Marvell Technology s'envole grâce à des prévisions optimistes pour le quatrième trimestre, ce qui stimule l'ensemble du secteur des puces électroniques

Les régulateurs concurrence de l'UE demandent aux clients de Nvidia s'ils ont bénéficié de remises pour acheter les produits logiciels de l'unité de traitement graphique (GPU) en même temps que son matériel, dans le cadre de l'examen de son offre de 700 millions de dollars sur Run:ai.

Dans un questionnaire consulté par Reuters, l'organisme de surveillance de l'UE s'est concentré sur les pratiques potentielles qui pourraient resserrer l'emprise de Nvidia sur les GPU, où elle détient un quasi-monopole avec une part de marché de 84 %, loin devant ses rivaux Intel et AMD .

Les GPU sont des puces qui décomposent une tâche informatique en éléments plus petits et les traitent ensemble. Ils sont très recherchés par les entreprises technologiques pour leurs centres de données, par les fabricants de consoles de jeux vidéo et même par les mineurs de bitcoins.

Nvidia a déclaré ne pas avoir reçu de plaintes de la part de ses clients, de ses partenaires ou même de ses concurrents au sujet de l'accord.

"Bien que Run:ai ne prenne en charge que les GPU NVIDIA aujourd'hui, nous prévoyons d'ouvrir Run:ai à tous, dès que le processus réglementaire sera terminé", a déclaré un porte-parole.

La Commission européenne, qui agit en tant que gardienne de la concurrence dans l'Union européenne, a déjà averti (link) que l'accord menaçait la concurrence sur les marchés où les deux sociétés opèrent et a fixé une date limite au 20 décembre pour son examen préliminaire.

"Le document de la Commission demande aux clients de Nvidia: "Une entreprise qui propose une offre groupée de logiciel d'orchestration GPU et de matériel/GPU dispose-t-elle d'un avantage concurrentiel?

"À votre connaissance, les utilisateurs finaux ont-ils été obligés ou incités (par exemple, avec des remises) à acheter le logiciel d'orchestration de GPU en tant qu'offre groupée avec des logiciels ou d'autres matériels?

Les répondants ont également été interrogés sur l'impact de l'accord sur leur activité si Nvidia devait exploiter Run:ai en tant que logiciel libre.

Le fabricant français d'équipements électriques Schneider Electric travaille avec Nvidia pour développer des modèles de systèmes de refroidissement de centres de données destinés à être utilisés dans les nouveaux centres de données d'intelligence artificielle, a-t-il déclaré mercredi.

Les conceptions de Schneider seront utilisées dans les centres de données qui utilisent le serveur phare de Nvidia contenant 72 de ses puces d'intelligence artificielle les plus puissantes, qui sera déployé au début de l'année prochaine. Aucun détail financier de l'accord n'a été divulgué.

Ces serveurs consommeront jusqu'à 132 kilowatts d'énergie par rack de serveur, et les versions les plus puissantes nécessiteront un refroidissement liquide pour fonctionner.

La décision de Nvidia de passer au refroidissement liquide pour la plupart de ses puces a suscité une vague de construction et de reconfiguration de centres de données pour accueillir les nouvelles puces.

Aparna Prabhakar, vice-président senior de la division "secure power" de Schneider, a déclaré que l'entreprise a travaillé avec Nvidia pour concevoir une gamme d'options de systèmes de refroidissement qui peuvent être augmentées ou réduites, en fonction du nombre de serveurs Nvidia installés et de la quantité d'énergie qu'ils consomment.

Les plans seront vendus aux entreprises d'informatique en nuage ou aux clients des centres de données.

"Il s'agit d'un travail lourd des deux côtés", a déclaré M. Prabhakar à propos de l'effort d'ingénierie. "Nous nous occupons de tout ce qui se trouve à l'extérieur des serveurs, et Nvidia travaille sur ce qui se trouve à l'intérieur du serveur

Schneider, qui a remplacé le mois dernier son directeur général (link), s'est efforcé de développer ses activités dans le domaine des centres de données IA et a signé en 2023 un accord avec Compass Datacenters pour la fourniture d'équipements électriques d'une valeur de 3 milliards de dollars sur cinq ans.

La Bourse de New York a ouvert en hausse mercredi, accueillant favorablement de nouvelles données sur l'emploi qui préservent l'hypothèse d'une nouvelle baisse de taux de la banque centrale américaine (Fed).

Vers 15H50 GMT, le Dow Jones s'octroyait 0,36%, l'indice Nasdaq 0,96% et l'indice élargi S&P 500 0,36%.

Mardi, Nasdaq et S&P 500 avaient établi de nouveaux records en clôture.

