L'Europe termine relativement stable avec les résultats d'entreprises

Wall Street est attendue dans le vert vendredi et les Bourses européennes évoluent en ordre dispersé à mi-séance, les investisseurs digérant les résultats d'entreprises avant les élections américaines et de nouvelles données économiques.

Les futures sur indices new-yorkais suggèrent une ouverture de Wall Street dans le vert, le Dow Jones s'affichant en hausse de 0,24%, tandis que le Standard & Poor's 500 progresse de 0,26% et le Nasdaq avance de 0,28%.

À Paris, le CAC 40 se replie de 0,05% à 7499,5 points vers 10h40 GMT. Le Dax à Francfort se renforce de 0,14%, tandis que le FTSE à Londres CURRENCYCOM:UK100 décline de 0,02%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 (.FTEU3) perd 0,02%, l'EuroStoxx 50 gagne 0,1% et le Stoxx 600 croît de 0,02%.

Les investisseurs américains se concentrent sur les incertitudes concernant le résultat des élections américaines du 5 novembre avant la publication d'indicateurs clés au cours de la séance et dans les prochaines semaines.

Alors que les chances d'une victoire de Donald Trump progressent, les marchés tentent d'analyser les conséquences des politiques économiques que veulent mener les deux candidats.

"Si l'analyse des positions idéologiques des deux partis reste précieuse, la personnalité des candidats introduit un niveau significatif d'incertitude", ajoute Patrick Nielsen, directeur général adjoint de MAPFRE AM selon qui "la question clé est celle de la marge d'action après l'élection. Si un parti contrôle à la fois la Chambre et le Sénat, les chances d'une politique plus affirmée augmentent".

La séance sera par ailleurs marquée par la publication de l'indicateur des biens durables aux Etats-Unis à 12h30 GMT, éclairant sur la force de la consommation en septembre alors que la résistance de l'économie américaine interroge quant à la réduction des taux de la Réserve fédérale (FED) à moyen terme.

Avant la décision de la Fed le 7 novembre prochain, les investisseurs analyseront aussi la publication du rapport mensuel sur l'emploi le 1er novembre.

En Europe, les marchés digèrent des résultats d'entreprises moins bons qu'attendus dans l'ensemble et les PMI en zone euro publiés jeudi rendent compte d'une économie morose et nourrissant les débats sur l'ampleur à venir de la baisse des taux de la Banque centrale européenne.

LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

Capri Holdings perd 46% en pré-ouverture après que la Commission fédérale du commerce (FTC) a bloqué la fusion à 8,5 milliards de dollars du groupe américain de luxe avec Tapestry pour des questions de concurrence.

Le groupe bancaire américain Morgan Stanley a annoncé que son directeur général Ted Pick deviendrait président du groupe le 1er janvier 2025 en remplacement de James Gorman, parti diriger le conseil d'administration de Walt Disney .

Après une séance de forte hausse jeudi (+21,9%) grâce à des résultats trimestriels qui ont surpris par leur solidité, Tesla chute de 2,2% en pré-ouverture.

VALEURS EN EUROPE

Les valeurs automobiles (.SXAP) sont à la peine vendredi avec une baisse de 0,9% alors que l'allemand Mercedez-Benz a déçu sur son bénéfice du troisième trimestre, abandonnant 1,25%, et l'équipementier français Valeo chute de 10,41% ayant abaissé son objectif de chiffre d'affaires pour cette année.

Alten perd de son côté de 7,91%, le groupe d'ingénierie, très exposé au secteur européen de l'automobile, ayant abaissé jeudi ses objectifs annuels face au ralentissement de l'activité.

Le groupe de spiritueux Rémy Cointreau perd 0,59% après avoir revu vendredi à la baisse ses objectifs pour l'exercice 2024-2025 à la suite d'une baisse de 16,1% en organique de son chiffre d'affaires au deuxième trimestre.

Le groupe bancaire NatWest gagne 3,2% après avoir fait état d'une hausse de 25% de son bénéfice au troisième trimestre.

