TotalEnergies : récompensé !

BG International, une unité de la major pétrolière Shell opérant au Suriname, prévoit de soumettre un plan à l'agence environnementale du pays sud-américain pour forer jusqu'à quatre puits d'exploration au large du bloc 65, selon un document de la société vu mardi.

Le Suriname progresse vers sa première production de pétrole et de gaz en mer. Un projet de 10,5 milliards de dollars (link) par TotalEnergies et APA Corp a reçu le feu vert au début de l'année, avec pour objectif de commencer la production en 2028.

BG International et Qatar Energy ont remporté les droits d'exploration de la zone lors d'un appel d'offres organisé par la société nationale d'énergie Staatsolie qui s'est achevé l'année dernière, attribuant trois blocs en eau profonde aux sociétés pétrolières et gazières dans la partie nord-est de la zone offshore du Suriname.

Une découverte de gaz non commercial a été faite par Tullow Oil en 2017 dans cette zone, précédemment connue sous le nom de bloc 54, avant de renoncer à sa licence.

Si le projet est autorisé, BG commencera à forer le premier puits, l'Araku Deep-1, au deuxième trimestre 2025 à l'aide d'un navire de forage à positionnement dynamique qui doit encore être loué, a déclaré la société dans un document soumis à la consultation publique.

L'emplacement des trois autres puits d'exploration dépendra des résultats obtenus à Araku Deep-1. Le navire de forage sera soutenu par trois navires de ravitaillement et des hélicoptères pour transporter les fournitures, les déchets et le personnel, a ajouté BG.

La Bourse de Paris est restée sans impulsion mardi, sur fond de prudence des investisseurs à la veille de la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) et de craintes sur la croissance en France.

Le CAC 40 a pris 0,12% à 7.365 points, soit une hausse de 8,62 points. La veille, l'indice vedette s'était replié de 0,71% pour s'établir à 7.357,08 points.

Les marchés ont les yeux rivés sur la réunion de politique monétaire de la Fed qui débute mardi et s'achève mercredi. Le consensus des analystes table sur une baisse de 0,25 point des taux directeurs de l'institution.

Mais plusieurs données démontrant une persistance de l'inflation et une résilience de la croissance aux États-Unis incitent les investisseurs à la prudence.

Dernière en date: les ventes au détail sont ressorties meilleures qu'attendu en novembre, en hausse de 0,7% sur un mois contre 0,5% anticipé par le consensus des analystes, selon des chiffres publiés mardi.

"Les nouvelles prévisions macroéconomiques de la Fed seront particulièrement scrutées", a expliqué à l'AFP Jeanne Asseraf-Bitton, directrice de recherche et stratégie chez BFT IM.

Les investisseurs s'inquiètent aussi des "risques pesant sur la croissance" en France, a-t-elle ajouté.

La Banque de France a abaissé lundi sa prévision de croissance pour 2025 et son gouverneur a mis en garde contre les "zizanies politiques" dans le pays. Elle prévoit désormais une croissance du PIB de 0,9% en 2025, contre 1,2% précédemment.

La croissance du PIB français ne devrait pas dépasser 0,2% au premier et au deuxième trimestres 2025, estime de son côté l'Insee dans sa note de conjoncture présentée mardi, qui continue à prévoir une croissance nulle au quatrième trimestre de cette année.

La holding Vivendi SE (-3,87% à 2,51 euros), vidée de la plupart de ses actifs après la scission du groupe, sortira du CAC 40 vendredi après la clôture de la Bourse, a annoncé le gestionnaire de la Bourse de Paris Euronext.

La scission de Vivendi, géant français des médias et de l'édition, est devenue effective lundi avec la cotation de trois nouvelles entités: Louis Hachette Group, introduite sur le marché Euronext Growth à Paris, Havas, cotée à Amsterdam et Canal + à Londres.

L'auditeur Bureau Veritas prend sa place dans le CAC 40 (-0,73% à 29,80 euros).

Le groupe pétrogazier TotalEnergies (-1,17% à 51,68 euros) a annoncé lundi la vente à EPUKI, filiale britannique de l'énergéticien tchèque EPH, de la moitié de ses parts dans West Burton Energy, acquis à 100% en juin dernier.

Les principales Bourses européennes, hormis Paris, ont terminé en baisse mardi et Wall Street était également dans le rouge dans un contexte d'aversion au risque avant les annonces notamment de la Réserve fédérale américaine (Fed).

À Paris, le CAC 40 a rebondi de 0,12% à 7.365,7 points après un repli la veille de 0,71%. Le Footsie britannique CURRENCYCOM:UK100, riche en valeurs pétrolières, a abandonné 0,81%, tandis que le Dax allemand a cédé 0,30%.

L'indice EuroStoxx 50 a décliné de 0,09% et le FTSEurofirst 300 (.FTEU3) de 0,38%. Le Stoxx 600 , en repli de 0,42%, a enchaîné une deuxième séance consécutive dans le rouge, tiré vers le bas essentiellement par le compartiment de l'énergie (-1,31%)

Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones reculait de 0,53%, le Standard & Poor's 500 de 0,39% et le Nasdaq de 0,38%.

Signe de la nervosité, l'indice mesurant la volatilité aux Etats-Unis a dépassé le seuil des 15 points pour la première fois en près de trois semaines. Son équivalent européen (.V2TX) a fini également proche de ce seuil.

Les investisseurs ont opté pour la prudence alors que la Réserve fédérale américaine (Fed) doit rendre mercredi sa décision de politique monétaire, tandis que celles de la Banque d'Angleterre (BoE), de la Banque de Norvège et de la Banque du Japon (BoJ) sont attendues jeudi.

La vigueur des ventes au détail aux Etats-Unis en novembre a ajouté à la nervosité, faisant craindre que la Fed décide d'une pause dans son assouplissement monétaire en janvier après la baisse des taux attendue mercredi, expliquent les analystes.

VALEURS EN EUROPE

Airbus (+0,43%) a résisté à la tendance baissière, porté par un conseil à l'"achat" de la part de Deutsche Bank.

Les groupes miniers Anglo American , Glencore et Rio Tinto ont fini dans le rouge à Londres, tandis qu'à Paris, ArcelorMittal et TotalEnergies ont été plombés par les craintes sur la demande en Chine.

Volkswagen a grignoté 0,49% alors que la direction du constructeur automobile et les syndicats ont repris leurs négociations sur le projet de restructuration.

LES INDICATEURS DU JOUR

La production industrielle aux États-Unis a reculé de manière inattendue en novembre, avec une baisse de 0,1% après une contraction de 0,4% en octobre.

Le moral des investisseurs en Allemagne a progressé de manière inattendue depuis le début du mois de décembre, avec un indice Zew à 15,7 points.

Le moral des entrepreneurs allemands a en revanche baissé contre toute attente en décembre, à 84,7 points, selon l'institut Ifo.

Les salaires au Royaume-Uni ont progressé plus que prévu au cours des trois mois précédant octobre.

CHANGES

Le dollar américain s'affermit face aux principales devises après la publication de chiffres des ventes au détail aux Etats-Unis, dépassant les 107 points.

L'euro recule de 0,04%, à 1,0506 dollar, et pourrait accuser cette année une baisse de près de 5% face au billet vert.

La livre sterling prend 0,28%, à 1,2718 dollar, soutenu par la statistique sur les salaires au Royaume-Uni.

TAUX

Le rendement du Bund allemand à dix ans (DE10YT=RR) a fini en légère baisse de 1,3 point de base, à 2,232%, tandis que son équivalent américain cédait 2,6 points, à 4,3731%.

PÉTROLE

Les cours pétroliers sont affectés par les données économiques en provenance de Chine, principal importateur d'hydrocarbures, et d'Allemagne, première économie d'Europe: le Brent perd 1,49% à 72,83 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) décline de 1,63% à 69,58 dollars.

A SUIVRE MERCREDI:

La Bourse de Paris est attendue en recul mardi, les investisseurs se montrant prudents avant la réunion de la Fed, dans un contexte politique incertain en France.

Le contrat à terme sur le CAC 40 s'effritait de 0,33% une quarantaine de minutes avant le début de la séance. La veille, l'indice avait terminé en baisse de 0,71% à 7.357,08 points.

"Les indices européens devraient ouvrir en baisse dans le sillage des interrogations monétaires qui entourent la réunion de la Fed", estime John Plassard, spécialiste de l'investissement pour Mirabaud.

Une baisse de taux de 0,25 point de pourcentage est largement anticipée à l'issue de cette réunion de la Réserve fédérale américaine mardi et mercredi.

Les commentaires du président de la Fed, Jerome Powell, seront attendus avant l'arrivée de Donald Trump au pouvoir en janvier qui charrie de l'incertitude pour l'économie.

Par ailleurs, "le contexte politique français est toujours morose et commence à avoir des effets préoccupants sur l'activité économique", commente Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement chez Pictet AM.

La Banque de France a abaissé lundi sa prévision de croissance française pour 2025 et son gouverneur a mis en garde contre les "zizanies politiques" dans le pays.

Elle prévoit désormais une croissance du PIB de 0,9% en 2025, contre 1,2% précédemment.

Juste après la nomination de François Bayrou comme Premier ministre vendredi, l'agence de notation Moody's avait abaissé la note souveraine française, de Aa2 à Aa3 avec perspective stable.

En attendant l'adoption d'un budget 2025, l'Assemblée a voté lundi la "loi spéciale" autorisant l'exécutif à prélever l'impôt et à emprunter pour financer l'Etat et la Sécurité sociale.

TotalEnergies: le groupe pétrogazier TotalEnergies a annoncé lundi la vente à EPUKI, filiale britannique de l'énergéticien tchèque EPH, de la moitié de ses parts dans West Burton Energy, acquis à 100% en juin dernier.

Louis Hachette Group: Introduit sur le marché Euronext Growth à Paris après la scission du géant français de l'édition Vivendi devenue effective lundi, Louis Hachette Group a grimpé de 26,93% la veille.

Les valeurs à suivre mardi à la Bourse de Paris et en Europe :

* TOTALENERGIES a annoncé lundi la cession de 50% de ses parts dans une centrale à gaz au Royaume-Uni à Epuki.

* EssilorLuxottica a annoncé lundi avoir signé un accord pour acquérir le groupe Medtech Espansione.

* VALLOUREC a annoncé lundi la vente de son site de Düsseldorf à CTP pour 155 millions d'euros.

* OVS - Le distributeur italien de vêtements a réalisé une croissance à deux chiffres de ses ventes nettes au troisième trimestre, principalement tirée par les ventes dans le rayon femme, a déclaré lundi son administrateur délégué Stefano Beraldo.

L'AGENDA FRANCE & INTERNATIONAL À 7 JOURS:

Le groupe pétrogazier TotalEnergies a annoncé lundi la vente à EPUKI, filiale britannique de l'énergéticien tchèque EPH, de la moitié de ses parts dans West Burton Energy, acquis à 100% en juin dernier.

West Burton Energy possède une centrale à gaz à cycle combiné de 1,3 GW et un système de stockage par batteries de 49 MW au Royaume-Uni, rappelle le groupe, qui précise dans un communiqué que la centrale "sera exploitée par la coentreprise entre TotalEnergies et EPUKI".

Dans sa stratégie, TotalEnergies met en avant le rôle de la production d'électricité à partir de gaz en complément de l'électricité renouvelable, par nature intermittente. La production des énergies renouvelables est en effet variable, en fonction de l'ensoleillement et du vent.

"Grâce à cette opération, nous ajustons notre capacité de production flexible nette à 700 MW, ce qui est cohérent avec la capacité requise pour soutenir notre croissance dans les énergies renouvelables au Royaume-Uni", a déclaré Sophie Chevalier, directrice Flexible Power & Integration chez TotalEnergies, citée dans le communiqué.

Lors de l'achat de cet actif en juin dernier, le groupe avait évoqué une opération d'un montant de 530 millions d'euros.

Dans le giron de West Burton Energy, la centrale à gaz "West Burton B", située en Angleterre dans le comté de Nottinghamshire, alimente quelque 1,8 million de foyers.

Mise en service en 2013, cette centrale était exploitée par EDF jusqu'à sa vente au fonds d'investissement EIG en 2021.