Le ton de la séance a été donné par le rapport du cabinet ADP, selon lequel 146.000 emplois ont été créés dans le secteur privé en novembre, soit moins que les 150.000 anticipés par les économistes.

En outre, le chiffre d'octobre a été révisé en baisse (-49.000).

Pour Patrick O'Hare, de Briefing.com, cette publication "s'inscrit au niveau idéal, ni trop élevée, ni trop basse".

Pour Adam Sarhan, de 50 Park Investments, le rapport a donné une impulsion aux actions.

"On en revient toujours à la Fed", a-t-il expliqué, les signaux confirmant une décélération de l'activité économique américaine étant de nature à encourager l'institution à poursuivre son assouplissement monétaire.

Après la mise en ligne des données d'ADP, les investisseurs ont revu à la hausse la probabilité de voir la Réserve fédérale procéder à un nouveau coup de rabot à l'issue de sa réunion des 17 et 18 décembre, à 79% contre 73% mardi.

Certains ont néanmoins relevé un sursaut des hausses de salaires pour les employés n'ayant pas changé d'entreprise, pour la première fois depuis plus de deux ans.

Mais ce développement n'a pas suffi à modifier l'humeur des intervenants, pas plus que l'indice PMI de l'institut ISM, qui a montré une activité dans le secteur des services en novembre moins allante que le mois précédent et en-deçà des attentes.

Cette déception peut apparaître, elle aussi, comme le signe d'une économie qui reprend son souffle après plus de trois années ventre à terre, à même d'inciter la Fed à désserrer la vis des taux.

Après une légère tension, les taux obligataires revenaient à des niveaux proches de ceux de la veille. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans s'affichait à 4,23%, contre 4,22% mardi en clôture.

Comme lundi et mardi, les capitalisations géantes du secteur technologiques continuaient de tirer les indices, notamment Nvidia (+1,27%), Microsoft (+1,63%) et Amazon (+2,97%).

"Le contexte reste très favorable pour la +tech+ et les investisseurs la voient désormais comme une composante majeure de l'économie", a fait valoir Adam Sarhan.

Ailleurs à la cote, General Motors reculait (-1,04%) après avoir dévoilé des dépréciations d'actifs comprises entre 5,3 et 5,6 milliards de dollars liées à sa participation dans ses sociétés communes avec le constructeur chinois SAIC.

Ces mesures comptables, qui vont amputer le résultat du groupe mais n'auront pas d'effet sur sa trésorerie, s'inscrivent dans le cadre d'une restructuration majeure face à une concurrence féroce.

Le spécialiste du marketing et des relations clients SalesForce caracolait (+8,75%) malgré un bénéfice net trimstriel légèrement inférieur aux attentes.

Les investisseurs ont préféré retenir le chiffre d'affaires, supérieur aux prévisions, et les objectifs pour le trimestre en cours, également au-delà des projections.

Ils ont aussi été séduits par l'accent mis par le groupe sur l'intelligence artificielle, qui lui a permis de développer des outils de relations clients et de prospection commerciale qui ne nécessitent pas d'intervention humaine.

Le réseau de boutiques de chaussures de sport Foot Locker (-10,49%) dégringolait après avoir présenté des résultats jugés décevants et abaissé ses prévisions pour le trimestre en cours.

Les actions de Marvell Technology ont bondi d'environ 22 % pour atteindre un niveau record mercredi, après que les prévisions optimistes du fabricant de puces (link) ont renforcé la confiance des investisseurs dans les actions liées à l'IA.

Si les gains se maintiennent, la capitalisation boursière de la société basée à Santa Clara, en Californie, pourrait augmenter de plus de 18 milliards de dollars, ce qui porterait son évaluation au-dessus de la barre des 100 milliards de dollars.

L'entreprise, qui produit des puces d'IA personnalisées pour les principaux fournisseurs de cloud qui aident GenAI à traiter rapidement de grandes quantités de données, a prévu un chiffre d'affaires pour le quatrième trimestre supérieur aux estimations mardi.

"Marvell capitalise sur une opportunité massive de puces d'intelligence artificielle avec un portefeuille d'accélérateurs personnalisés en plein essor et une position dominante sur les puces optiques", ont déclaré les analystes de Morningstar dans une note.

Marvell est en bonne voie pour dépasser son objectif antérieur de 1,5 milliard de dollars de revenus liés à l'intelligence artificielle pour l'exercice en cours, a déclaré le directeur général Matt Murphy mardi.

"Nous constatons que la forte demande en matière d'IA personnalisée se poursuit au quatrième trimestre et nous avons sécurisé la capacité de la chaîne d'approvisionnement", a déclaré Murphy.

Reuters a rapporté mardi que le directeur général Murphy était considéré comme un candidat potentiel (link) pour le poste de directeur général du fabricant de puces en difficulté Intel. Toutefois, M. Murphy a déclaré lors d'un appel téléphonique après la publication des résultats qu'il restait "concentré à 100 % sur Marvell"

Les actions de Marvell ont grimpé de près de 60 % cette année, sous l'impulsion du commerce de Wall Street axé sur l'IA.

La Bourse de New York a ouvert en hausse mercredi avant un discours du président de la Réserve fédérale américaine (Fed) et la publication du Livre beige de la banque centrale qui pourraient donner de nouvelles indications sur la conjoncture économique et la trajectoire des taux d'intérêt.

Dans les premiers échanges, l'indice Dow Jones gagne 209,78 points, soit 0,47%, à 44.915,31 points. Le Standard & Poor's 500 , plus large, progresse de 19,23 points, soit 0,32% à 6.069,11 points.

Le Nasdaq Composite prend 116,43 points, soit 0,60%, à 19.597,34 points, inscrivant un record.

Un peu plus d'une heure avant l'ouverture de Wall Street, l'enquête mensuelle du cabinet ADP sur le secteur privé aux Etats-Unis a montré moins de créations d'emplois qu'attendu en novembre, avec 146.000 de postes contre 184.000 en octobre.

La publication de cette enquête, qui précède le rapport mensuel officiel sur l'emploi prévu vendredi, témoigne d'un ralentissement du marché du travail, ce qui devrait offrir à la(Fed) davantage de marge de manoeuvre pour poursuivre la baisse de ses taux directeurs.

Les traders tablent actuellement sur une nouvelle baisse des coûts d'emprunt de 25 points de base à l'issue de la réunion des 17 et 18 décembre de la Fed.

Le discours à 18h45 GMT de Jerome Powell, le président de la banque centrale américaine, et la publication à 19h00 GMT du Livre beige de la Fed, qui sert de base de travail à son comité de politique monétaire, devraient fournir de nouvelles indications en la matière.

En attendant, le marché suivra avec attention à 15h00 GMT outre-Atlantique les chiffres mensuels de l'indice ISM de l'activité des services et les commandes à l'industrie.

Aux valeurs, Salesforce bondit de 9,25% après avoir battu mardi soir les attentes de Wall Street en termes de chiffre d'affaires trimestriel, tout en relevant sa prévision annuelle de ventes.

Marvell Technology grimpe de 16,95%, le fabricant de puces ayant annoncé prévoir un chiffre d'affaires pour le quatrième trimestre supérieur aux attentes.

Les mégacapitalisations comme Amazon et Nvidia avancent respectivement de 1,75% et près de 1%.

* Pour les valeurs à suivre, cliquez sur

Wall Street est attendue en légère hausse mercredi et les Bourses européennes, hormis Londres, sont dans le vert à mi-séance, la tendance étant surtout à l'attentisme avant une intervention de Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), et la publication de nouvelles données économiques outre-Atlantique.

Les futures sur indices new-yorkais suggèrent une ouverture en hausse de 0,47% pour le Dow Jones , de 0,31% pour le Standard & Poor's 500 et de 0,64% pour le Nasdaq .

À Paris, le CAC 40 avance de 0,55% à 7.296,2 points vers 12h20 GMT, l'indice boursier continuant de profiter de la stabilité du "spread" entre la France et l'Allemagne malgré la probable censure dans la soirée du gouvernement de Michel Barnier.

À Francfort, le Dax prend 0,99% après avoir inscrit un record à 20.223,84 points. À Londres, le FTSE CURRENCYCOM:UK100, pénalisé par le secteur de la santé et des prises de bénéfice dans les ressources de base, décline de 0,29%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 (.FTEU3) progresse de 0,25%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,83% et le Stoxx 600 de 0,40%, les indices étant tirés principalement par la distribution (.SXRP) (+2,03%) et les nouvelles technologies (.SX8P) (+1,37%), dans le sillage du record du Nasdaq.

Au-delà du contexte politique en France, des indicateurs macroéconomiques en Europe, publiés en début de matinée, ont confirmé les difficultés du Vieux continent avec des prix à la production (PPI) en zone euro qui sont repartis à la hausse en octobre, tandis que l'indice PMI mesurant l'activité des entreprises dans le bloc a reculé fortement en novembre.

Le marché attend désormais les données américaines avec notamment l'ISM des services, les commandes à l'industrie et surtout l'enquête ADP sur l'emploi privé, prélude au rapport mensuel officiel en la matière prévu vendredi.

Ce rapport, qui comprend l'évolution des salaires, permet aux investisseurs d'anticiper la trajectoire des taux de la Fed alors que le président de la banque centrale américaine, Jerome Powell, doit s'exprimer ce mercredi à 18h45 GMT. Le Livre beige de la Fed, qui sert de base de travail à son comité de politique monétaire, doit également être publié à 19h00 GMT.

Les traders tablent actuellement avec une probabilité de près de 74% sur une baisse des taux de la Fed de 25 points de base ce mois-ci, contre une probabilité plus de 66% une semaine plus tôt, selon le baromètre FedWatch de CME.

LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

Salesforce bondit de 10,7% en avant-Bourse après avoir battu mardi soir les attentes de Wall Street en termes de chiffre d'affaires trimestriel, tout en relevant sa prévision annuel de ventes.

Marvell Technology grimpe de 12,4%, le fabricant de puces ayant annoncé prévoir un chiffre d'affaires pour le quatrième trimestre supérieur aux attentes.

VALEURS EN EUROPE

Stellantis prend plus de 1% après que le constructeur automobile a réfuté avoir choisi l'actuel directeur financier d'Apple , Luca Maestri, au poste de directeur général.

Casino gagne 4,84% après l'annonce d'un accord sur la cession d'un portefeuille immobilier de 69 actifs au groupe Les Mousquetaires.

Orange cède 2,84%, Morgan Stanley ayant abaissé sa recommandation sur l'opérateur télécoms de "surpondération" à "pondération en ligne" en raison des inquiétudes sur la France.

Campari avance de 3,56%. Le groupe italien de spiritueux a annoncé avoir nommé Simon Hunt au poste d'administrateur délégué en remplacement de Matteo Fantacchiotti, qui a démissionné en septembre après seulement cinq mois à ce poste.

AstraZeneca perd 2,66%. Les analystes de HSBC ont abaissé l'objectif de cours du laboratoire à 13.720 pence.

TAUX

Les obligations françaises d'Etat sont globalement stables mercredi avant le vote au Parlement français sur des motions de censure qui pourraient mettre fin au gouvernement de Michel Barnier.

Le spread (DE10FR10=RR), c'est-à-dire l'écart de rendement entre le Bund allemand (DE10YT=RR) et l'OAT française (FR10YT=RR) à dix ans, s'affiche à environ 84 points de base (pb), contre 90 pb lundi.

"Dans l'ensemble, nous pensons que les niveaux actuels des spreads reflètent déjà un certain pessimisme concernant les perspectives françaises en termes de crédit, même si cela ne devrait pas empêcher pas un nouvel élargissement en cas de conditions de marché défavorables et une liquidité potentiellement plus faible du marché d'ici la fin de l'année", a déclaré Benjamin Schroeder, stratège chez ING.

Aux Etats-Unis, le rendement des bons du Trésor à dix ans monte de 3,5 pb, à 4,2556%, après avoir pris la veille cinq points de base, avec le raffermissement du dollar.

CHANGES

L'euro marque le pas mercredi à l'approche du vote des motions de censure en France, cédant 0,07% à 1,0504 dollar.

Les analystes estiment qu'un départ du Premier ministre Michel Barnier pourrait aggraver la crise politique dans la deuxième économie de la zone euro et pourrait peser davantage sur la monnaie unique, qui a fortement reculé depuis la victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle américaine.

"Les développements politiques défavorables en France continuent de représenter un risque de baisse pour l'euro, même s'ils ne sont pas nécessairement suffisants pour déclencher à eux seuls une nouvelle phase de repli", écrivent les analystes de MUFG.

La livre sterling est pratiquement stable, à 1,2672 dollar, alors que le gouverneur de la Banque d'Angleterre (BoE), Andrew Bailey, a réaffirmé que des baisses graduelles de taux d'intérêt étaient probables au cours de l'année prochaine.

Le dollar américain prend 0,16% face à un panier de devises de référence.

Le dollar australien , en repli de 1,17%, a chuté en séance à son plus bas niveau depuis quatre mois en raison du ralentissement de la croissance économique dans le pays.

Le won sud-coréen rebondit avec la décision du président Yoon Suk-yeol de lever la loi martiale qu'il avait instaurée. Les députés ont présenté mercredi une procédure de destitution à son encontre.

PÉTROLE

Les cours du pétrole continuent de se raffermir avant la réunion de jeudi de l'Opep+. Les traders s'attendent à ce que l'organisation et ses alliés annoncent une prolongation des quotas de réduction de la production, tandis que les tensions géopolitiques ne faiblissent pas.

Le Brent prend 0,23% à 73,79 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,14% à 70,04 dollars.

PRINCIPAUX INDICATEURS ÉCONOMIQUES À L'AGENDA DU 4 NOVEMBRE: