Les valeurs à suivre à Paris et en Europe

La Chine a déclaré mercredi que Taïwan cherchait à donner l'industrie des semi-conducteurs de l'île aux Etats-Unis comme "souvenir" et à s'en servir pour obtenir le soutien politique de Washington.

Les médias américains ont affirmé que Taiwan Semiconductor Manufacturing Co , le plus grand fabricant de puces sous contrat au monde et un fournisseur majeur d'entreprises telles qu'Apple et Nvidia , était en pourparlers pour prendre une participation dans Intel .

Ni TSMC (link) ni Intel n'ont confirmé ces informations et le gouvernement taïwanais affirme ne pas avoir reçu d'informations sur une quelconque demande d'investissement à l'étranger de la part de TSMC.

Le président américain Donald Trump a reproché à Taïwan de s'emparer des activités américaines dans le domaine des semi-conducteurs, affirmant qu'il souhaitait que l'industrie produise davantage aux États-Unis.

S'exprimant lors d'une conférence de presse régulière à Pékin, Zhu Fenglian, porte-parole du Bureau des affaires taïwanaises de la Chine, a déclaré, sans fournir de preuves, que les Taïwanais craignaient que TSMC ne devienne "United States Semiconductor Manufacturing Co".

"Les autorités du parti démocrate progressiste ont librement exigé des forces extérieures qu'elles utilisent l'industrie taïwanaise des semi-conducteurs et des entreprises puissantes pour mettre un pied dans la porte et s'appuyer sur les pays étrangers pour obtenir l'indépendance, voire les offrir comme souvenirs", a déclaré M. Zhu, en faisant référence au parti au pouvoir à Taïwan.

Alors que la Chine revendique Taïwan, gouvernée démocratiquement, comme son propre territoire, malgré les fortes objections du gouvernement de Taipei, Pékin n'a pas son mot à dire dans les décisions d'approbation des investissements étrangers prises par Taipei.

M. Zhu a déclaré que Taïwan essayait de "vendre" les entreprises taïwanaises.

"Ce type de vente éhontée de Taïwan est en fait une complaisance envers les États-Unis", a-t-elle déclaré.

Ni le Conseil des affaires continentales de Taïwan ni TSMC n'ont immédiatement répondu aux demandes de commentaires.

Les États-Unis sont le principal bailleur de fonds et fournisseur d'armes de Taïwan, bien qu'ils ne reconnaissent pas officiellement le gouvernement de l'île.

La Bourse de New York a ouvert en baisse mardi, plombée par les incertitudes sur la politique commerciale de Donald Trump, et marquée par une chute de certaines grandes capitalisations technologiques et des valeurs associées aux cryptomonnaies.

Vers 15H26 GMT, le Dow Jones perdait 0,26%, l'indice Nasdaq reculait de 1,76% et l'indice élargi S&P 500 de 0,95%.

"La pression à la vente s'est accrue" après que Trump a déclaré "que les droits de douane sur le Mexique et le Canada seraient appliqués comme prévu après le report d'un mois", a observé dans une note Patrick O'Hare, de Briefing.com.

Lors d'une conférence de presse conjointe à la Maison Blanche avec Emmanuel Macron lundi, Donald Trump a affirmé qu'il relèverait les droits de douane appliqués au Canada et au Mexique "à la date prévue", c'est-à-dire samedi 1er mars.

Le président américain avait annoncé la mise en place de droits de douane de 25% sur tous les produits canadiens et mexicains avant de faire volte-face début février, quelques heures avant leur entrée en vigueur, en accordant un sursis de 30 jours aux deux pays.

Les annonces imprévisibles de Donald Trump autour de la politique commerciale pèsent sur le marché, selon les analystes.

Les "déclarations contradictoires émanant de l'administration Trump incitent les entreprises à freiner leurs investissements", a relevé auprès de l'AFP Karl Haeling, de LBBW.

Autre facteur baissier: "les cryptomonnaies sont touchées de plein fouet aujourd'hui", a noté M. Haeling, plombant les valeurs associées, à l'image des plateformes d'échanges Coinbase (-8,11%) et Robinhood (-8,81%), ainsi que de l'éditeur de logiciels MicroStrategy (-10,35%), plus grand détenteur privé de monnaies numériques.

Le bitcoin est lourdement tombé sous la barre des 90.000 dollars mardi, le climat incertain engendré par les déclarations de Donald Trump ayant porté un coup aux actifs risqués.

Vers 15H15 GMT, le bitcoin chutait de 7,58%, à 86.832,81 dollars, un plus bas depuis mi-novembre.

Les investisseurs attendent par ailleurs les résultats du géant du secteur des semi-conducteurs Nvidia, publiés mercredi. Dans les premiers échanges, la deuxième capitalisation mondiale perdait du terrain (-3,13%).

Le secteur des semiconducteurs évoluait en ordre dispersé avant la publication de Nvidia. Broadcom perdait 0,65% et Intel reculait de 1,73%, tandis que Micron prenait 0,22% et Qualcomm avançait de 1,19%.

Microsoft chutait de 1,36% et Apple de 0,84%.

Côté indicateurs, la place américaine est tournée vers la publication vendredi de l'indice des prix PCE, privilégié par la banque centrale américaine (Fed). Cet indice a récemment progressé (à +2,6% sur un an en décembre). L'objectif de la Fed est de le ramener à 2%.

Le marché obligataire jouait son rôle de refuge, le rendement des emprunts d'Etat américains à dix ans se détendant très franchement, à 4,31% contre 4,40% lundi en clôture.

"Il ne semble pas y avoir de catalyseur spécifique, mais la discussion générale est que le marché obligataire s'attend maintenant beaucoup plus à ce que les politiques de Trump ralentissent l'économie, qu'à ce qu'elles la stimulent", selon M. Haeling.

Ailleurs, à la cote, la chaîne de magasins de bricolage Home Depot était recherchée (+2,83%) après avoir publié mardi des résultats supérieurs aux attentes au quatrième trimestre, marqué par un bénéfice net en hausse pour la première fois depuis l'été 2022 et malgré la "pression" sur les gros projets dans un contexte de hausse des taux d'intérêts.

Le pionnier de l'électrique Tesla plongeait (-7,05%) après avoir vu ses ventes divisées par deux en janvier, freiné par un changement de gamme en cours et aussi, peut-être, par des prises de position de son patron Elon Musk aux côtés du président américain Donald Trump qui feraient fuir les acheteurs.

Voici les principaux articles parus dans le Wall Street Journal. Reuters n'a pas vérifié ces articles et ne garantit pas leur exactitude.

-Apple a déclaré qu'il prévoyait de dépenser (link) plus de 500 milliards de dollars au cours des quatre prochaines années, en vantant un mélange d'initiatives nouvelles et existantes qui, selon lui, permettront d'étendre son empreinte manufacturière aux États-Unis.

-La startup d'IA Anthropic cherche à lever (link) 3,5 milliards de dollars lors de son dernier tour de table, ce qui valoriserait la startup à l'origine du chatbot Claude à 61,5 milliards de dollars.

-Le fonds d'investissement immobilier Sun Communities a déclaré lundi qu'il vendrait (link) son activité d'entretien de superyachts, Safe Harbor Marinas, à Blackstone Infrastructure pour 5,65 milliards de dollars en espèces.

-Le gestionnaire d'actifs alternatifs Apollo Global Management achètera (link) la société immobilière Bridge Investment Group pour environ 1,5 milliard de dollars dans le cadre d'une transaction entièrement en actions, ont déclaré les sociétés lundi.

-Thermo Fisher se rapproche d'un accord (link) pour l'unité de filtration Solventum , qui devrait valoir entre 3,5 et 4 milliards de dollars.

-TFI International a déclaré qu'elle conserverait son statut de société par actions au Canada, renversant ainsi un plan révélé il y a cinq jours à peine et visant à redomicilier (link) aux États-Unis.

Voici les principaux articles parus dans les pages économiques du New York Times. Reuters n'a pas vérifié ces articles et ne se porte pas garant de leur exactitude.

- Apple a déclaré lundi qu'il prévoyait d'investir (link) 500 milliards de dollars aux États-Unis au cours des quatre prochaines années, notamment en ouvrant une usine au Texas pour des serveurs d'intelligence artificielle et en créant environ 20 000 emplois dans le domaine de la recherche et du développement à travers le pays.

- Le directeur général de Starbucks , Brian Niccol, a déclaré dans une lettre adressée aux travailleurs lundi que la société allait licencier (link) 1 100 employés dans le cadre des efforts de redressement de la chaîne de cafés dans un contexte de baisse des ventes.

- Le bureau du procureur général de New York a déclaré lundi que la société américaine de livraison de nourriture DoorDash versera (link) 16,8 millions de dollars en dédommagement à ses travailleurs.

- Delta Air Lines et les autorités fédérales ont déclaré lundi que le vol 876, un Boeing 717, a effectué un atterrissage d'urgence (link) à l'aéroport international Hartsfield-Jackson d'Atlanta lundi matin après que l'équipage ait signalé une "possible fumée" à l'intérieur de l'avion.

Les actions asiatiques ont baissé ce mardi sur fond d'inquiétudes concernant les restrictions des investissements américains en Chine, tandis que la hausse de l'euro s'est estompée, les investisseurs attendant que l'Allemagne mette au point la formation de son nouveau gouvernement sans surprise majeure.

L'or a atteint un niveau record (link) en raison des inquiétudes concernant les tarifs douaniers. Les investisseurs sont également prudents à l'approche des résultats de Nvidia , la coqueluche de l'intelligence artificielle, où les options indiquent un mouvement du prix de l'action d'environ 8 % dans un sens ou dans l'autre en cas de surprise.

L'indice MSCI le plus large des actions de l'Asie-Pacifique hors Japon (.MIAPJ0000PUS) a chuté de 1,3 %. Le Nikkei japonais est revenu d'un jour férié avec une baisse de 0,9%, mais les actions de ses cinq principales maisons de commerce ont bondi grâce à l'intérêt de l'investisseur milliardaire Warren Buffett (link).

La Banque de Corée (link) a réduit mardi ses taux d'intérêt d'un quart de point comme prévu, aidant les actions sud-coréennes à réduire leurs pertes.

L'indice Hang Seng de Hong Kong a chuté de 2,3%, prolongeant la chute de lundi après que le président américain Donald Trump a signé un ordre (link) pour restreindre les investissements chinois dans des domaines stratégiques tels que les puces, l'IA et l'aérospatiale. Les blue chips chinoises 3 ont chuté de 0,9%.

Le géant de la technologie Alibaba , qui avait propulsé l'indice de Hong Kong à des sommets en trois ans, a plongé de 7,8% après que ses actions cotées aux États-Unis (link) ont dégringolé de 10% au cours de la nuit, dans la plus forte baisse quotidienne en plus de deux ans.

"L'aspect clé sera alors de savoir comment les traders basés en Chine/Asie agissent après la faiblesse initiale lors de l'ouverture des marchés boursiers, et si d'autres vendeurs interviennent en sentant que le mouvement d'impulsion est fermement terminé", a déclaré Chris Weston, responsable de la recherche chez Pepperstone. "En ce qui concerne le risque événementiel, il y a peu de données pour troubler les traders intrajournaliers en Asie, et les mouvements entre actifs seront déterminés par les flux de portefeuille en réaction à la directive de Trump et à la façon dont l'IA de la Chine se comporte."

Le fait que M. Trump ait indiqué que les taxes proposées pour le Mexique et le Canada étaient toujours prévues pour la semaine prochaine a également pesé sur le sentiment, alors que les investisseurs espéraient que les négociations permettraient d'écarter cette menace.

La nuit dernière à Wall Street, les actions technologiques ont chuté. Apple a contrecarré la tendance en annonçant qu'elle investirait 500 milliards de dollars aux États-Unis au cours des quatre prochaines années et qu'elle créerait environ 20 000 emplois dans le domaine de la recherche et du développement dans tout le pays.

Le recul généralisé des actions a augmenté les enjeux pour les résultats de Nvidia mercredi, lorsque les investisseurs rechercheront une nouvelle croissance rapide du chiffre d'affaires et se demanderont si les dépenses considérables (link) pour la technologie sont justifiées après que le DeepSeek à bas prix de la Chine a ébranlé l'industrie.

Les contrats à terme du Nasdaq et du S&P 500 sont restés stables en Asie.