TAUX

Les rendements obligataires sont stables vendredi en l'absence de catalyseur aux Etats-Unis et progressent légèrement en Allemagne après les données locales publiées jeudi.

Le rendement du Treasury à dix ans décline de 0,2 pb à 4,2%, tandis que le rendement du titre à deux ans (US2YT=RR) stagne à 4,066%.

Le rendement du dix ans allemand (DE10YT=RR) se renforce de 2,5 pb à 2,28%, celui du taux à deux ans (DE2YT=RR) se hisse de 3,9 pb à 2,136%.

CHANGES

Le marché des changes est stable vendredi dans l'attente de l'indicateur des biens durables aux Etats-Unis.

Le dollar recule de 0,01% face à un panier de devises de référence , l'euro s'érode de 0,02% à 1,0825 dollar, et la livre sterling se raffermit de 0,1% à 1,2985 dollar.

PÉTROLE

L'incertitude sur le déroulement du conflit au Moyen-Orient continue à soutenir modestement à la hausse les prix du brut.

Le Brent progresse de 0,66% à 74,87 dollars le baril, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) se renchérit de 0,71% à 70,69 dollars.

PRINCIPAUX INDICATEURS ÉCONOMIQUES À L'AGENDA DU (date):

Le ralentissement mondial de la consommation de produits de luxe, notamment en Chine, touche quasiment tous les groupes du secteur avec des baisses des ventes au troisième trimestre, y compris pour le numéro un mondial LVMH.

"La plupart de nos marchés sont actuellement confrontés à des défis économiques, y compris la Chine continentale", a expliqué le directeur financier de LVMH, Jean-Jacques Guiony, lors d'un échange avec des analystes la semaine dernière.

"La confiance des consommateurs en Chine continentale est aujourd'hui à nouveau au niveau du plus bas historique atteint au cours des années Covid", a-t-il ajouté. Or la Chine représente un des premiers marchés du secteur du luxe.

Le groupe dirigé par Bernard Arnault a annoncé mi-octobre une baisse de 4,4% de ses ventes au troisième trimestre, totalisant 19 milliards d'euros de chiffre d'affaires, après avoir résisté précédemment au coup de mou de la Chine.

La situation du marché chinois "non seulement ne s'est pas améliorée pendant l'été, mais a plutôt tendance à être encore plus difficile", a expliqué mardi à l'AFP Nicolas Hieronimus, directeur général de L'Oréal, dont les ventes ont reculé de 4,4% en Asie du Nord au troisième trimestre.

Kering, maison mère de Gucci, qui connaît d'autres problèmes, a publié mercredi des ventes en baisse de 15% au troisième trimestre, à 3,79 milliards d'euros. Le groupe invoque "des incertitudes élevées pesant sur l'évolution de la demande des consommateurs du luxe au cours des prochains mois".

Seul Hermès continue sur le chemin de la croissance en affichant jeudi des ventes en hausse de 10% au troisième trimestre, à 3,7 milliards d'euros. En Chine, à Macao et à Taïwan, "Hermès se démarque des autres grands groupes", a relevé auprès de journalistes le directeur général finance de l'entreprise, Éric du Halgouët, "il n'y a pas eu de rupture de tendance".

Les résultats du sellier-maroquinier, connu notamment pour ses sacs Birkin ou Kelly, signalent le fait que le ralentissement du marché mondial, en particulier le marché chinois, n'est peut-être pas le seul responsable de la baisse des ventes des autres groupes.

"Le ralentissement mondial souligne encore plus les difficultés d'une marque", glisse un connaisseur du secteur en évoquant Kering. Le groupe de François-Henri Pinault est en difficulté depuis fin 2022, plombé par sa marque phare Gucci.

Les annonces de mercredi "soulèvent des questions sur la stratégie et l'orientation actuelles de Gucci", pointe une note de la banque Bernstein. Cette dernière s'interroge sur les effets des changements à la tête de la marque italienne, tant dans l'opérationnel que dans l'artistique.

Le leader LVMH n'échappe pas non plus à ce coup de projecteur.

"Deux types de questions" se posent concernant LVMH, selon HSBC. "Il est beaucoup question des changements de direction chez LVMH aux niveaux supérieurs. Est-ce normal et cela devrait-il être préoccupant étant donné le potentiel de perturbation ?", s'interroge la banque. Et "quelles sont les perspectives de la mode et, notamment, quel est le rôle de Dior dans la récente contre-performance ?", se demande HSBC.

Si la banque reste confiante pour les performances de Louis Vuitton, "marque de référence dans le secteur", elle estime que Dior (22% des ventes de la division mode du groupe contre 52% pour Louis Vuitton, selon HSBC), "semble avoir des problèmes profonds, notamment liés à l'innovation (le design pourrait être devenu un peu répétitif)".

"Bien que le groupe rejette cet argument, nous pensons que, comme pour Burberry et Saint Laurent (...) les prix ont augmenté trop rapidement", juge HSBC.

La banque ne pense cependant pas que "Dior pourrait être le prochain Gucci". "En d'autres termes, nous ne nous attendons pas à quatre ans de pertes de parts de marché, mais plutôt à un redémarrage qui devrait commencer à produire des résultats à la fin de 2025", écrit-elle.

Les actions européennes et les contrats à terme sur les actions américaines ont augmenté jeudi après que les marchés boursiers aient souffert d'une vente le jour précédent, tandis que le dollar a glissé alors que l'euro, le yen et la livre se sont améliorés.

L 'indice européen STOXX 600 était en hausse de 0,56%sur la journée après avoir chuté d'environ 1,2% au total au cours des trois dernières séances. Le FTSE 100 CURRENCYCOM:UK100 britannique a augmenté de 0,55% et le DAX allemand a augmenté de 0,65%.

Les futures du Nasdaq étaient en hausse de 0,87% après que les actions de Tesla aient bondi de 12% dans les échanges de pré-marché après que le fabricant de véhicules électriques ait fait état de bénéfices solides au troisième trimestre (link) et ait surpris les analystes avec une prévision de croissance des ventes de 20 à 30% l'année prochaine.

Les contrats à terme sur le S&P 500 étaient en hausse de 0,52% après que l'indice boursier ait chuté de 0,9% mercredi.

"L'humeur est devenue un peu plus positive après que Tesla a livré une série de résultats solides pour le troisième trimestre", a déclaré Jim Reid, stratège principal à la Deutsche Bank. "Le constructeur automobile prévoit désormais une légère augmentation des livraisons pour l'année en cours."

Les rapports sur les bénéfices des entreprises ont également contribué à l'ambiance (link) en Europe, Renault , Unilever et Hermes ayant tous progressé après la publication de leurs résultats.

En Asie, le Nikkei de Tokyo a augmenté de 0,1%, mais l'indice Hang Seng de Hong Kong et les blue chips chinoises 3 ont chuté de plus de 1%, dans le sillage de la baisse des actions de Wall Street.

Ailleurs, l'indice du dollar a baissé de 0,29% alors que la livre, l'euro et le yen ont augmenté. L'indice, qui mesure le dollar par rapport à six autres devises,a atteint son plus haut niveau en trois mois , à 105,47, mercredi.

Une série de données américaines solides et une communication moins dovish de la part des responsables de la Réserve fédérale ont réduit les chances d'une réduction agressive des taux d'intérêt dans les mois à venir.

Les attentes croissantes d'un retour possible de Donald Trump à la Maison Blanche, qui pourrait augmenter les tarifs commerciaux inflationnistes, ajoutent à la nervosité du marché.

L 'euro (EUR-EBS) était en hausse de 0,18% à 1,08015 $, rebondissant légèrement après avoir atteint un plus bas de trois mois mercredi.

Une lecture légèrement meilleure que prévu de l'indice des directeurs d'achat en Allemagne (link) (PMI), un indicateur de la santé du secteur privé, a donné à l'euro un léger regain. Un PMI plus faible que prévu pour l'ensemble de la zone euro (link) a cependant limité les gains.

La livre s'est échangée en hausse de 0,44% à 1,298 $, soutenue par une augmentation des rendements des obligations d'Etat britanniques alors que les prix ont chuté (link) suite à un article de presse selon lequel le ministre des finances Rachel Reeves s'apprête à se donner une plus grande marge de manœuvre pour emprunter dans le budget de la semaine prochaine.

Dans le même temps, le dollar a baissé de 0,63% contre le yen à 151,78 après une hausse rapide ces derniers jours.

Sur les marchés obligataires, les rendements de référence du Trésor américain à 10 ans ont baissé d 'environ 5 points de base à 4,1879%, se repliant après avoir atteint un plus haut de trois mois de 4,26% mercredi.

Tiffany Wilding, économiste chez PIMCO, a mis en garde contre une interprétation excessive de la récente hausse des rendements obligataires, affirmant que les modèles historiques suggèrent que la variation des rendements à 10 ans un mois après la première baisse des taux de la Fed n'a pas fourni un signal cohérent quant à l'ampleur des baisses ultérieures.

Néanmoins, les données économiques solides ont conduit les opérateurs à se demander si la Fed peut se permettre de réduire trop fortement ses taux lors de chacune des deux dernières réunions de l'année. Les prix du marché monétaire n'impliquent qu'un assouplissement de 40 points de base cette année. (FEDWATCH)

Le pétrole, qui avait chuté en raison d'une forte augmentation des stocks de brut américains, a récupéré une partie de ses pertes, les contrats à terme sur le Brent ayant augmenté de 1,6% à 76,15 dollars le baril.

Wall Street est attendue en ordre dispersé jeudi à l'ouverture alors que les Bourses européennes progressent à mi-séance après de nombreux résultats d'entreprises jugés encourageants.

Les futures sur indices new-yorkais suggèrent une ouverture de Wall Street en baisse de 0,11% pour le Dow Jones mais en hausse de 0,46% pour le Standard & Poor's 500 et de 0,82% pour le Nasdaq .

À Paris, le CAC 40 se hisse de 0,75% à 7.553,64 points vers 11h00 GMT. Le Dax à Francfort se renforce de 0,61%, tandis que le FTSE à Londres CURRENCYCOM:UK100 progresse de 0,62%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 (.FTEU3) prend 0,57%, l'EuroStoxx 50 gagne 0,72% et le Stoxx 600 croît de 0,52%.

Les investisseurs américains digèrent de nombreux chiffres trimestriels, ce alors que les incertitudes concernant l'élection américaine ne cessent d'augmenter.

Les bons résultats de Tesla, l'un des "Sept magnifiques", ces sept valeurs technologiques à la capitalisation et à la performance démesurées, soutiennent le Nasdaq, sensible au secteur technologique.

"Si beaucoup de bonnes nouvelles sont déjà dans les prix, la résilience de l’économie américaine devrait encore rester porteuse pour les marchés. L’incertitude majeure réside toutefois dans le dénouement de l'élection américaine", résument les stratégistes de LBPAM.

En zone euro, les PMI publiés mercredi ont confirmé que l'économie demeurait en territoire de contraction, accréditant la nouvelle posture de la Banque centrale européenne, dont les responsables ont commencé à débattre d'un retour sous le taux neutre pour soutenir l'activité, selon des sources.

Les secteur du luxe et de l'automobile soutiennent également la tendance en Europe après les bons chiffres de Hermès et de Renault.

LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

Tesla a dit mercredi s'attendre à une légère croissance des livraisons de véhicules cette année et a fait état d'une marge bénéficiaire plus élevée que prévu pour le troisième trimestre.

International Business Machines a battu les prévisions des analystes pour son bénéfice au troisième trimestre, soutenu par une croissance robuste de son segment logiciel à forte marge, montrent les résultats publiés mercredi.

Boeing , un des poids lourds du Dow Jones, recule de près de 3% en avant-Bourse après le rejet d'une offre salariale par les salariés en grève qui ont choisi de poursuivre le mouvement.

VALEURS EN EUROPE

Le secteur du luxe progresse après les bons résultats d'Hermès publiés jeudi. Le titre prend 1,6%, tandis que LVMH avance de 2,5%.

Kering est aussi en hausse de 1,8%, malgré l'avertissement de mercredi sur son bénéfice opérationnel courant pour 2024 qui pourrait être presque divisé par deux en raison de la faiblesse de la demande en Chine.

Renault (+6,8%) s'est distingué jeudi de la concurrence en confirmant ses objectifs 2024 après un troisième trimestre marqué par un chiffre d'affaires supérieur aux attentes.

Le secteur automobile (.SXAP) affiche l'une des meilleures performances sectorielles, en hausse de 2,1%, malgré la chute de Michelin (-5,6%) consécutive à l'abaissement mercredi de sa prévision de résultat annuel en raison d'un ralentissement plus prononcé que prévu du marché automobile au troisième trimestre.

Le fournisseur de services d'informatique dématérialisée OVHcloud s'envole de 14% suite à l’annonce jeudi d'un bond significatif de son chiffre d'affaires au troisième trimestre, de nouveaux objectifs financiers pour les prochaines années, ainsi que le lancement d'un projet d’offre publique de rachat d’actions.

Danone a fait état jeudi d'une hausse de 4,2% de son chiffre d'affaires à données comparables au troisième trimestre, et prend 2,3%.

Mersen chute de 8,5% après avoir abaissé mercredi ses perspectives de croissance organique et de marge opérationnelle annuelles.

Edenred s'effondre de 13,2% après avoir annoncé jeudi une croissance de son chiffre d'affaires du troisième trimestre inférieure aux attentes, en raison de la détérioration de l'environnement économique, et prévenu d'un risque réglementaire en Italie qui pourrait affecter son Ebitda d'ici 2025.

Sodexo gagne 5,4% et BIC 11,2% après leurs résultats trimestriels respectifs.

Barclays prend 3,4%, le bénéfice de la banque britannique ayant progressé plus fortement que prévu, selon les chiffres publiés jeudi.

TAUX

Les rendements obligataires reculent en Europe, les PMI publiés jeudi confirmant le ralentissement de l'économie en zone euro.

Le rendement du dix ans allemand (DE10YT=RR) recule de 5,5 pb à 2,258%, celui du taux à deux ans (DE2YT=RR) perd 5,2 pb à 2,084%.

Le rendement du Treasury à dix ans décline de 5,4 pb à 4,1879%, tandis que le rendement du titre à deux ans (US2YT=RR) abandonne 4,4 pb à 4,0423%.

CHANGES

Le dollar recule, les bons chiffres américains publiés récemment et le positionnement plus accommodant des responsables de politique monétaire aux Etats-Unis faisant pression sur le billet vert.

Le dollar recule de 0,27% face à un panier de devises de référence , l'euro se hisse de 0,19% à 1,0802 dollar et la livre sterling se raffermit de 0,39% à 1,2971 dollar.

PÉTROLE

L'incertitude géopolitique, liée aux déclarations sur la présence de troupes nord-coréennes en Russie et au conflit au Moyen-Orient, fait rebondir les cours du pétrole.

Le Brent progresse de 1,77% à 76,29 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) se renchérit de 1,85% à 72,08 dollars.

PRINCIPAL INDICATEUR ÉCONOMIQUE À L'AGENDA DU 24 OCTOBRE:

Les actions européennes et les contrats à terme sur les actions américaines ont augmenté jeudi après que les marchés boursiers aient souffert d'une vente le jour précédent, tandis que le dollar a glissé alors que l'euro, le yen et la livre se sont améliorés.

Le STOXX 600 était en hausse de 0,57% après avoir chuté lors des trois séances précédentes, d'environ 1,2% au total. Le FTSE 100 CURRENCYCOM:UK100 britannique a augmenté de 0,78% et le DAX allemand de 0,65%.

Les futures du Nasdaq ont augmenté de 0,73% après que les actions de Tesla aient bondi de 12% dans les échanges après les heures de bourse, après que le fabricant de véhicules électriques ait annoncé de solides bénéfices au troisième trimestre (link) et ait surpris les analystes avec une prévision de croissance des ventes de 20 à 30% l'année prochaine.

Les contrats à terme sur le S&P 500 étaient en hausse de 0,41% après que l'indice boursier ait chuté de 0,9% mercredi.

"L'humeur est devenue un peu plus positive après que Tesla a livré une série de résultats solides pour le troisième trimestre", a déclaré Jim Reid, stratège principal à la Deutsche Bank. "Le constructeur automobile prévoit maintenant une légère augmentation des livraisons pour l'année en cours."

Les rapports sur les bénéfices des entreprises ont également contribué à l'ambiance (link) en Europe, Renault , Unilever et Hermes ayant tous progressé après la publication de leurs résultats.

En Asie, le Nikkei de Tokyo a augmenté de 0,1%, mais l'indice Hang Seng de Hong Kong et les blue chips chinoises 3 ont chuté de plus de 1%, dans le sillage de la baisse des actions de Wall Street.

Ailleurs, l'indice du dollar a baissé de 0,23% alors que la livre, l'euro et le yen ont augmenté. L'indice, qui mesure le dollar par rapport à six autres devises, a atteint son plus haut niveau en trois mois, à 105,47, mercredi.

Une série de données américaines solides et une communication moins dovish de la part des responsables de la Réserve fédérale ont réduit les chances d'une réduction agressive des taux d'intérêt dans les mois à venir.

Les attentes croissantes d'un retour possible de Donald Trump à la Maison Blanche, qui pourrait augmenter les tarifs commerciaux inflationnistes, ajoutent à la nervosité du marché.

L'euro (EUR-EBS) était en hausse de 0,14% à 1,0797 $, rebondissant légèrement après avoir chuté à un plus bas de trois mois mercredi.

Une lecture légèrement meilleure que prévu de l' indice des directeurs d'achat en Allemagne (link) (PMI), un indicateur de la santé du secteur privé, a donné un léger élan à l'euro. Un PMI plus faible que prévu pour l'ensemble de la zone euro (link) a toutefois limité les gains.

La livre a augmenté de 0,31% à 1,2963 $, soutenue par une hausse des rendements des obligations d'Etat britanniques alors que les prix ont chuté (link) suite à un article de presse selon lequel le ministre des finances Rachel Reeves s'apprête à se donner une plus grande marge de manœuvre pour emprunter dans le budget de la semaine prochaine.

Pendant ce temps, le dollar a baissé de 0,5% contre le yen à 152 après une hausse rapide ces derniers jours.

Sur les marchés obligataires, les rendements de référence du Trésor américain à 10 ans ont baissé d'environ 5 points de base à 4,196%, se repliant après avoir atteint un plus haut de trois mois de 4,26% mercredi.

Tiffany Wilding, économiste chez PIMCO, a mis en garde contre une interprétation excessive de la récente hausse des rendements obligataires, affirmant que les modèles historiques suggèrent que la variation des rendements à 10 ans un mois après la première réduction des taux de la Fed n'a pas fourni un signal cohérent quant à l'ampleur des réductions ultérieures.

Néanmoins, les données économiques solides ont conduit les opérateurs à se demander si la Fed peut se permettre de réduire ses taux de manière trop importante lors de chacune des deux dernières réunions de l'année. Les prix du marché monétaire n'impliquent qu'un assouplissement de 40 points de base cette année. (FEDWATCH)

Le pétrole, qui avait chuté en raison d'une forte augmentation des stocks de brut américains, a récupéré une partie de ses pertes, les contrats à terme sur le Brent augmentant de 1,61% à 76,17 dollars le baril.

Les principales Bourses européennes sont attendues sur une note prudente jeudi, alors que les investisseurs doivent digérer une nouvelle salve de résultats d'entreprises avant la publication de nombreux indicateurs économiques jugés essentiels à la détermination de la politique monétaire.

Les contrats à terme suggérent une ouverture en baisse de 0,09% pour le CAC 40 parisien , contre une hausse de 0,24% pour le FTSE à Londres CURRENCYCOM:UK100, un déclin de 0,17% pour le Dax à Francfort et une baisse de 0,1% pour l'EuroStoxx 50 .

La séance sera marquée par la publication des PMI en France, en Allemagne, au Royaume-Uni et en zone euro alors que les perspectives de croissance sur le Vieux Continent sont au centre des inquiétudes.

Les responsables de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) pourraient en effet choisir de baisser de manière plus significative qu'anticipé les taux, selon des sources à Reuters, afin de stimuler l'économie alors que les données sur l'inflation suggérent un retour plus rapide que prévu vers l'objectif de maintien des prix.

Outre-Atlantique, les inscriptions hebdomadaires au chômage agiteront la journée alors que les investisseurs continuent à évaluer les conséquences dune victoire de Donald Trump ou de Kamala Harris lors de l'élection présidentielle du 5 novembre dont le résultat est de plus en plus indécis.

Enfin, le marché analysera les résultats des entreprises qui publient ce jeudi à l'image d'Orange , Danone ou encore Hermès .

LES VALEURS A SUIVRE :

Le marché sera attentif à la réaction sur Kering qui a publié mercredi un chiffre d'affaires moins important que prévu au titre du troisième trimestre en raison de la faiblesse de l'Asie.

A WALL STREET

La Bourse de New York a fini en recul mercredi tirée vers le bas par un secteur technologique plus sensible que jamais aux Treasuries don't le rendement est en hausse, les investisseurs redoutant que les statistiques témoignant de la robustesse de l'économie américaine n'incitent la Fed à lever le pied sur le cycle d'assouplissement amorcé le mois dernier.

L'indice Dow Jones a cédé 0,96%, ou 409,94 points, à 42.514,95 points. Le Standard & Poor's 500 , plus large, a perdu 53,78 points, soit 0,92% à 5.797,42 points.

Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 296,47 points, soit 1,60% à 18.276,654 points.

Nvidia a perdu 2,8%, témoignant de la sensibilité des valeurs technologiques aux variations du marché obligatire, tandis que McDonald's a abandonné 5,12% après des informations rapportant que dix personnes ont été hospitalisées et une personne est décédée à la suite d'infections à la bactérie E. coli liées à la consommation de hamburgers du groupe.

EN ASIE

La Bourse de Tokyo a progressé de 0,1%, la prudence dominant avant les élections legislatives prévues dimanche.

Les actions chinoises et hongkongaises sont en baisse jeudi, l'incertitude du résultat de l'élection américaine pesant sur le sentiment des investisseurs alors qu'une victoire de Donald Trump serait synonyme de hausse des droits de douane.

En Chine, l'indice composite de la Bourse de Shanghai recule de 0,5% et le CSI 300 3 des grandes capitalisations abandonne 0,78% à la mi-séance. La Bourse de Hong Kong perd 0,99%.

TAUX

Les rendements des emprunts d'Etat américains sont soutenus par des déclarations de responsables de politique monétaire de la Réserve Fédérale qui défendent une approche lente et méthodique d'un nouvel assouplissement monétaire.

Après avoir atteint un plus haut de trois mois de 4,26% cette nuit, le rendement des Treasuries à dix ans perd 2,4 points de base jeudi matin à 4,22%.

CHANGES

Le dollar américain recule légèrement après s'être échangé à un plus haut de trois mois contre les principaux pairs, soutenu par les attentes d'un rythme plus lent de réduction des taux d'intérêt de la Réserve fédérale et la probabilité croissante d'une éventuelle deuxième présidence de Donald Trump.

Le dollar recule de 0,11% face à un panier de devises de référence , l'euro se hisse de 0,08% à 1,079 dollar et la livre sterling se raffermit de 0,05% à 1,2927 dollar.

En Asie, le yen avance de 0,29% à 152,31 yens pour un dollar, le dollar australien se hisse de 0,15% à 0,6643 dollar.

PÉTROLE

Les tensions au Moyen-Orient font grimper les cours du brut, effaçant la baisse de mercredi.

Le Brent progresse de 1,19% à 75,85 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) se renchérit de 1,34% à 71,72 dollars.

PRINCIPAUX INDICATEURS ÉCONOMIQUES À L'AGENDA DU 24 OCTOBRE: