L'Europe finit en repli, les taux montent après la Fed

Dans un marché qui pique du nez, Valneva se distingue avec un titre qui s'envole de près de 10% à 1,996 euro, dans de gros volumes. Le groupe français et le Serum Institute of India (SII), plus grand fabricant de vaccins au monde en nombre de doses, ont annoncé la signature d'un accord de licence exclusif pour le vaccin à dose unique de Valneva contre le chikungunya, permettant la fourniture du produit en Asie.

Cette collaboration destinée à accroître l'accessibilité du vaccin dans les Pays à Revenus Faibles et Intermédiaires (PRFI) de cette région du monde, s'inscrit dans le cadre du contrat de financement de 41,3 millions de dollars que Valneva a conclu avec la Coalition pour les Innovations en Préparation aux Epidémies (CEPI) en juillet 2024, co-financé par l'Union Européenne.

Les deux sociétés travailleront de concert pour mettre le vaccin sur le marché indien et dans certains autres pays asiatiques "le plus rapidement possible, sous réserve de l'obtention des autorisations réglementaires locales, l'Inde connaissant actuellement l'une de ses pires épidémies de chikungunya". Dans le cadre de cette collaboration, Valneva procédera à un transfert de technologie du processus de fabrication du vaccin.

Valneva fournira le principe actif de son vaccin contre le chikungunya à SII, qui finalisera la fabrication et sera responsable de l'obtention et du maintien de l'autorisation réglementaire du vaccin en Inde et dans d'autres pays d'Asie. La commercialisation future du vaccin sera basée sur un modèle de partage des bénéfices et Valneva recevra des paiements d'étape à un chiffre de plusieurs millions d'euros liés au transfert de technologie et aux autorisations réglementaires.

En règle générale, ces accords impliquant un prix de vaccin largement réduit, Bryan Garnier ne s'attend pas à ce que le partenariat modifie de manière significative les estimations du consensus sur Ixchiq.

La Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) a estimé compatible, sous réserve, la demande de l'ex-ministre de l'Economie Bruno Le Maire de pouvoir délivrer des prestations de conseil auprès d'une société spécialisée dans les semi-conducteurs, d'après un avis rendu jeudi.

L'ancien locataire de Bercy avait saisi cette autorité le 5 novembre d'une demande d'avis sur un "projet de modifier l'objet social de sa société par actions simplifiée (SASU)", baptisée 48 Jacob, afin de pouvoir "délivrer des prestations de conseil auprès de la société ASML Holding", une entreprise néerlandaise spécialisée dans le secteur des semi-conducteurs, précise la HATVP.

"Le projet envisagé par monsieur Le Maire est compatible avec les fonctions publiques qu'il a exercées, sous réserve de respecter certaines mesures de précaution destinées à prévenir le risque de mise en cause du fonctionnement indépendant et impartial de l'administration", écrit notamment la HATVP.

Cette autorité administrative indépendante est notamment chargée de veiller à la compatibilité de l'exercice d'une activité rémunérée au sein d'une entreprise avec les fonctions de membre du gouvernement exercées au cours des trois années précédant le début de cette activité.

Elle ajoute que l'activité envisagée par Bruno Le Maire "n'apparaît pas de nature à faire douter du respect par l'intéressé de l'exigence de dignité, probité, intégrité et de prévention des conflits d'intérêts qui s'imposait à lui dans l'exercice de ses fonctions gouvernementales".

Toutefois, l'ancien locataire de Bercy devra respecter certaines mesures, notamment "s'abstenir" de "toute démarche, y compris de représentation d'intérêts" auprès de membres du gouvernement en exercice, ou qui l'étaient en même temps que lui.

Il en va de même en ce qui concerne les membres de son cabinet, tant qu'ils sont encore dans l'exercice de leurs fonctions publiques, peut-on encore lire.

Le fabricant néerlandais de machines de production de semi-conducteurs ASML a nommé l'ancien ministre français de l'Economie Bruno Le Maire pour conseiller le conseil d'administration du groupe, a déclaré un porte-parole jeudi.

Cette nomination participe des efforts du groupe pour renforcer l'industrie européenne des semi-conducteurs par le biais d'investissements, a déclaré la société. La nomination de Bruno Le Maire prendra effet le 1er janvier.

La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) a délivré jeudi son avis par lequel elle "considère que le projet envisagé par Monsieur Le Maire est compatible avec les fonctions publiques qu’il a exercées, sous réserve de respecter certaines mesures de précaution".

Bruno Le Maire devra ainsi s'abstenir de démarcher des membres du gouvernement ou de son cabinet en exercice en même temps que lui tant qu'ils occupent des fonctions publiques, ainsi que des services sur lesquels il avait autorité.

Bruno Le Maire, qui a été ministre de l'Economie sous la présidence d'Emmanuel Macron entre mai 2017 et septembre 2024, a saisi la HATVP d’une demande d’avis sur "son projet de modifier l’objet social" de sa société 48 Jacob "dans le but de délivrer des prestations de conseil" auprès d'ASML.

Bruno Le Maire prendra ses fonctions quelques semaines avant l'investiture de Donald Trump en tant que président des Etats-Unis. Les mesures américaines pour restreindre l'exportation d'ASML en Chine, initiées par Donald Trump durant son premier mandat, ont ensuite été étendues, avec l'accord du gouvernement néerlandais, sous l'administration de Joe Biden.

En 2023, Bruno Le Maire avait annoncé une aide colossale de l'Etat de 2,9 milliards d'euros pour une nouvelle usine de semi-conducteurs du groupe franco-italien STMicroelectronics avec l'Américain GlobalFoundries en France, dans le cadre du "Chips Act", plan d'ampleur de l'Union européenne pour renforcer les capacités européennes dans le secteur.

Chez ASML, Bruno Le Maire poura conseiller notamment le Français Christophe Fouquet, arrivé à la tête du groupe en avril.

Un rebond est attendu à Wall Street jeudi à l'ouverture, les investisseurs ayant désormais digérer les annonces de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed), tandis qu'en Europe, les Bourses sont à leur tour à la peine à mi-séance.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse de 0,39% pour le Dow Jones , de 0,43% pour le Standard & Poor's 500 et de 0,42% pour le Nasdaq au lendemain de la forte chute des indices, tombés à des creux de plusieurs mois.

À Paris, le CAC 40 fléchit de 1,54% à 7.272,6 points vers 11h40 GMT. À Francfort, le Dax abandonne 1,23% et à Londres, le FTSE CURRENCYCOM:UK100 cède 1,41%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 (.FTEU3) reflue de 1,58%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 1,57% et le Stoxx 600 de 1,46%.

La tendance négative en Europe est liée aux décisions de politique monétaire rendues par la Fed mercredi. La banque centrale américaine a abaissé ses taux directeurs pour la troisième fois en autant de réunions mais a laissé entendre que le rythme de son assouplissement monétaire allait désormais ralentir avec seulement deux baisses envisagées en 2025, contre trois à quatre prévus par le marché.

Après cette déception initiale, les investisseurs outre-Atlantique semblent désormais plus mesurés, effectuant un retour prudent vers les actifs risqués, profitant d'achats à bon compte.

"La réaction de Wall Street souligne le délicat exercice d'équilibre de la Fed alors qu'elle resserre ses perspectives d'assouplissement, forçant les marchés à recalibrer leurs attentes en matière de taux", écrit Matt Britzman, analyste actions chez Hargreaves Lansdown.

"Les investisseurs devraient considérer cela comme une saine prise de bénéfices plutôt que comme la fin de la fête, après ce qui a été une course fantastique pour les marchés depuis les élections américaines", a-t-il ajouté.

En Europe, l'heure reste à la prudence néanmoins, d'autant que la Banque d'Angleterre doit rendre à 12h00 GMT sa décision de politique monétaire après celle de la Banque de Norvège et de la Banque de Suède. Les investisseurs redoutent notamment un creusement important de l'écart des taux entre les Etats-Unis et l'Europe.

Tous les grands secteurs du Stoxx 600 sont dans le rouge, à commencer par les nouvelles technologies, très sensibles aux fluctuations sur les taux, qui se replie de plus de 2%.

LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

Les mégacapitalisations comme Tesla et Nvidia rebondissent d'environ 2% en avant-Bourse, tandis que Micron Technology chute de 15% après avoir annoncé anticiper un chiffre d'affaires et un bénéfice trimestriels inférieurs aux attentes de Wall Street.

VALEURS EN EUROPE

Les actions du secteur des puces électroniques, notamment ASML , Infineon Technologies et STMicroelectronics reculent entre 3,79% et 5,69%.

Valneva prend 2,84% après avoir annoncé accroître l'accessibilité de son vaccin contre le Chikungunya en Asie.

Atos cède 4,76% après l'annonce de la finalisation de sa restructuration financière.

SoftwareOne Holding bondit de 8,70%, le groupe technologique suisse ayant annoncé un accord pour acheter Crayon Group (-5,18%), valorisant son concurrent norvégien à environ 1,34 milliard de dollars.

TAUX

Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans monte de 3,6 points de base, à 4,5321%, dans le sillage des annonces de la Fed.

Le rendement des obligations allemandes à dix ans (DE10YT=RR), référence pour la zone euro, augmente de 5,8 points, 2,298%, au plus haut niveau depuis fin novembre.

CHANGES

Le dollar est stable à la mi-séance après avoir flirté en matinée avec un pic de deux ans après la décision de la Réserve fédérale américaine, grimpant à plus de 108 points, face à un panier de devises de référence .

Le yen (JPY) recule de 1,38% à 156,94 pour un dollar après que la Banque du Japon (BoJ) a maintenu ses taux inchangés et donné peu d'indices sur ses perspectives monétaires.

L'euro avance de 0,56%, à 1,0411 dollar, tandis que la livre sterling s'échange à 1,2635 dollar (+0,49%) avant les annonces de la BoE.

PÉTROLE

Le marché pétrolier est en repli après les annonces de la Réserve fédérale américaine, qui pourraient avoir un impact sur la demande de carburant: le Brent reflue de 0,30% à 73,18 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 0,21% à 70,43 dollars .

PRINCIPAUX INDICATEURS ÉCONOMIQUES À L'AGENDA DU 19 DÉCEMBRE:

*estimation précédente

Le fabricant néerlandais de machines de production de semi-conducteurs ASML a nommé l'ancien ministre français de l'Economie Bruno Le Maire pour conseiller le conseil d'administration du groupe, a déclaré un porte-parole jeudi.

Cette nomination participe des efforts du groupe pour renforcer l'industrie européenne des semi-conducteurs par le biais d'investissements, a déclaré la société. La nomination de Bruno Le Maire prendra effet le 1er janvier.

La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) a délivré jeudi son avis par lequel elle "considère que le projet envisagé par Monsieur Le Maire est compatible avec les fonctions publiques qu’il a exercées, sous réserve de respecter certaines mesures de précaution".

Bruno Le Maire devra ainsi s'abstenir de démarcher des membres du gouvernement ou de son cabinet en exercice en même temps que lui tant qu'ils occupent des fonctions publiques, ainsi que des services sur lesquels il avait autorité.

Bruno Le Maire, qui a été ministre de l'Economie sous la présidence d'Emmanuel Macron entre mai 2017 et septembre 2024, a saisi la HATVP d’une demande d’avis sur "son projet de modifier l’objet social" de sa société 48 Jacob "dans le but de délivrer des prestations de conseil" auprès d'ASML.

Valneva et le Serum Institute of India (SII), plus grand fabricant de vaccins au monde en nombre de doses, ont annoncé la signature d'un accord de licence exclusif pour le vaccin à dose unique de Valneva contre le chikungunya, permettant la fourniture du vaccin en Asie.

Cette collaboration destinée à accroître l'accessibilité du vaccin dans les Pays à Revenus Faibles et Intermédiaires (PRFI) de cette région du monde, s'inscrit dans le cadre du contrat de financement de 41,3 millions de dollars que Valneva a conclu avec la Coalition pour les Innovations en Préparation aux Epidémies (CEPI) en juillet 2024, co-financé par l'Union Européenne.

Les deux sociétés travailleront de concert pour mettre le vaccin sur le marché indien et dans certains autres pays asiatiques "le plus rapidement possible, sous réserve de l'obtention des autorisations réglementaires locales, l'Inde connaissant actuellement l'une de ses pires épidémies de chikungunya". Près de 370 000 cas ont été confirmés en Inde entre janvier 2019 et juillet 2024, un nombre qui augmente rapidement en raison de l'épidémie actuelle.

Dans le cadre de cette collaboration, Valneva procédera à un transfert de technologie du processus de fabrication du vaccin.

Valneva fournira le principe actif de son vaccin contre le chikungunya à SII, qui finalisera la fabrication et sera responsable de l'obtention et du maintien de l'autorisation réglementaire du vaccin en Inde et dans d'autres pays d'Asie. La commercialisation future du vaccin sera basée sur un modèle de partage des bénéfices et Valneva recevra des paiements d'étape à un chiffre de plusieurs millions d'euros liés au transfert de technologie et aux autorisations réglementaires.