Une série de données américaines faibles ces derniers jours - y compris les ventes au détail, la confiance des consommateurs et les enquêtes sur les secteurs de la fabrication et des services - ont érodé la confiance du marché quant à l'exceptionnalité de l'économie américaine, enlevant un peu d'éclat au dollar américain.

Si l'on ajoute à cela les droits de douane imminents de M. Trump et l'incertitude liée à la vague de licenciements dans l'administration fédérale, les investisseurs estiment que la Réserve fédérale devrait réduire ses taux de 50 points de base au total cette année, contre 40 points de base la semaine dernière.

Les obligations se sont redressées, les rendements de référence du Trésor atteignant un nouveau plus bas de deux mois à 4,377 % en Asie. Les rendements à deux ans (US2YT=RR) ont également touché 4,156%, le plus bas depuis le début du mois de décembre, aidés par une forte demande lors d'une vente aux enchères du jour au lendemain.

Sur le marché des devises, la hausse de l'euro s'est estompée et la devise est chiffre d'affaires à son niveau du début de la semaine. Il était en dernier lieu à 1,0461 $, après avoir atteint un sommet d'un mois à 1,0528 $ après que les élections allemandes n'aient pas produit de mauvaises surprises.

Le dollar américain a rebondi de son niveau le plus bas depuis 2 mois et demi par rapport à ses principaux homologues et se situait à 106,75 .

Friedrich Merz devait devenir le prochain chancelier allemand après que son opposition conservatrice ait remporté les élections nationales. M. Merz devrait être en mesure de former une coalition pour gouverner avec les sociaux-démocrates de centre-gauche au pouvoir, même si le parti a terminé troisième derrière l'Alternative pour l'Allemagne, un parti d'extrême-droite.

Les prix du pétrole ont légèrement augmenté mardi. Le Brent a augmenté de 0,2% à 74,93 dollars le baril, tandis que le brut américain était en hausse de 0,3% à 70,92 dollars le baril. (O/R)

L'or a perdu 0,2% à 2 945 dollars l'once, après avoir atteint un record de 2 956,15 dollars lundi, le niveau de 3 000 dollars étant très proche.

Le ministre taïwanais de l'économie a déclaré mardi que son ministère n'avait pas reçu d'informations sur une demande d'investissement à l'étranger du fabricant taïwanais de puces TSMC , lorsqu'il a été interrogé sur d'éventuels investissements chez Intel et aux États-Unis.

Les médias américains ont rapporté que Taiwan Semiconductor Manufacturing Co, le plus grand fabricant de puces sous contrat au monde et un fournisseur majeur pour des sociétés telles qu'Apple et Nvidia , était en pourparlers (link) pour une éventuelle prise de participation dans Intel.

Ni TSMC ni Intel n'ont confirmé ces informations.

Tout investissement important d'une entreprise taïwanaise à l'étranger doit être approuvé par le gouvernement, en particulier par la commission d'examen des investissements du ministère de l'économie.

S'adressant aux journalistes à Taipei, le ministre de l'économie Kuo Jyh-huei a déclaré qu'il ne pouvait pas commenter les rumeurs du marché et que le ministère n'aurait "certaines discussions" que s'il recevait un "rapport" officiel de TSMC.

"Étant donné qu'il s'agit d'un investissement étranger, il doit passer par notre commission des investissements. Jusqu'à présent, nous n'avons reçu aucune information, je ne peux donc pas commenter cette question", a déclaré M. Kuo.

Le président américain Donald Trump a critiqué à plusieurs reprises Taïwan, affirmant qu'elle avait fait main basse sur les activités américaines dans le domaine des semi-conducteurs et qu'il souhaitait que la fabrication revienne aux États-Unis.

M. Trump a menacé d'imposer des droits de douane sur les importations de semi-conducteurs et sur les pays avec lesquels les États-Unis présentent un important déséquilibre commercial.

Taïwan enregistre un important excédent commercial avec les États-Unis.

Au début du mois, l'une des vice-ministres de l'économie, Cynthia Kiang, s'est rendue aux États-Unis pour des entretiens.

M. Kuo a déclaré que ce voyage avait pour but de "recueillir des informations" et de s'entretenir avec d'anciens et d'actuels responsables américains.

Il n'a pas donné plus de détails.