Marchés en Asie: les puces font rebondir Tokyo, le bitcoin approche les 100.000 dollars

L'or s'est dirigé vers son plus grand gain hebdomadaire en près de huit mois vendredi et l'euro a oscillé autour d'un plus bas de 13 mois, alors que la Russie a abaissé son seuil d'utilisation des armes nucléaires et a tiré un missile balistique hypersonique sur l'Ukraine.

Le risque d'escalade a également fait grimper les prix du gaz européen (TRNLTTFMc1) à leur plus haut niveau depuis un an et a poussé les investisseurs vers les valeurs refuges, soutenant la dette allemande et mettant le franc suisse sur la voie de sa première hausse hebdomadaire en deux mois.

En Asie vendredi, les fabricants de puces ont mené les actions un peu plus haut après que Nvidia ait atteint un record dans le commerce américain sur des bénéfices solides, avec des actions à Taiwan TWSE:TAIEX et en Corée du Sud en hausse de plus de 1% et le Nikkei en hausse de 0,8%.

L'or est resté stable à 2 677 dollars l'once et a augmenté de plus de 4,5 % depuis le début de la semaine, tandis que le bitcoin est sur le point de dépasser les 100 000 dollars pour la première fois.

Les actifs liés aux sociétés du groupe Adani (link) sont restés sous pression, les obligations en dollars subissant des pertes suite à l'inculpation du président Gautam Adani pour fraude par les procureurs américains.

La Russie a abaissé mardi son seuil (link) pour l'utilisation d'armes nucléaires et a réagi dans la nuit à l'autorisation donnée par les États-Unis et le Royaume-Uni à Kyiv de frapper le territoire russe avec des armes occidentales en tirant un missile hypersonique (link) à portée intermédiaire sur la ville ukrainienne de Dnipro.

"Ces armes portent généralement des ogives nucléaires", ont déclaré les analystes de la banque ANZ, notant que l'attaque a fait grimper les prix du pétrole.

"L'échange indique que la guerre est entrée dans une nouvelle phase, ce qui soulève des inquiétudes quant aux perturbations de l'approvisionnement

Les contrats à terme sur le pétrole Brent sont en hausse de près de 4,5 % sur la semaine et ont légèrement augmenté pour toucher un plus haut de deux semaines de 74,44 $ le baril dans les échanges asiatiques.

L'euro est en baisse depuis sept des huit dernières semaines, l'Europe étant confrontée aux tarifs douaniers américains, au ralentissement de la croissance, à l'effondrement (link) du gouvernement allemand et aux tensions au sein du gouvernement français (link) à propos de son budget 2025.

"Il ne semble pas y avoir d'éléments favorables à l'euro en ce moment", a déclaré Ray Attrill, responsable de la recherche sur le marché des changes à la National Australia Bank.

À 1,0469 $, la monnaie commune est sur le point de briser le support de 1,0448 $, son plus bas niveau de l'année dernière. Les actions européennes se dirigent également vers une cinquième baisse hebdomadaire consécutive, tandis que les actions mondiales EURONEXT:IACWI sont en hausse de 1% cette semaine.

L'indice du dollar vise un gain hebdomadaire de 0,4% et s'échange à 107,05. Les contrats à terme du S&P 500 sont restés stables. Les rendements du Trésor à 10 ans se sont maintenus à 4,432%, plus ou moins stables sur la semaine.

Les marchés impliquent environ 58% de chances d'une réduction de la Fed, en baisse par rapport à 83% une semaine plus tôt. (0#USDIRPR)

Les données au Japon (link) ont montré que l'inflation de base s'est maintenue au-dessus de l'objectif de 2% de la banque centrale en octobre, maintenant la pression pour une augmentation des taux. Les marchés évaluent à 57% les chances d'une augmentation de 25 points de base des taux de la Banque du Japon en décembre et la perspective a injecté une certaine volatilité et même un soutien pour le yen .

Le yen, en baisse de 4% ce trimestre, se négociait plus fermement à 154,38 pour un dollar dans les échanges du matin.

"Avec les spéculations sur l'intervention du ministère des finances (), je pense que la vente sur les hausses du dollar/yen est tout à fait décente", a déclaré Keita Matsumoto, responsable des ventes et des solutions pour les institutions financières chez Citigroup Global Markets Japan à Tokyo.

"Nos clients investisseurs et entreprises sont plutôt vendeurs d'un dollar/yen proche de 155

Les investisseurs ont plutôt bien accueilli jeudi les résultats du géant technologique américain Nvidia, sur un marché qui reste prudent du fait d'un regain de tensions géopolitiques.

En Europe, la Bourse de Londres a avancé de 0,79% et Francfort a gagné 0,74%. Plus timides, Paris et Milan ont respectivement grappillé 0,21% et 0,20%.

A Wall Street, le Dow Jones a pris 1,06%, l'indice Nasdaq a fini proche de l'équilibre (+0,03%) et l'indice élargi S&P 500 a gagné 0,53%.

Pour Patrick O'Hare, de Briefing.com, la place new-yorkaise a été inspirée par un sentiment de "soulagement" relatif aux résultats de Nvidia.

Le groupe californien a largement dépassé les attentes du marché et dévoilé des prévisions ambitieuses.

Il a assuré que la demande pour ses puces, les désormais fameux GPU, considérés comme indispensables au développement de l'intelligence artificielle (IA) générative, restait soutenue.

Au point que Nvidia ne va pas pouvoir répondre durant les prochains mois, à la demande pour son nouveau modèle, le Blackwell.

"Nvidia n'a pas implosé", a expliqué Patrick O'Hare, confortant des investisseurs qui ne cessent de jouer la carte de l'IA depuis près de deux ans.

Le titre n'a néanmoins enregistré qu'une progression modérée jeudi (+0,53%), certains opérateurs s'inquiétant de la légère compression des marges du groupe, qui demeurent néanmoins à des niveaux très élevés.

Au-delà, "les tensions en Ukraine pèsent sur le sentiment de marché aujourd'hui, commente Marc Halperin, gérant actions européennes chez Edmond de Rothschild AM.

La Russie a lancé jeudi sur l'Ukraine un missile balistique conçu pour emporter des têtes nucléaires, en réponse à l'utilisation par l'Ukraine, mardi, pour la première fois sur le territoire russe, de missiles américains de longue portée.

Le président russe Vladimir Poutine a estimé que les tirs de missiles occidentaux contre la Russie aviat donné au conflit un "caractère mondial".

Ces développements ont tiré les cours du pétrole.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier a terminé en hausse de 1,95%, à 74,23 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain de même échéance a lui gagné 1,96%, à 70,10 dollars.

Quant au gaz naturel, il a atteint jeudi son plus haut depuis un an tant aux Etats-Unis qu'en Europe, un mouvement dû à des facteurs différents, les conditions météorologiques dans le premier cas et la géopolitique dans le second.

Le bitcoin a dépassé brièvement le cap des 99.000 dollars, poursuivant sa course au record entamé depuis la victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle américaine. Au fixing, à 22H00 GMT, il atteignait 98.085 dollars (+3,83%).

"La combinaison Trump-Elon Musk", devenu bras droit du président élu, "est définitivement l'équipe de rêve pour le bitcoin", "dont le marché ne pouvait que fantasmer jusqu'à présent", résume Stephen Innes, analyste chez SPI AM.

Son cours s'est envolé de plus de 40% depuis l'élection du républicain le 5 novembre.

La chaîne de vêtements de sport JD Sports Fashion a dévissé de près de 15% à Londres après avoir déploré un "environnement commercial volatil" au troisième trimestre, avec notamment des ventes décevantes en octobre, et prévenu que cela pèserait sur son résultat annuel.

La Bourse de New York a fini en hausse jeudi, rassurée par les résultats du géant des semi-conducteurs Nvidia et toujours confiante dans la trajectoire de l'économie américaine.

Le Dow Jones a pris 1,06%, l'indice Nasdaq a fini proche de l'équilibre (+0,03%) et l'indice élargi S&P 500 a gagné 0,53%.

Pour Patrick O'Hare, de Briefing.com, la place new-yorkaise a été inspirée par un sentiment de "soulagement" relatif aux résultats de Nvidia.

Le groupe californien a largement dépassé les attentes du marché et dévoilé des prévisions ambitieuses.

Il a assuré que la demande pour ses puces, les désormais fameux GPU, considérés comme indispensables au développement de l'intelligence artificielle (IA) générative, restait soutenue.

Au point que Nvidia ne va pas pouvoir répondre durant les prochains mois, à la demande pour son nouveau modèle, le Blackwell.

"Nvidia n'a pas implosé", a expliqué Patrick O'Hare, confortant des investisseurs qui ne cessent de jouer la carte de l'IA depuis près de deux ans.

Le titre n'a néanmoins enregistré qu'une progression modérée jeudi (+0,53%), certains opérateurs s'inquiétant de la légère compression des marges du groupe, qui demeurent néanmoins à des niveaux très élevés.

Si la publication de Nvidia n'a pas provoqué le séisme craint, elle n'a pas été suffisante pour dynamiser le secteur technologiques.

Au sein de la tech, Alphabet a été pris pour cible (-4,56%) après que le gouvernement américain a recommandé à un juge fédéral d'imposer à la maison mère de Google de cèder son navigateur Chrome.

Le magistrat doit se prononcer en 2025 dans ce dossier qui a déjà vu Google reconnu coupable de pratiques illégales pour s'assurer d'un monopole dans la recherche sur internet.

Jeudi, les investisseurs ont préféré se tourner vers d'autres secteurs que la technologie afin de diversifier leurs actifs.

Cette démarche a particulièrement bénéficié aux financières, notamment Goldman Sachs (+2,44%) et JPMorgan Chase (+1,65%), dont beaucoup attendent qu'elles bénéficient d'une nouvelle présidence Trump, qui pourrait être marquée par un allègement de la régulation.

"Les gens sont raisonnablement confiants dans l'économie" américaine, selon Patrick O'Hare. Une impression confortée par le reflux des nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage, au plus bas depuis sept mois.

Dans cette ambiance positive pour les actions, les opérateurs se sont désintéressés des actifs obligataires. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 2 ans est remonté à 4,35%, contre 4,31% la veille en clôture.

La diversification de portefeuille, à l'oeuvre depuis plusieurs mois, permet aux intervenants d'acheter des titres dont la valorisation est moins astronomique que celle des mastodontes de la tech.

Les investisseurs ont même jeté leur dévolu sur des valeurs dites cycliques, c'est-à-dire réputées sensibles à la conjoncture, comme Nike (+2,37%), Disney (+0,40%) ou Caterpillar (+2,12%).

La chaîne de magasins cosmétiques multimarques Ulta Beauty a reculé (-1,31%) après une note défavorable de da la banque d'investissement William Blair.

Les principaux indices de Wall Street ont été mitigés dans des échanges volatils jeudi, les pertes d'Alphabet pesant sur l'indice de référence S&P 500 et le Nasdaq, tandis que le Dow Jones a touché un plus haut d'une semaine, stimulé par les actions de l'entreprise de cloud Salesforce.

À 13 h 30 HNE, le Dow Jones Industrial Average était en hausse de 1,36 % à 43 998,01; le S&P 500 était en hausse de 0,67 % à 5 956,64; et le Nasdaq Composite était en hausse de 0,19 % à 19 001,68. Les trois premiers gains en pourcentage du S&P 500 (.PG.INX): ** Super Micro Computer Inc , en hausse de 16,2%** Amentum Holdings Inc A, + 11,1 %** Deere & Co , +8,7% Les trois principaux perdants du S&P 500 (.PL.INX) en pourcentage: ** Alphabet Inc , en baisse de 5,3%** Alphabet Inc , en baisse de 5,2** TransDigm Group Inc , en baisse de 3,2% Les trois premiers gains en pourcentage du NYSE (.PG.N): ** Innovid Corp , hausse de 86,4*snowflake Inc , +34,3% * Osisko Development Corp** Osisko Development Corp , hausse de 29,7 Les trois principaux perdants du NYSE (.PL.N) en pourcentage: ** Cato Corp , en baisse de 17,9% * Kindercare Learning Companies Inc** Kindercare Learning Companies Inc K, en baisse de 14,9%** ZIM Integrated Shipping Services Ltd , en baisse de 12,1% Les trois premiers gains en pourcentage du Nasdaq (.PG.O): ** Scworx Corp , en hausse de 106,6%** Cerence Inc , hausse de 100,0** Safe Pro Group Inc , + 45,0 % Les trois principaux perdants du Nasdaq (.PL.O) en pourcentage: ** SKK Holdings Ltd S, 72,6% de baisse** TMT Acquisition Corp , en baisse de 62,8%** Wellchange Holdings Co Ltd W, en baisse de 57,8

