Selon Mastercard, les ventes au détail des fêtes de fin d'année aux États-Unis sont supérieures à celles de l'année dernière, grâce à l'essor du commerce en ligne

La Bourse de New York a terminé en hausse mardi, la plupart des secteurs clôturant dans le vert et les investisseurs se montrant enthousiastes au cours d'une séance amputée de trois heures à la veille de Noël.

Le Dow Jones a gagné 0,91%, l'indice Nasdaq a pris 1,35% et l'indice élargi S&P 500 1,10%.

Le marché a connu un "beau rebond aujourd'hui" lors "d'une session abrégée", a commenté auprès de l'AFP Peter Cardillo.

La cloche de clôture a retenti mardi à 18H00 GMT, soit trois heures plus tôt que d'habitude, et Wall Street sera fermée mercredi, jour de Noël.

En outre, le volume d'échanges a été "inférieur à la moyenne" en cette période de fêtes, a observé dans une note Patrick O'Hare, de Briefing.com.

Mardi marquait aussi le début du "Santa Claus rally" (rebond du Père Noël), la période des cinq dernières séances de l'année qui, en général, sourit aux investisseurs.

De la technologie, à l'énergie, en passant par la santé ou les valeurs industrielles, "la plupart des secteurs" ont terminé "en hausse", a relevé M. Cardillo.

"Les gains réalisés par les (...) grandes capitalisations (ont stimulé) la performance des indices", a aussi relevé M. O'Hare.

Apple (+1,15%), Nvidia (+0,39%), Microsoft (+0,94%), Amazon (+1,77%), Alphabet (+0,81%) ou encore Meta (+1,32%) ont ainsi toutes gagné du terrain.

Aucun indicateur majeur n'était attendu aujourd'hui.

Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans s'est légèrement détendu, à 4,59%, contre 4,60% la veille en clôture.

Ailleurs, à la cote, le secteur bancaire américain a été recherché, à l'image de JPMorgan (+1,64%), Bank of America (+1,13%) ou Citigroup (+1,94%), après avoir annoncé mardi des poursuites contre la Banque centrale américaine (Fed), estimant que ses tests annuels de résistance étaient "opaques" et nuisaient in fine à la croissance économique.

Les banques affirment notamment que ces tests - destinés à mesurer leur capacité à surmonter une crise financière - limitent le volume des prêts qu'elles pourraient accorder aux particuliers et aux entreprises, affectant l'emploi, les marchés de capitaux et augmentant le coût du crédit.

Le géant américain du café Starbucks a tiré son épingle du jeu (+2,82%), alors qu'un syndicat d'employés a annoncé que la grève démarrée vendredi affectait désormais 300 établissements aux Etats-Unis.

Workers United a engagé un bras de fer avec la chaîne de cafés, l'accusant de ne pas avoir "présenté aux travailleurs une proposition économique sérieuse" après des mois de discussions sur les conditions de travail et les salaires.

Le temps s'est couvert pour le groupe UnitedHealth (-0,55%), qui patissait encore de l'assassinat du patron de sa branche d'assurance santé, Brian Thompson, à New York, début décembre.

Luigi Mangione, le tueur présumé, a plaidé non coupable lundi à New York de l'accusation de meurtre en tant qu'acte "terroriste".

US Steel a gagné de la vitesse (+1,75%), alors que le président américain Joe Biden, qui a déjà fait part de son opposition au rachat de l'aciériste américain par son concurrent japonais Nippon Steel, a désormais quinze jours pour prendre une décision après que le panel chargé d'évaluer la prise de contrôle n'est pas arrivé à un consensus.

Toyota Motor d'Amérique du Nord fera un don d'un million de dollars pour l'investiture du président élu Donald Trump (link) le 20 janvier, a déclaré mardi un porte-parole de la société, un jour après que Ford Motor et General Motors de Detroit aient déclaré qu'ils (link) donneraient le même montant.

Ford et GM fourniront également des véhicules pour les festivités, tandis que Toyota ne prévoit pas de le faire, a déclaré l'entreprise basée au Japon.

Les tarifs douaniers proposés par Trump (link) sur les importations en provenance du Mexique et du Canada affecteraient de nombreux constructeurs automobiles en Amérique du Nord, y compris Toyota, qui produit la camionnette Toyota Tacoma au Mexique. Le nouveau président a également l'intention de démanteler de nombreuses politiques du président démocrate Joe Biden ((link)) sur les véhicules électriques et les émissions, a rapporté Reuters ((link)).

