Mineurs d'or, Tesla, ADM

La major pétrolière américaine Chevron Corp étudie les moyens de fournir de l'énergie à faible teneur en carbone aux opérateurs de centres de données, a déclaré Jeff Gustavson, président de Chevron New Energies, lors d'une interview à la conférence Reuters NEXT (link) à New York.

Les commentaires de M. Gustavson font suite à une annonce similaire faite par Exxon Mobil mercredi, qui a déclaré travailler pour aider (link) à faire progresser l'électricité à faible teneur en carbone en ajoutant la capture du carbone aux centrales électriques alimentées au gaz naturel qui alimentent les centres de données.

"Nous y travaillons également", a déclaré M. Gustavson, ajoutant que l'expérience de Chevron en matière de fourniture de gaz naturel dans le monde entier et d'exploitation d'équipements de production d'électricité à partir de gaz naturel place l'entreprise en bonne position pour répondre à la demande d'électricité en plein essor des centres de données.

Chevron travaille sur ce projet depuis plus d'un an, a déclaré M. Gustavson en marge de l'événement. Il a refusé de fournir des détails supplémentaires, précisant que l'entreprise ferait des annonces détaillées au moment opportun.

"Cela correspond à beaucoup de nos capacités - gaz naturel, construction, opérations, et capacité à fournir aux clients une voie à faible teneur en carbone pour l'électricité grâce à CCUS (capture, utilisation et stockage du carbone), géothermie, et peut-être d'autres technologies", a déclaré M. Gustavson.

L'essor de l'intelligence artificielle et de l'informatique en nuage devrait entraîner une forte hausse de la demande d'électricité, ce qui incitera les services publics (link) à ajouter de nouvelles centrales au gaz naturel et à retarder la mise hors service des centrales à combustibles fossiles.

Pour suivre la retransmission en direct de la scène mondiale, rendez-vous sur la page d'actualités de Reuters NEXT: https://www.reuters.com/world/reuters-next/

** Les actions du négociant en céréales Archer-Daniels-Midland augmentent après l'annonce d'un rachat d'actions

** Les actions ADM augmentent de 1,7 % à 52,97 $ peu après l'annonce faite en fin de matinée. Les actions ont augmenté de 0,9 % à 52,55 $

** La société basée à Chicago a déclaré que (link) le conseil d'administration a approuvé l'achat de 100 millions d'actions supplémentaires et a prolongé le programme de cinq ans

** Le programme autorise désormais l'achat de 300 millions d'actions jusqu'en 2029, selon la société, ajoutant qu'il y a maintenant environ 114,8 millions d'actions disponibles pour de futurs rachats

** ADM a environ 478,5 millions d'actions en circulation, ce qui donne à l'entreprise une capitalisation boursière actuelle de 25 milliards de dollars, selon LSEG

** La semaine dernière, ADM a déclaré qu'elle s'attendait (link) à ce que le cycle des matières premières reste "difficile" et que l'éventuelle bataille tarifaire entre les États-Unis et la Chine pourrait bouleverser les flux commerciaux mondiaux dès janvier

** Avec le mouvement de mercredi, les actions ADM ont baissé de 27% depuis le début de l'année, contre une progression de 17% pour le secteur des biens de consommation de base de l'indice S&P 500

Les marchés financiers ont salué mercredi la publication de chiffres sur l'inflation américaine en ligne avec leurs attentes et confortant l'hypothèse d'une baisse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed) ce mois-ci.

En Europe, sur les marchés d'actions, Paris a gagné 0,39%, Francfort 0,34% et Londres 0,26%. Milan a grimpé pour sa part à 0,60%.

A Wall Street vers 17H00 GMT, l'indice Nasdaq prenait 1,54% et l'indice élargi S&P 500 grimpait de 0,82%. Le Dow Jones restait stable (+0,07%).

Les marchés ont été portés mercredi par la publication de l'indice d'inflation CPI pour le mois de novembre aux États-Unis, conforme à ce qui avait été anticipé par les consensus d'analystes.

"L'indicateur est tombé pile dans les attentes. C'est le prétexte parfait pour repartir de plus belle vers le haut", explique à l'AFP Grégoire Kounowski, conseiller en investissement chez Norman K.

L'indice CPI des prix à la consommation a montré une nouvelle accélération de l'inflation en novembre aux Etats-Unis, pour le deuxième mois d'affilée, à 2,7% sur un an contre 2,6% en octobre.

Sur un mois seulement, la hausse des prix à la consommation est également plus forte en novembre qu'en octobre, à 0,3% contre 0,2%, en raison notamment de l'évolution des prix du logement et de la nourriture.

"Rien dans le rapport ne fait obstacle aux prévisions d'une réduction (des taux d'intérêt de la Fed NDLR) en décembre", explique Christophe Boucher, directeur des investissements d'ABN AMRO Investment Solutions.

La Réserve fédérale américaine se réunit la semaine prochaine pour décider d'abaisser ou non ses taux pour la troisième fois de suite. A ce stade, une baisse d'un quart de point est majoritairement attendue par les investisseurs.

Dans ce contexte, sur le marché obligataire, le taux d'intérêt des emprunts d'État américains à 10 ans était à 4,23% vers 16H50 GMT, au même niveau que la veille.

Celui à échéance deux ans, considéré comme la plus sensible aux évolutions de politique monétaire, était à 4,12%, contre 4,15% la veille.

Sur le marché des changes, la devise américaine avançait de 0,19% par rapport à la monnaie unique européenne, à 1,0508 dollar pour un euro.

Les investisseurs européens devraient tourner le regard jeudi vers l'Europe, avec la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE).

Le marché attend là aussi majoritairement une baisse de 0,25 point de pourcentage du principal taux directeur de l'institution, dans un contexte de croissance atone en zone euro.

La chaîne américaine de grands magasins Macy's chutait d'environ 5% à New York après avoir revu à la baisse ses prévisions de bénéfices annuels, une annonce partagée juste avant la période d'achats de Noël, la plus importante pour l'entreprise.

Le géant de la mode en ligne allemand a finalement terminé en hausse de 1,63% à la Bourse de Francfort, après avoir chuté de 6% en séance. L'enseigne a annoncé mercredi acquérir son rival national About You pour environ 1,1 milliard d'euros, une opération devant lui permettre de mieux résister aux groupes chinois du secteur.

Le leader mondial du prêt-à-porter Inditex, propriétaire de la marque Zara, a chuté de 6,54% à la Bourse de Madrid, après avoir annoncé avoir dégagé un bénéfice record au troisième trimestre, malgré un rythme de croissance plus faible qu'attendu, dans un contexte de forte concurrence qui déstabilise le secteur du vêtement bon marché.

Le spécialiste de la technologie médicale Carl Zeiss Meditec (-11,70% à Francfort) a effrayé les investisseurs avec une forte baisse de ses résultats au cours de l'exercice écoulé et par le fait que le groupe ne prévoit que peu d'améliorations à court terme.

Les cours du pétrole sont en hausse mercredi, poussés notamment par d'éventuelles sanctions supplémentaires américaines envisagées contre la Russie.

Vers 16H50 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord avançait de 1,09% à 72,98 dollars et son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) gagnait 1,50%, à 69,62 dollars.

Le bitcoin évoluait de nouveau au dessus du cap symbolique des 100.000 dollars, à 100.495 dollars (+3,70%).

De nombreux débats au sein de la communauté des entreprises environnementales se résument à l'évaluation que les actionnaires pourraient faire des technologies futures, telles que la capture du carbone (link) ou les supraconducteurs (link), qui sont encore en cours de développement.

C'est pourquoi une récente modification comptable du principal fonds de pension public américain a retenu mon attention. Pour en savoir plus, lisez ma chronique de cette semaine, dont le lien figure ci-dessous.

J'ai également signalé des articles sur la décision de GM d'abandonner le marché des robotsaxis et sur un nouvel accord de production d'énergie solaire pour une raffinerie de Phillips 66.

N'hésitez pas à me suivre sur LinkedIn (link) et/ou Bluesky (link). Vous pouvez également me contacter via ross.kerber@thomsonreuters.com

Le directeur général de CalPERS, M. Frost, modifie la comptabilité climatique

Il ne suffit pas de dire qu'un investissement est "lié au climat" pour qu'il le soit, selon une étude du California Public Employees' Retirement System (système de retraite des fonctionnaires de Californie).

Il y a un peu plus d'un an, le plus grand régime de retraite public des États-Unis ((link)) a entrepris de doubler ses investissements destinés à réduire les émissions de gaz à effet de serre pour les porter à 100 milliards de dollars.

Le mois dernier, le système connu sous le nom de CalPERS a déclaré avoir pris de nouveaux engagements à hauteur de 3,6 milliards de dollars (link) depuis l'annonce initiale et a laissé entrevoir d'autres engagements à venir.

Ce que CalPERS n'a pas dit jusqu'à présent, c'est qu'il a également jeté un regard plus critique sur certains des investissements qu'il comptait parmi ses "solutions climatiques". Pour en savoir plus, lisez mon article de cette semaine en cliquant sur (link).

Nouvelles de l'entreprise

Phillips 66 contribuera à alimenter sa raffinerie de Rodeo, en Californie (link), grâce à une nouvelle installation solaire détenue et exploitée par la compagnie d'électricité NextEra Energy .

General Motors cessera de financer et abandonnera le développement de robotsaxis (link) dans sa filiale Cruise, un coup dur pour le constructeur automobile qui avait fait de l'unité de technologie avancée une priorité absolue.

Les chaînes d'alimentation américaines Kroger et Albertsons pourraient se tourner vers des entreprises de publicité après que les tribunaux américains ont bloqué leur fusion de 25 milliards de dollars (link).

Sur mon radar

Une nouvelle enquête d'EY sur les investisseurs institutionnels (link) a révélé "un écart significatif entre les déclarations des investisseurs sur l'importance de l'ESG et les mesures qu'ils prennent" Si 88 % des personnes interrogées ont déclaré que leur entreprise avait utilisé davantage d'informations ESG, 92 % ont indiqué qu'elles ne pensaient pas qu'il valait la peine de sacrifier la performance à court terme pour les avantages potentiels à plus long terme des investissements ESG.

Le principal gestionnaire d'actifs BlackRock cherche à développer ses opportunités technologiques (link), y compris dans le domaine de l'intelligence artificielle, a déclaré le directeur général Rob Goldstein lors de la conférence Reuters NEXT à New York.

Exxon Mobil souhaite "participer" à la vente par Hess Corp. de ses actifs de production pétrolière en Guyane et tirer profit du travail qu'elle a accompli pour développer les gisements offshore du pays, ont déclaré deux de ses cadres supérieurs mercredi.

En mai, un groupe de trois personnes devra décider si l'accord de vente de Hess à Chevron peut être mis en œuvre selon les conditions initiales. Une contestation de la part d'Exxon et de CNOOC Ltd a bloqué (link) la deuxième opération la plus importante de la récente vague de mégafusions pétrolières.

Exxon veut jouer un rôle dans toute vente de la participation de 30 % de Hess dans ses avoirs en Guyane et avoir une option sur les actifs si sa demande de contrat est soutenue par l'arbitrage, a déclaré Darren Woods, directeur général d'Exxon, dans ses commentaires les plus importants sur l'affaire d'arbitrage à ce jour.

Les analystes ont estimé la valeur de Hess Guyana entre 60 et 80 % de la proposition d'achat de Chevron de Hess pour 53 milliards de dollars (link). La coentreprise a découvert plus de 11 milliards de barils de pétrole à ce jour.

La vente proposée ignore un accord de coentreprise qui accorde le droit de premier refus à toute vente de la participation d'un partenaire guyanais, affirment Exxon et CNOOC.

"Nous avons développé la valeur de cet actif. Nous avons le droit de considérer la valeur de cet actif dans cette transaction, puis le droit de prendre une option sur cet actif. Il y a une option ici. Nous pensons qu'il est dans l'intérêt des actionnaires de maintenir cette option de valeur", a déclaré le directeur général Woods, s'adressant aux analystes de Wall Street.

Chevron et Hess ont rejeté cette allégation, arguant que l'accord est structuré comme une fusion des deux entreprises et que les participations de Hess en Guyane restent intactes. Hess a déclaré que si l'accord avec Chevron n'était pas conclu, elle ne vendrait pas séparément ses propriétés en Guyane à Exxon ou à qui que ce soit d'autre.

M. Woods a contesté le point de vue de Hess selon lequel une perte lors de l'arbitrage compromettrait une vente, déclarant que "c'est leur conception, pas la nôtre"

Exxon souhaite que le comité d'arbitrage composé de trois personnes prenne en compte la valeur de Hess Guyana (link) dans le cadre de ses délibérations.

"Nous examinerons la valeur et verrons si elle est dans le meilleur intérêt de la société, de l'entreprise et des actionnaires", a ajouté Neil Chapman, vice-président d'Exxon.

Les actions des assureurs de santé tels que UnitedHealth et CVS Health ont chuté mercredi après qu'un rapport du Wall Street Journal a indiqué qu'un groupe bipartisan de législateurs était sur le point d'introduire une législation visant à briser les gestionnaires de prestations pharmaceutiques.

Le projet de loi du Sénat, parrainé par les sénateurs américains Elizabeth Warren et Josh Hawley, obligera les entreprises qui possèdent des assureurs de santé ou des gestionnaires de prestations pharmaceutiques à céder leurs activités d'exploitation de pharmacies dans un délai de trois ans, selon le rapport.

Les gestionnaires de prestations pharmaceutiques négocient les prix des médicaments sur ordonnance entre les assureurs, les pharmacies et les fabricants de médicaments, et remboursent directement les pharmacies pour les médicaments sur ordonnance inclus dans les conditions convenues.

Les actions de UnitedHealth ont chuté de 5 %, tandis que CVS Health a perdu 4,3 % et Cigna a glissé de 4,4 %.

Ses pairs Elevance , Humana et Centene ont perdu entre 1 % et 3 %.

Les actions des assureurs ont été mises sous pression (link) après que Brian Thompson, le directeur général de l'unité d'assurance maladie de UnitedHealth, a été mortellement blessé par balle à l'extérieur d'un hôtel de Manhattan la semaine dernière.