** Nvidia Corp :

BUZZ - Chute car les prévisions de revenus du 4ème trimestre n'impressionnent pas Wall Street

** Snowflake Inc :

BUZZ - S'envole après des prévisions prometteuses; d'autres titres de logiciels augmentent également

** Coinbase Global Inc : ** Riot Platforms Inc : ** MARA Holdings Inc : ** Hut 8 Mining Corp :

BUZZ - Les valeurs cryptographiques augmentent après que le bitcoin ait atteint un niveau record

** Deere & Co :

BUZZ - Hausse après que le bénéfice du 4ème trimestre ait dépassé les estimations

** Newmont Corp :

** Barrick Gold Corp : ** Harmony Gold Mining Co Ltd :

** AngloGold Ashanti Ltd :

BUZZ - Les mineurs d'or augmentent alors que les prix de l'or sont en hausse

** Farmers National Banc Corp :

BUZZ - Piper Sandler prend en charge la couverture de Farmers National Banc avec une note 'neutre'

** BJ's Wholesale Club Holdings Inc :

BUZZ - L'entreprise monte en flèche après avoir relevé ses prévisions annuelles

** Aptiv PLC :

BUZZ - Guggenheim réduit le PT d'Aptiv sur la base de prévisions de marges faibles pour 2025

** Cameco Corp :

BUZZ - Hausse des prévisions de RBC Capital Markets

** Ulta Beauty Inc :

BUZZ - William Blair rétrograde l'action en raison de la faiblesse des catégories et du risque lié à la vente en ligne

** Adient PLC :

BUZZ - Baisse après que BofA ait abaissé sa notation et réduit ses prévisions

** Dream Finders Homes Inc :

BUZZ - Augmentation de l'indice S&P SmallCap 600

** DT Midstream Inc :

BUZZ - Citi relève DT Midstream à 'buy' après l'acquisition de pipelines

** Ovintiv Inc :** CNX Resources Corp :** Coterra Energy Inc :** EQT Corp :

BUZZ - Les compagnies de gaz naturel gagnent sur la hausse de la demande de chauffage

** Centerra Gold Inc :

** Fortuna Mining Corp :

** MAG Silver Corp :

** Pan American Silver Corp :

BUZZ - Scotiabank augmente les PT sur les mineurs d'or et d'argent

** Jack in the Box Inc :

BUZZ - Les courtiers réduisent leurs prévisions après la baisse du chiffre d'affaires du 4ème trimestre

** Warner Music Group Corp :

BUZZ - Baisse du bénéfice trimestriel en raison des coûts de restructuration et d'endettement

** Silvercorp Metals Inc :

BUZZ - Baisse après une offre convertible de 130 millions de dollars

** Jazz Pharmaceuticals PLC :

BUZZ - Hausse suite à l'approbation par la FDA du médicament contre le cancer Ziihera

** Terex Corp :

BUZZ - Nomination d'un nouveau directeur financier, hausse des actions

** Construction Partners Inc :

BUZZ - Hausse après que les revenus du 4ème trimestre aient dépassé les estimations

** International General Insurance Holdings Ltd :

BUZZ - En hausse après qu'Oppenheimer ait annoncé une surperformance

** Alphabet Inc :

BUZZ - chute de 5%; le DOJ dit que Google doit céder Chrome

** Kura Oncology Inc :

BUZZ - baisse car l'accord de licence est considéré comme réduisant les chances de rachat

** SPAR Group Inc (SPPJ.O):

BUZZ - Hausse suite à l'approbation de la vente de l'unité polonaise

** Cidara Therapeutics Inc :

BUZZ - Augmentation de capital de 105 millions de dollars

** Shoe Carnival Inc :

BUZZ - Remontée après la publication d'un bénéfice supérieur à celui du troisième trimestre

** Goldman Sachs Group Inc (GS.NGS.N):

BUZZ - Citi relève le PT de Goldman Sachs en raison de perspectives plus favorables à court terme

** Kyndryl Holdings Inc :

BUZZ - Augmentation après l'annonce d'un programme de rachat d'actions de 300 millions de dollars

** On Holding Inc :

BUZZ - On, soutenu par Roger Federer, monte en puissance après que Raymond James l'ait relevé à "achat fort"

** Microstrategy Inc :

BUZZ - Baisse après que Citron Research ait révélé une position courte sur l'action Microstrategy Inc

** NANO Nuclear Energy Inc :

BUZZ - Hausse, l'ancien DOE CFO Vonglis rejoint la société

** Broadridge Financial Solutions Inc :

BUZZ - obtient une note 'neutre' alors qu'UBS commence à couvrir l'action

** Regions Financial Corp :

BUZZ - Gains après que Citi ait augmenté le PT

** Amazon.com Inc :

BUZZ - Chute après un rapport selon lequel la société pourrait faire l'objet d'une enquête dans le cadre de la réglementation européenne en matière de technologie l'année prochaine

** IDEXX Laboratories Inc :

BUZZ - baisse, le directeur financier va démissionner

** Red Cat Holdings Inc :

BUZZ - Nouveau record pour l'entreprise

** Apollo Global Management Inc :

BUZZ - Le directeur général Rowan, potentiel secrétaire au Trésor, est positif pour l'industrie, selon TD Cowen

** Lemonade Inc :

BUZZ - Le titre poursuit sur sa lancée après la journée des investisseurs et atteint son plus haut niveau depuis trois ans

** Summit Materials Inc :

BUZZ - Augmentation après un rapport indiquant que Quikrete est en pourparlers avancés pour acquérir l'entreprise

Les 12 principaux secteurs du S&P 500

La Bourse de Paris a avancé de 0,21% jeudi, à l'issue d'une séance hésitante, freinée par les tensions géopolitiques liées au conflit entre la Russie et l'Ukraine et la digestion des résultats de Nvidia, plus grosse capitalisation mondiale.

L'indice vedette de la Bourse de Paris, le CAC 40, a grappillé 14,87 points à 7.213,32 points. La veille, il s'était replié de 0,43%, touchant alors un plus bas depuis le 7 juillet.

"Les tensions en Ukraine pèsent sur le sentiment de marché", a commenté Marc Halperin, gérant actions européennes chez Edmond de Rothschild AM.

Kiev a accusé jeudi la Russie d'avoir, pour la première fois, tiré un missile intercontinental sur son territoire, en utilisant ce vecteur de sa dissuasion nucléaire sans charge atomique.

Après la clôture des marché européens, le président Vladimir Poutine a affirmé qu'il s'agissait d'un missile balistique à moyenne portée.

L'usage d'un vecteur conçu pour des ogives nucléaires, s'il était confirmé, constituerait une escalade sans précédent de la guerre et des tensions russo-occidentales, alors que la Russie avait dit préparer une réponse "appropriée" au recours par l'Ukraine à des missiles occidentaux en territoire russe, une ligne rouge pour Moscou.

Dans ce contexte, sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'État allemands à 10 ans, considéré comme une valeur refuge en Europe, s'établissait à 2,31%, contre 2,35% la veille en clôture et creusait l'écart ("spread") avec son équivalent français, stable quant à lui, à 3,10%.

"Le maître mot aujourd'hui est +digestion+" après la publication des résultats du géant technologique américain Nvidia et plusieurs séances rythmées par les nominations au gouvernement de Donald Trump, a poursuivi le gérant.

Considéré comme le porte-étendard de la révolution de l'intelligence artificielle (IA) générative, le géant des semi-conducteurs a largement dépassé les attentes moyennes de bénéfice trimestriel et assuré que la demande pour ses puces ne ralentissait pas. Toutefois, l'entreprise a aussi dit prévoir un léger tassement de sa marge brute pour le trimestre en cours par rapport au précédent, ce qui tirait son action vers le bas à Wall Street (-1,32%).

Ces résultats étaient très attendus, mais finalement "le marché est resté assez détendu", a ajouté Marc Halperin.

Le groupe français d'ingénierie et de services table sur une forte hausse de son chiffre d'affaires et de sa rentabilité jusqu'en 2028 à la faveur de la "forte croissance" de tous ses marchés, y compris ceux liés à la décarbonation de l'énergie, selon un communiqué mercredi. Le titre a toutefois reculé de 2,54% à 23,78 euros.

Le spécialiste français des semi-conducteurs Soitec a gagné 7,48% à 68,25 euros après la publication mercredi soir de ses résultats du premier semestre.

Le groupe a fait état d'un chiffre d'affaires sur la première moitié de son exercice décalé 2024/2025 de 338 millions (-15% sur un an), proche du consensus des analystes interrogés par Factset.

Grâce à un "rebond du chiffre d'affaires" au "second trimestre", il a décidé de confirmer ses prévisions pour l'exercice fiscal 2024/2025.

Les investisseurs digèrent calmement les résultats du géant technologique américain Nvidia, dans un marché attentif au regain de tensions géopolitiques dû à la guerre entre l'Ukraine et la Russie.

En Europe, la Bourse de Londres a avancé de 0,79% et Francfort a gagné 0,74%. Plus timides, Paris et Milan ont respectivement grappillé 0,21% et 0,20%.

A Wall Street, vers 16H50 GMT le Dow Jones gagnait 0,82%, l'indice Nasdaq progressait et l'indice élargi S&P 500 de 0,21%, tandis que le Nasdaq reculait de 0,43%.

"Les tensions en Ukraine pèsent sur le sentiment de marché aujourd'hui, commente Marc Halperin, gérant actions européennes chez Edmond de Rothschild AM.

Dans le détail, Kiev a accusé jeudi la Russie d'avoir, pour la première fois, tiré un missile intercontinental sur son territoire, en utilisant ce vecteur de sa dissuasion nucléaire sans charge atomique.

Londres a assuré que Moscou avait utilisé pour "la première fois" en Ukraine "un missile balistique d'une portée de plusieurs milliers de kilomètres".

Le président Vladimir Poutine a lui affirmé qu'il s'agissait d'un missile balistique à moyenne portée. Il a toutefois ajouté que les tirs de missiles occidentaux contre la Russie aviat donné au conflit un "caractère mondial".

Les missiles intercontinentaux sont conçus pour transporter des ogives nucléaires et frapper à des milliers de kilomètres de distance.

Cet usage constituerait une escalade sans précédent de la guerre et des tensions russo-occidentales, alors que la Russie avait dit préparer une réponse "appropriée" au recours par l'Ukraine à des missiles occidentaux en territoire russe, une ligne rouge pour Moscou.

Les cours du pétrole grimpaient vers 16H45 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord gagnait 1,35% à 73,79 dollars et celui du baril de West Texas Intermediate (WTI) américaine 1,47% à 69,76 dollars.

Le prix du gaz naturel était lui aussi à la hausse, alors que l'hiver arrive en Europe. Le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, prenait 3,53% à 48,45 euros le mégawattheure (MWh), au plus haut depuis plus d'un an.

Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat allemands à 10 ans, considéré comme une valeur refuge en Europe, s'établissait à 2,32%, contre 2,35% la veille en clôture et creusait l'écart ("spread") avec son équivalent français, stable quant à lui, à 3,10%.

Côté obligataire, le taux d'intérêt de l'emprunt américain à dix ans de référence était stable à 4,42%, contre 4,41% la veille. Sur le marché des changes, le billet vert gagnait 0,62% face à la monnaie unique, à 1,0478 dollar pour un euro.

Les marchés digèrent aussi les résultats de la première capitalisation mondiale Nvidia.

Considéré comme le porte-étendard de la révolution de l'intelligence artificielle (IA) générative, le géant des semi-conducteurs a largement dépassé les attentes moyennes de bénéfice trimestriel et assuré que la demande pour ses puces ne ralentissait pas.

Le bénéfice net a atteint 19,3 milliards de dollars, un chiffre qui a plus que doublé sur un an (+109%). Une partie des investisseurs semblait toutefois retenir le fait que l'entreprise prévoit un léger tassement de sa marge brute pour le trimestre en cours par rapport au précédent.

A la Bourse de New York, le titre reculait de 1,26%.

Le bitcoin a dépassé brièvement le cap des 98.000 dollars, poursuivant sa course au record entamé depuis la victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle américaine. Vers 16H45 GMT, il atteignait 97.161 dollars (+2,85%).

"La combinaison Trump-Elon Musk", devenu bras droit du président élu, "est définitivement l'équipe de rêve pour le bitcoin", "dont le marché ne pouvait que fantasmer jusqu'à présent", résume Stephen Innes, analyste chez SPI AM.

Son cours s'est envolé de plus de 40% depuis l'élection du républicain le 5 novembre.

La chaîne de vêtements de sport JD Sports Fashion a dévissé de près de 15% à Londres après avoir déploré un "environnement commercial volatil" au troisième trimestre, avec notamment des ventes décevantes en octobre, et prévenu que cela pèserait sur son résultat annuel.