Wall Street ouvre dans le rouge après Noël

La Bourse de Tokyo, rare place ouverte en Asie au lendemain de Noël, a été portée jeudi par l'attente du traditionnel "sursaut" des marchés en fin d'année, tandis que Japan Airlines a chuté brièvement après une cyberattaque.

La plupart des marchés asiatiques, de Sydney à Hong Kong en passant par Jakarta, sont fermés depuis mardi après-midi en raison des fêtes de fin d'année, à l'unisson de l'arrêt la veille des Bourses européennes et de Wall Street.

Les rares Bourses actives jeudi, dans des volumes d'échanges restreints, étaient celles de Corée du Sud, du Japon et de Chine continentale.

A Séoul, l'indice Kospi reculait de 0,44% vers 06H30 GMT.

A Tokyo en revanche, l'indice vedette Nikkei a clôturé en hausse de 1,12% à 39.568,06 points, et l'indice élargi Topix a engrangé 1,20% à 2.766,78 points.

Le marché japonais est à la merci de "petits mouvements" "car le marché américain est fermé et qu'il manque d'éléments concrets" pour orienter les cours, observait Kosuke Oka, du courtier Monex Securities.

Le géant des grands magasins J. Front Retailing a son titre bondir de 8,27% après avoir dévoilé une envolée sur un an de ses bénéfices sur les trois derniers trimestres de son exercice décalé (mars-novembre), profitant notamment de l'afflux de touristes attirés par un yen bon marché.

Le constructeur automobile Toyota a continué de grimper (+5,99%), après des informations du quotidien Nikkei selon lesquelles le groupe prévoit de "doubler" son objectif de rentabilité des capitaux propres. Cet engouement a déteint sur les autres titres du secteur automobile.

De façon générale, l'humeur des investisseurs était soutenue par l'espoir d'un "sursaut du Père Noël" à Wall Street, traditionnel bond des actions sur les dernières séances de l'année et les premiers jours de janvier.

"Ce +rallye du Père Noël+ pourrait toujours être en cours, avec une forte saisonnalité jusqu'à la fin de l'année", a souligné London Stockton, analyste de Ned Davis Research, cité par l'agence Bloomberg.

Ce regain d'appétit profite notamment aux titres de groupes n'ayant pas encore distribué de dividendes mais s'apprêtant à le faire, observait Tokai Tokyo Intelligence.

L'action Japan Airlines a perdu jusqu'à 2,5% en matinée à la Bourse de Tokyo avant de se ressaisir et de terminer en repli de 0,24% seulement.

La compagnie aérienne nippone a déclaré jeudi avoir été victime d'une cyberattaque et interrompu ses ventes de billets pour le reste de la journée. Une vingtaine de ses vols intérieurs ont été sérieusement retardés, avant que l'entreprise annonce le rétablissement de ses serveurs informatiques.

Si Hong Kong demeure fermée, les Bourses de Chine continentale continuent les échanges, sans beaucoup d'enthousiasme, dans des marchés volatils: vers 03H30 GMT, l'indice composite de Shenzhen grimpait de 0,81%, tandis que celui de Shanghai avançait de 0,12%.

Les opérateurs digérent toujours l'annonce mardi par Pékin d'une politique budgétaire "encore plus active" pour 2025, notamment pour soutenir une consommation toujours fragile, ouvrant la voie à une "augmentation" de son déficit budgétaire via un bond massif de ses émissions obligataires.

Et la banque centrale chinoise (PBOC) "a maintenu mercredi à 2% le taux d'intérêt de son prêt à moyen terme d'un an, une approche prudente suggérant qu'elle garde ses options ouvertes en cas d'escalade des tensions commerciales avec les États-Unis", a observé Stephen Innes, de SPI Asset Management.

L'idée de mesures de soutien économique fortement renforcées en Chine, le premier importateur mondial d'or noir, soutient le marché pétrolier.

Vers 06H30 GMT, le baril de WTI américain grimpait de 0,11% à 70,18 dollars, et celui de Brent de la mer du Nord de 0,14% à 73,68 dollars.

Les actions asiatiques ont légèrement augmenté dans les échanges de jeudi, prolongeant les gains du début de la semaine avec peu de nouvelles ou de données pour modifier la direction de leur voyage, tandis que le dollar était perché près d'un plus haut de deux ans.

À l'approche de la fin de l'année, les volumes d'échanges ont commencé à s'amenuiser et les investisseurs se concentrent toujours sur les perspectives de la Réserve fédérale en matière de taux d'intérêt. Les marchés de Hong Kong, d'Australie et de Nouvelle-Zélande étaient fermés jeudi pour cause de vacances.

Depuis que le président de la Fed, Jerome Powell, a préparé les marchés (link) à moins de réductions de taux l'année prochaine lors de la dernière réunion de politique de la banque centrale de l'année, les traders ne prévoient plus qu'un assouplissement d'environ 35 points de base pour 2025.

Cela a eu pour effet de faire grimper les rendements du Trésor américain et le dollar, dont la vigueur renouvelée pèse sur les matières premières et l'or.

Le rendement de référence à 10 ans est resté stable à 4,5967 %, après avoir dépassé 4,6 % pour la première fois depuis le 30 mai en début de semaine. Il a augmenté d'environ 40 points de base depuis le début du mois. Le rendement à deux ans (US2YT=RR) s'est également raffermi à 4,3407%.

"Compte tenu de la réduction hawkish de décembre, nous pensons que la Fed s'abstiendra lors de la réunion du FOMC de janvier et attendra davantage de données avant de reprendre définitivement, ou éventuellement de mettre fin, à ce cycle de réduction", a déclaré Tom Porcelli, économiste en chef pour les États-Unis chez PGIM Fixed Income.

"Étant donné que la Fed s'oriente vers moins d'accommodement et qu'elle continue à se concentrer sur les deux aspects de son double mandat, nous pensons que le marché accordera plus d'importance aux événements économiques au cours de la nouvelle année."

En ce qui concerne les devises, le dollar était perché près d'un plus haut de deux ans contre un panier de devises à 108,15 , et était en bonne voie pour un gain mensuel de plus de 2%.

Les dollars australien et néo-zélandais ont été parmi les plus grands perdants face à un billet vert dominant jeudi, l'aussie perdant 0,45% à 0,6241$. Le kiwi a glissé de 0,51% à 0,5650$.

L'euro a baissé de 0,18% à 1,0398 $, tandis que le yen est resté proche de son plus bas niveau depuis cinq mois et s'est établi à 157,45 pour un dollar.

Le gouvernement japonais devrait compiler (link) un budget record de 735 milliards de dollars pour l'année fiscale débutant en avril en raison de l'augmentation des coûts de la sécurité sociale et du service de la dette, alourdissant ainsi la dette la plus lourde du monde industriel, selon un projet vu par Reuters.

UNE FIN EN APOTHÉOSE

L'indice MSCI des actions de l'Asie-Pacifique hors Japon (.MIAPJ0000PUS) a augmenté de 0,04% et se dirigeait vers une hausse hebdomadaire de près de 2%, suivant l'exemple de ses homologues de Wall Street (link) plus tôt dans la semaine.

Les contrats à terme sur le S&P 500 ont augmenté de 0,02 %, tandis que les contrats à terme sur le Nasdaq ont progressé de 0,13 %.

Les contrats à terme EUROSTOXX 50 ont augmenté de 0,04%.

Les actions mondiales EURONEXT:IACWI semblaient prêtes à terminer l'année en beauté (link) avec un deuxième gain annuel consécutif de plus de 17 %, sans être affectées par l'escalade des tensions géopolitiques et les divers vents contraires économiques et politiques à l'échelle mondiale.

Cela est principalement dû à une deuxième année de gains considérables pour les actions à Wall Street, alors que la fièvre de l'intelligence artificielle et la croissance économique robuste ont aspiré plus de capitaux mondiaux vers les actifs américains.

"À première vue, les marchés semblent suggérer une exubérance exceptionnelle qui a présidé à 2024", a déclaré Vishnu Varathan, responsable de la recherche macroéconomique pour l'Asie hors Japon à la banque Mizuho.

"Notamment, les partisans de l'exceptionnalisme américain n'ont pas piétiné l'exubérance dans d'autres pays

Le Nikkei japonais a bondi de 0,38% et était en passe de terminer l'année avec un gain de plus de 17%.

L'indice chinois des valeurs vedettes CSI300 3 a baissé de 0,26% tandis que l'indice composite de Shanghai a perdu 0,22%, bien que les deux se soient dirigés vers des gains annuels de plus de 10% chacun, aidés par une augmentation du soutien (link) des autorités chinoises au cours des derniers mois pour soutenir une économie en difficulté.

Ailleurs, le bitcoin s'est échangé pour la dernière fois 0,5 % de plus à 98 967 $, après avoir chuté d'un niveau record de plus de 100 000 $ en raison de l'augmentation des prix de la Fed.

Les entreprises russes ont commencé à utiliser (link) le bitcoin et d'autres monnaies numériques pour les paiements internationaux suite aux changements législatifs qui ont permis une telle utilisation afin de contrer les sanctions occidentales, a déclaré le ministre des Finances Anton Siluanov mercredi.

Dans le secteur des matières premières, les contrats à terme sur le pétrole Brent ont augmenté de 0,18% à 73,71 dollars le baril, tandis que le pétrole brut américain a gagné 0,21% à 70,25 dollars le baril.

L'or au comptant a progressé de 0,5% à 2 626,36 dollars l'once.

Les Bourses mondiales ont évolué en hausse mardi, tout près de la fermeture de Noël, dans une séance où les volumes de transactions sont restés faibles.

Les places boursières du Vieux Continent, Paris (+0,14%) et Londres (+0,42%), ont fermé en légère hausse, clôturant une séance écourtée pour les fêtes de Noël.

La Bourse de Francfort, elle, est restée fermée. Les trois places ouvriront à nouveau vendredi.

A Wall Street, le Dow Jones a gagné 0,91%, l'indice Nasdaq a pris 1,35% et l'indice élargi S&P 500 1,10%, lors d'une séance également tronquée.

La période des fêtes de fin d'année est "habituellement une période très calme" sur les marchés, indique Alexandre Baradez, responsable de l'analyse marchés chez IG France.

Sur la place américaine, le volume d'échanges a été "inférieur à la moyenne", a observé dans une note Patrick O'Hare, de Briefing.com.

Le marché a connu un "beau rebond aujourd'hui", a commenté auprès de l'AFP Peter Cardillo, alors que mardi marquait le début du "Santa Claus rally" (rebond du Père Noël), la période des cinq dernières séances de l'année qui, en général, sourit aux investisseurs.

De la technologie, à l'énergie, en passant par la santé ou les valeurs industrielles, "la plupart des secteurs" ont terminé "en hausse", a relevé M. Cardillo.

"Les gains réalisés par les (...) grandes capitalisations (ont stimulé) la performance des indices", a aussi relevé M. O'Hare.

Apple (+1,15%), Nvidia (+0,39%), Microsoft (+0,94%), Amazon (+1,77%), Alphabet (+0,81%) ou encore Meta (+1,32%) ont ainsi toutes gagné du terrain.

Les investisseurs ont commencé "à faire fi des mauvaises nouvelles de la semaine dernière", observe Ipek Ozkardeskaya, analyste pour Swissquote Bank.

Les places boursières mondiales ont repris pied après avoir été plombées par le ralentissement souhaité mercredi par la Réserve fédérale américaine des baisses de ses taux directeurs. L'institution monétaire table désormais sur deux baisses plutôt que quatre en 2025.

Mais la publication vendredi d'un indicateur d'inflation américain très suivi par la Fed a rassuré les investisseurs, suscitant l'espoir de davantage de baisses de taux.

Sur la même lancée, d'autres données publiées lundi "montrent que les commandes de biens durables ont chuté plus que prévu en novembre" et que "la confiance des consommateurs a chuté de manière inattendue en décembre" aux États-Unis, rapporte Ipek Ozkardeskaya.

Selon Alexandre Baradez, responsable de l'analyse marchés chez IG France, le "marché a lâché et tente de rebondir", un rebond qui "peut durer quelques jours" avant de subir une prochaine "vague".

D'où la prudence perceptible sur les marchés européens et américains mardi.

Signe de reprise plus franche, la plupart des marchés asiatiques ont fini en nette hausse : Shanghai à +1,26%, Shenzhen +1,27% et Hong Kong +1,08%.

La Bourse de Tokyo a, elle, dénoté en finissant en légère baisse de 0,32%.

Les prix du pétrole ont pris de la vitesse mardi, emportés par les nouvelles annonces de relance économique chinoises. Pékin souhaite la mise en place d'une politique budgétaire "encore plus active" pour 2025, notamment pour soutenir une consommation toujours fragile.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord a pris 1,31% à 73,58 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) a gagné 1,24% à 70,10 dollars.

Le dollar restait à peine dans le vert mardi, encore soutenu par les perspectives de moindres baisses de taux de la Réserve fédérale (Fed), en cette période d'échanges limités avant les jours fériés de Noël.

Vers 19H00 GMT, le billet vert s'accordait 0,13% par rapport à la monnaie européenne, à 1,0391 dollar.

Honda voyait son titre s'envoler de plus de 16% vers 02H30 GMT à la Bourse de Tokyo, après avoir annoncé qu'il allait massivement racheter ses propres actions. Le géant japonais de l'automobile a terminé à +12,22%.

La veille, le groupe a ouvert des négociations avec son rival en difficulté Nissan (+6,00%) en vue de fusionner et de donner naissance au numéro trois mondial du secteur, dont la cotation débuterait en août 2026.

Le français Renault, qui détient encore 17% de Nissan en direct et 18,6% via une fiducie, pour un total de plus de 35%, a enregistré une hausse de 1,77% .

La Bourse de New York a fini en hausse mardi, certaines grandes capitalisations ayant enregistré des gains lors d'une séance raccourcie avant la pause de Noël.

L'indice Dow Jones a gagné 0,91%, ou 390,51 points, à 43.297,46 points.

Le Standard & Poor's 500 , plus large, a pris 66,00 points, soit 1,10% à 6.040,07 points.

Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 266,24 points, soit 1,35% à 20.031,126 points.

Alors que les grandes capitalisations exercent une influence considérable sur les marchés, leurs performances affectent souvent les indices.

Cet effet est d'autant plus prononcé en l'absence d'autres catalyseurs et lorsque les volumes d'échanges sont bas.

Les échanges sur les marchés américains se sont interrompus à 18h00 GMT et Wall Street sera fermée mercredi.

Tesla a progressé, signant la meilleure performance de l'indice sectoriel de la consommation discrétionnaire .

Les fabricants de semiconducteurs étaient également à la hausse. Broadcom et Nvidia ont avancé et Arm Holdings a regagné du terrain après avoir reculé lors de la session précédente.

Les valeurs liées aux cryptomonnaies comme Microstrategy , Riot Platforms , et MARA Holdings , ont toutes progressé, portées par la hausse du bitcoin.

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La Bourse de New York a terminé en hausse mardi, la plupart des secteurs clôturant dans le vert, les investisseurs se montrant enthousiastes au cours d'une séance amputée de trois heures à la veille de Noël.

Le Dow Jones a gagné 0,91%, l'indice Nasdaq a pris 1,35% et l'indice élargi S&P 500 1,10%.

La Bourse de New York a ouvert en très petite hausse mardi à l'entame d'une séance raccourcie avant la pause de Nöel et en l'absence de catalyseur.

Dans les premiers échanges, l'indice Dow Jones gagne 3,95 points, soit 0,01%, à 42.910,90 points et le Standard & Poor's 500 , plus large, progresse de 0,13% à 5.981,86 points.

Le Nasdaq Composite prend 0,27%, soit 52,75 points, à 19.817,637.

Les échanges sur les marchés américains doivent s'interrompre à 18h00 GMT et Wall Street sera fermée mercredi.

La période des fêtes de fin d'année est historiquement forte pour les marchés. En moyenne, le S&P 500 a gagne 1,3% sur les cinq derniers jours de décembre et les deux premiers de janvier, selon les données du Stock Trader's Almanac remontant à 1969.

Toutefois, les investisseurs se demandent si une ascension des actions américaines vers de nouveaux records sera réalisable dans les jours à venir, dans un contexte d'inquiétudes avec des valorisations très élevées et l'état global du marché.

Après une semaine chargée en termes de déclarations de responsables monétaires et d'indicateurs financiers, les marchés digèrent les perspectives de ralentissement monétaire de la Réserve fédérale (Fed) en 2025 et les conséquences économiques d'un deuxième mandat de Donald Trump à la Maison blanche.

L'assouplissement monétaire de la Fed devrait être plus lent que précédemment anticipé outre-Atlantique alors que les dernières données ont soulagé les investisseurs tout comme l'accord trouvé pour éviter un "shutdown" en début d'année.

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