D'autres grandes entreprises, dont Amazon et Meta Platforms , la société mère de Facebook, ont également fait des dons pour l'inauguration.

Dans la période des fêtes de fin d'année la plus concurrentielle depuis des années, les grandes enseignes américaines Target et Walmart dépensent davantage en publicités pour atteindre les acheteurs sur l'application de vidéos courtes TikTok et sur les plateformes de diffusion en continu.

Mais si les données récentes sur les cartes de crédit et de débit aux Etats-Unis indiquent un petit gain pour Target, avec ses clients dépensant légèrement plus début décembre qu'il y a un an, la chaîne basée à Minneapolis ne peut pas faire grand-chose cette année pour inverser les tendances qui l'ont désavantagée, ont dit les investisseurs à Reuters.

Avec plus de 1 950 magasins à travers les États-Unis et une gamme de produits essentiellement non essentiels, Target a perdu des parts de marché (link) à la suite de la baisse des ventes. Les actions de Target ont chuté de 7 % cette année, alors que Walmart a progressé de 72 %.

"Le marasme de Target dure depuis deux ans et il n'y a pas de solution rapide", a déclaré Charles Sizemore, directeur des investissements de Sizemore Capital Management, qui possède 220 000 dollars d'actions Target.

"Une augmentation tardive de la publicité encouragerait-elle les acheteurs à dépenser leurs cartes-cadeaux chez Target avant la fin de l'année? Peut-être", a déclaré M. Sizemore. "Je ne parierais pas nécessairement là-dessus

De nombreux détaillants ont gardé le contrôle sur les dépenses, les consommateurs réduisant leurs achats non essentiels. Les analystes de D.A. Davidson prévoient que les dépenses publicitaires nettes de Target n'augmenteront que de 0,11 % dans l'ensemble en 2024.

"Le quatrième trimestre est notre plus grande saison de vente de l'année, et nos dépenses de marketing le reflètent", a déclaré un porte-parole de Target, se refusant à tout autre commentaire.

D'octobre à la mi-décembre, Target a dépensé 8 % de plus en publicité en ligne par rapport à la même période de l'année précédente, dont 70 % de plus sur TikTok pour atteindre les jeunes consommateurs, selon les données de la société d'intelligence économique Sensor Tower, qui suit les dépenses publicitaires en ligne. Mais Walmart a augmenté ses dépenses publicitaires en ligne de 30 % au cours de la même période, avec une augmentation de 200 % des dépenses sur TikTok.

La modeste augmentation des dépenses publicitaires de Target a débuté en octobre, lorsqu'elle a commencé à présenter ses offres de la Circle Week, une semaine plus tard que l'année dernière, a déclaré Kara Lee, analyste de la marque et de la publicité numérique chez Sensor Tower.

Fin novembre, Target a prévu (link) des ventes comparables et des bénéfices inférieurs aux estimations pour le trimestre des fêtes de fin d'année, les consommateurs soucieux de leur valeur ayant acheté des produits de première nécessité à bas prix chez des détaillants rivaux, notamment Walmart. Les ventes ultérieures de Target lors du Black Friday et du Cyber Monday n'ont pas été particulièrement fortes, selon les données de tiers mesurant les tendances des dépenses par carte de crédit et de débit (link).

Dans les deux semaines qui ont suivi le Cyber Weekend, la période d'achat qui va de Thanksgiving au Cyber Monday, Target a toutefois intensifié sa publicité numérique, dépensant 12 % de plus par rapport aux deux semaines précédant Thanksgiving, et a acheté plus de spots sur des plateformes de streaming comme Peacock et Hulu, d'après les données de Sensor Tower.

La campagne de marketing de dernière minute de Target attire l'attention sur ses bonnes affaires, incitant les acheteurs à "se dépêcher! Avant que les offres de dernière minute ne soient terminées", comme le dit une publicité de Target. Le distributeur a offert jusqu'à 50 % de réduction sur les jouets et les jeux vidéo et jusqu'à 40 % sur les appareils de cuisine. Walmart, qui exploite 4 615 magasins aux États-Unis, a concentré ses dépenses publicitaires numériques en début de saison sur la promotion de son programme d'adhésion Walmart+ afin de tenter les acheteurs à la recherche de bonnes affaires pour le Black Friday.

Pourtant, les acheteurs n'ont que modestement augmenté leurs dépenses chez Target au début du mois de décembre, selon les données sur les cartes de crédit et de débit de deux cabinets d'études distincts. Et au cours de la semaine qui a suivi celle du Cyber Monday, les visites ont baissé de 6,8 %, selon les données de fréquentation de Placer.ai.

Du vendredi noir du 29 novembre au 11 décembre, par exemple, les clients de Target ont dépensé 5,5 % de plus par rapport à la même période de 13 jours l'année dernière, selon Earnest Analytics, qui suit les montants finaux des reçus de cartes de crédit et de débit sans les ajuster à l'inflation. Une autre société de données, Facteus, a déclaré que les clients de Target ont dépensé seulement 2,2 % de plus au cours de cette période par rapport à l'année précédente. Facteus indique qu'il capte entre 7 et 10 % des dépenses américaines par carte de crédit et de débit.

Les investisseurs ont déclaré que Target avait un objectif à plus long terme, qui l'obligera à modifier sa stratégie sur plusieurs trimestres. Compte tenu de la sensibilité au prix de nombreux Américains, Target doit encore baisser ses prix pour mieux concurrencer Walmart et Costco , ont déclaré les analystes de Bernstein la semaine dernière.

"L'impératif de la direction est de reconquérir les mamans, qui sont généralement ses principaux clients, a déclaré Bill Smead, président de Smead Capital, dont la société possède environ 1,3 million d'actions Target.

Voici les principaux articles parus dans le Wall Street Journal. Reuters n'a pas vérifié ces articles et ne se porte pas garant de leur exactitude.

- Le projet de Nippon Steel d'acquérir U.S. Steel a été renvoyé (link) au président Biden après qu'un groupe gouvernemental chargé d'examiner le projet ne soit pas parvenu à un consensus.

- DexCom et Abbott Diabetes Care ont conclu un accord de règlement et de licence croisée de brevet (link), qui résout tous les litiges en cours entre les sociétés.

- Le Consumer Financial Protection Bureau a déclaré avoir poursuivi (link) Walmart et la plateforme de paiement Branch Messenger pour des pratiques concernant la rémunération et les remboursements des chauffeurs-livreurs.

- Xerox a conclu un accord (link) pour Lexmark International qui valorise le fabricant d'imprimantes et de logiciels d'impression à 1,5 milliard de dollars, dette comprise.

- Le principal actionnaire de Tencent, Prosus , prévoit d'acheter l'agence de voyage en ligne latino-américaine Despegar ((link)) pour 1,7 milliard de dollars dans le cadre de son expansion dans la région.

Les constructeurs automobiles américains Ford Motor et General Motors feront don d'un million de dollars chacun, ainsi que de véhicules, à l'occasion de l'investiture du président élu Donald Trump en janvier, ont déclaré lundi les porte-parole des entreprises.

Les politiques (link) sur les tarifs douaniers et les véhicules électriques envisagées par l'administration entrante affecteraient les constructeurs automobiles de Detroit (link) tels que Ford, qui lutte pour accélérer et vendre ses modèles alimentés par batterie.

Le républicain Trump a proposé des droits de douane importants sur les importations en provenance du Mexique et du Canada, ainsi que la suppression d'un crédit d'impôt pour les véhicules électriques dont bénéficie Ford.

Le directeur général de Ford, Jim Farley, a déclaré aux journalistes ce mois-ci qu'il était optimiste quant à la volonté de M. Trump d'entendre le point de vue de l'entreprise sur ces mesures.

"(Étant donné) le profil d'emploi de Ford et son importance dans l'économie et l'industrie manufacturière américaines, on peut imaginer que l'administration sera très intéressée par le point de vue de Ford", a déclaré M. Farley.

General Motors a également déclaré lundi qu'elle faisait don d'un million de dollars à l'événement et qu'elle fournirait des véhicules.

D'autres grandes entreprises, dont Amazon et Meta Platforms , ont également fait des dons pour l'inauguration.

M. Trump a collecté un montant record de 106,7 millions de dollars (link) pour ses festivités de 2017.

Le président démocrate Joe Biden a recueilli 61,8 millions de dollars pour son investiture en 2021 (link), avec des contributions d'entreprises telles que Pfizer , AT&T et Boeing .

Le soutien répété du président élu Donald Trump à l'égard de TikTok a relancé les spéculations autour d'une solution potentielle qui éviterait à la populaire application de se retrouver interdite aux Etats-Unis, même si les conditions semblent pour l'heure nébuleuses.

"On va devoir le garder dans le coin pour quelques temps encore", a déclaré M. Trump lors d'un meeting dimanche, quelques jours après une rencontre dans son fief floridien avec le patron de TikTok, Shou Zi Chew.

Initialement opposé à l'application, le candidat républicain estime aujourd'hui qu'elle lui a permis de toucher une jeune audience et n'est plus trop sûr de l'intérêt de l'interdire, un mouvement qui favoriserai selon lui Meta, la maison-mère de Facebook et Instagram.

Mais difficile d'avoir une idée de l'issue qui pourrait se dessiner, estime Carl Tobias, professeur de droit à l'Université de Richmond, en particulier du fait de la nature imprévisible du président élu.

En avril dernier, le Congrès a très largement voté en faveur d'une loi imposant à la maison-mère de TikTok, ByteDance, de vendre ses activités américaines avant le 19 janvier, faute de quoi l'application serait interdite.

Et revenir en arrière, même après la victoire de Donald Trump et le fait que les républicains disposent d'une majorité du Congrès, ressemblerait à une véritable course d'obstacles.

D'autant que la question est l'une des rares à rassembler les deux camps, ce qui rend la possibilité de revenir sur la loi très hypothétique.

La solution pourrait dès lors venir de la Cour Suprême, vers qui TikTok s'est tourné, estimant que la loi ne respecte pas le premier amendement de la Constitution, qui interdit au Congrès de restreindre la liberté d'expression.

La demande sera étudiée par la Cour, largement dominée par les conservateurs, le 10 janvier, soit 9 jours avant l'entrée en vigueur de l'interdiction.

Une autre possibilité serait que le département de la Justicie déclare que ByteDance a apporté des réponses aux inquiétudes liées à la sécurité nationale justifiant la loi.

Mais cela pourrait être assimilé par le Congrès comme un geste de faiblesse à l'égard de la Chine de la part du président.

La dernière solution serait que ByteDance revende ses parts à des investisseurs non chinois, une possibilité que l'entreprise à constamment repoussé.

D'autant que le rachat des activités américaines, avec ses 170 millions d'utilisateurs mensuels coûterait très cher. En tant que président, Donald Trump pourrait retarder de 90 jours l'interdiction afin de faciliter l'opération.

Quelques acheteurs potentiels sont sortis du bois.

Parmi eux, l'ancien secrétaire au Trésor de M. Trump, Steve Mnuchin, qui dirige un fonds de placement disposant de fonds provenant du Japonais SoftBank Group ou du fonds souverain d'Abu Dhabi.

Récemment en visite à Mar-a-Lago (Floride) pour rencontrer Donald Trump, Masayoshi Son, le patron de SoftBank, a annoncé vouloir investir 100 milliards de dollars aux Etats-Unis, sans donner plus de détails.

Parmi les potentiels autres acheteurs, le milliardaire américain, propriétaire de l'Olympique de Marseille en France, Frank McCourt, qui souhaite rendre les réseaux sociaux plus sûrs via son organisation, Liberty Project.

Du fait de sa proximité avec Donald Trump, Elon Musk, déjà propriétaire de X (ex-Twitter), pourrait également avoir un rôle à jouer, alors qu'il a déjà exprimé sa volonté de transformer X en quelque chose se rapprochant de TikTok.

Selon un élu républicain, la solution pourrait venir d'une sorte d'"affaire du siècle", orchestré par M. Trump, qui préserverait les intérêts de ByteDance tout en répondant aux inquiétudes des Etats-Unis.

Selon le président de la Commission sur la Chine à la chambre des représentants, le républicain John Moolenaar, la situation pourrait évoluer rapidement une fois que ByteDance n'aura plus le choix.

Mais tout accord pourrait nécessiter le feu vert de Pékin, une gageure alors que les relations entre les deux premières puissances économiques risquent de rester tendues durant le second mandat de Donald Trump.

Mais il s'agira cette fois de trouver une solution définitive à la question de TikTok aux Etats-Unis, après une première tentative en 2020, à la fin du premier mandat de M. Trump.

Les entreprises américaines Oracle et Walmart avaient signé un accord préliminaire avec ByteDance pour entrer au capital de TikTok mais une décision de justice puis l'arrivée au pouvoir de Joe Biden avaient mis fin à l'opération.