow Jones a cédé 0,47%, ou 207,33 points, à 43.750,86 points.

Le S&P-500 , plus large, a perdu 36,21 points, soit 0,60%, à 5.949,17 points.

Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 123,07 points (0,64%) à 19.107,65 points.

EN ASIE

Tokyo a terminé en hausse vendredi soutenu par les valeurs financières et les constructeurs automobiles, ces-derniers profitant de la faiblesse du yen.

La Bourse de Tokyo a terminé en hausse de 0,28%.

Les actions en Chine et à Honk Kong évoluaient en ordre dispersé après la publication de données qui n'ont pas rassuré les investisseurs sur l'économie la région.

L'indice hongkongais Hang Seng progresse de 0,56%, le SSE Composite de Shanghai recule de 0,49%, le CSI 300 3 décroît de 0,73%.

TAUX

Les rendements des bons du Trésor à court terme ont augmenté au cours de la nuit et restent élevés vendredi.

Le rendement à deux ans (US2YT=RR) s'est maintenu à 4,36%, après avoir augmenté de 6 points de base au cours de la nuit pour clôturer à 4,357%.

CHANGES

Le dollar pourrait signer sa meilleure semaine depuis plus d'un mois vendredi, soutenu par les attentes d'une réduction des taux d'intérêt de la Fed en décembre et par la politique jugée inflationniste défendue par Donald Trump.

Le dollar gagne 0,12% face à un panier de devises de référence , l'euro se hisse de 0,04% à 1,0534 dollar, et la livre sterling se raffermit de 0,03% à 1,2669 dollar.

En Asie, le yen décline de 0,13% à 156,46 yens pour un dollar, le dollar australien se hisse de 0,09% à 0,6458 dollar.

PÉTROLE

Le pétrole baisse vendredi après des signes de faiblesse de la demande en Chine, premier importateur mondial.

Le Brent recule de 1,12% à 71,75 dollars le baril, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) s'affaiblit de 1,14% à 67,92 dollars.

PRINCIPAUX INDICATEURS ÉCONOMIQUES À L'AGENDA DU 15 NOVEMBRE: